Lettres à ses amis peintres
«L'esprit de Gould était un prisme éclatant, chatoyant, à travers lequel les sons, les sens et les idées se trouvaient transfigurés comme par magie. En écoutant pour la première fois, alors que j'étais adolescent, son enregistrement des Variations Goldberg de Bach chez CBS en 1955, j'eus une révélation musicale qui devait alimenter ma réflexion sur la musique pendant les années à venir...» Yo-Yo Ma, extrait de la préface
Accompagnant l'exposition qui se tiendra à l'Hôtel de Ville de Paris à partir d'octobre 2008, cet album contient des photographies, des collages, des poèmes, ainsi qu'une présentation de la vie et l'oeuvre de J. Prévert (poésie, chanson, cinéma, dessins...).
Cet album iconographique autour de la vie et de l'oeuvre d'Isidore Ducase (1847-1870), dit le comte de Lautréamont, cherche à percer les mystères persistants qui entourent cette figure de la littérature poétique du XIXe siècle. Avec de nombreux inédits.
Il existe, en France notamment, un consensus chez artistes et critiques qui consiste à perpétuer l'idéal d'une oeuvre d'art susceptible d'éveiller les consciences aliénées, de modifier le cours de l'Histoire, de créer de la «reliance» là où le tissu social s'est déchiré.
Ce livre émet une hypothèse radicalement autre, critique et polémique :
Analysant les pôles de résistance que l'art oppose depuis une vingtaine d'années à l'effondrement du politique, l'auteure montre combien l'art contemporain se révèle souvent naïf, idéologiquement faible, encore pétri d'illusions humanistes, clivé entre les positions désormais caduques des néo-avant-gardes et les oeuvres dites «relationnelles», qui prônent une convivialité de bon aloi et occultent gravement l'extrême dureté des fractures sociales. L'auteure interroge les récentes pratiques de guérillas sémiotiques contre la mondialisation et récuse la supposée valeur de véracité que certains continuent d'attribuer au photojournalisme, en dépit de la spectacularisation de l'information.
D'où ce constat : à la déréliction du politique correspond la défection de l'art à vocation politique ou sociale. Constat d'échec ? Pas seulement.
Car l'art pourrait passer le témoin à d'autres formes visuelles : le documentaire engagé, photographique et plus encore cinématographique, puissante «machine à penser» selon l'expression de Thierry Garrel.
Ce livre se veut, au final, un hommage rendu à la modestie lucide du documentaire, au travail du temps, à la parole incarnée, à l'écart des bruyantes imageries postmodernes.
Consacré à l'histoire du libertinage, cet album en lien avec l'exposition du même titre, rassemble et présente lettres, manuscrits, livres rares et précieux, portraits et dessins érotiques consacrés aux«Cent vingt journées de Sodome»du marquis de Sade.