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Femmes sous surveillance : quelques mots sans fard sur la condition des femmes
Iris von Roten
- Antipodes Suisse
- Contre-Pied
- 23 Septembre 2021
- 9782889012008
Vie professionnelle, amour et sexualité, charge maternelle, travail domestique, droits politiques: voilà les principaux sujets auxquels Iris von Roten (1917-1990), intellectuelle suisse du XXe siècle, consacre sa vaste fresque de «la condition des femmes» à son époque. Loin de se limiter au combat pour le suffrage féminin, cette avocate et journaliste tenait à exposer l'aspect systémique de l'oppression des femmes. Par sa véhémence et son intransigeance, elle s'est attiré les foudres aussi bien des représentants de la domination masculine que des groupes féministes de son époque. Dans une langue aussi furieuse que grinçante, son livre fait l'état des lieux des droits des femmes, dépeint les humiliations et les luttes du quotidien, et imagine une société épanouissante et égalitaire.En livrant une étude approfondie des rapports de domination, Femmes sous surveillance renseigne autant sur les mécanismes d'hier que sur les problématiques contemporaines. Par sa véhémence et sa radicalité, ce manifeste nourrit la pensée féministe et apporte une contribution significative aux questions et combats d'aujourd'hui. Paru en 1958, cet ouvrage a d'abord fait scandale avant de sombrer dans l'oubli pendant quelques décennies. Cette première traduction française, réalisée par Camille Logoz, est une façon de rendre honneur à cette figure incontournable de l'histoire des idées en Suisse. C'est surtout l'occasion de se confronter à ses arguments puissants, sa réflexion complexe et sa parole percutante.
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Le héros était une femme...
Loïse Bilat, Gianni Haver
- Antipodes Suisse
- Medias Et Histoire
- 27 Décembre 2011
- 9782889010509
Que devient le héros lorsque celui-ci est une femme ou que devient une femme lorsqu'elle devient héros?
Lara Croft et ses Uzi, Beatrix Kiddo et son katana ou encore Lisbeth Salander et son Q.I. hors norme: les personnages féminins semblent de mieux en mieux armés pour faire face à l'adversité. Projetées dans ce rôle traditionnellement masculin de moteur de l'intrigue, les femmes entrent de plus en plus dans une logique d'héroïsation.
Elles se battent dans les pages d'un roman, entre les photogrammes d'un film, les cases d'un manga ou parmi des pixels et sont ici discutées par des auteur·e·s de différentes disciplines, que ce soit l'histoire, la sociologie ou les études genre. Ces diverses contributions nous aident à découvrir quelles sont les normes et les signes de leur féminité et de leur héroïcité. Qu'est-ce qu'une femme et qu'est-ce qu'un comportement héroïque dans nos fictions ? Comment ces deux modèles se combinent-ils dans les industries culturelles contemporaines ?
Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration internationale. Il débute par un petit essai sur la figure du "héros féminin" dans la fiction, qui est suivi par quatorze articles portant chacun sur un personnage particulier. Ainsi, plus qu'un panorama des "nouvelles héroïnes", notre livre propose une réflexion sur l'agencement du masculin et du féminin dans nos mythes contemporains.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.29/1 : quand les mouvements féministes font (avec) la loi ; les lois du genre
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 15 Février 2010
- 9782889010356
Après un premier numéro consacré au " Droit à l'épreuve du genre " (NQF, 28 (2) / 2009), le second volet de ce dossier spécial de Nouvelles Questions Féministes consacré aux " Lois du genre " s'intéresse aux rapports entre féminisme et droit. Qu'il s'agisse de l'éviter, de le contourner, ou au contraire de l'investir pour le transformer, le rapport au droit constitue une dimension essentielle des mobilisations féministes. Quelles sont les stratégies déployées par les féministes (mouvements, associations, juristes, avocates expertes, responsables politiques...) en amont et en aval de l'adoption des lois ? Interviennent-elles dans la fabrication des lois, et selon quelles modalités ? Quels sont, ensuite, les effets des " victoires " législatives sur les luttes : démobilisation, ou au contraire nouvelles mobilisations pour favoriser l'application de la loi ? Les féministes investissent-elles l'arène judiciaire, afin de faire appliquer les lois ou de promouvoir une transformation du droit par la jurisprudence ? En analysant diverses mobilisations (autour de la contraception, du code de la famille, du statut des demandeuses d'asile, de l'égalité professionnelle et des violences sexuelles) dans une variété de contextes nationaux (France, Corée, Hongrie, Grande Bretagne) et historiques (des années 1960 à nos jours), les cinq contributions de ce numéro mettent en lumière deux grandes catégories de rapports des mobilisations féministes au droit : dans les cas étudiés, celui-ci est alternativement perçu par les militantes comme une contrainte limitant leurs capacités d'action, ou comme une ressource dont il importe de se saisir pour parvenir à leurs fins. La lecture du dossier suggère que la dynamique d'institutionnalisation de la cause des femmes à l'oeuvre depuis les années 1970 a constitué un cadre propice à l'usage du registre juridique par les mouvements féministes contemporains, en consacrant un droit de plus en plus réceptif au principe d'égalité et en facilitant l'accès des militantes féministes aux arènes juridiques et politiques légitimes. Si ce nouveau contexte institutionnel ne garantit en rien le succès des mobilisations juridiques, il semble avoir favorisé une banalisation de l'arme juridique dans les répertoires d'action des mouvements féministes contemporains. Enfin, ce dossier ébranle la vision dominante des rapports entre mouvements sociaux et droit qui se donne à voir dans la littérature anglo-saxonne : nombre de travaux en langue anglaise ont en effet mis en évidence la centralité de l'arène judiciaire, reflétant sans doute la spécificité de la tradition anglo-saxonne de common law. Les contributions du dossier, centrées sur des systèmes juridiques de droit civil, attirent plutôt l'attention sur l'intense activisme, souvent invisible, qui se joue dans les coulisses des lieux de production de la loi.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.27/2 : l'ambivalence du travail : entre exploitation et émancipation
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 19 Mai 2008
- 9782889010158
Le travail salarié est-il un outil d'émancipation des femmes ? Dans les années 70 du Mouvement de Libération des Femmes, la réponse paraissait évidente : avoir un emploi devait permettre aux femmes d'être matériellement indépendantes et de renforcer leurs moyens de lutte contre la domination des hommes, en particulier au sein du mariage hétérosexuel. Aujourd'hui, la réponse est plus complexe, car si les femmes ont en effet investi massivement le marché de l'emploi, elles restent fortement discriminées (salaire, temps partiel, plafond de verre notamment), et continuent à assumer, en plus, la très grande partie du travail domestique et éducatif.
Le message fort qui émane des autrices est le suivant : le sort des femmes ne se joue pas dans le seul monde du travail rémunéré. Si solution d'émancipation il y a, c'est dans la prise en compte de l'interdépendance entre sphères privée et professionnelle. Autrement dit, la concentration de tous les efforts sur le seul emploi, au vu du fait, incontestable, que rien ne change au niveau du « partage des tâches domestiques », est un traquenard.
Les contributions traitent toutes de cette interdépendance, mais à partir de points de vue et de domaines très différents. Une recherche porte par exemple sur des compagnes de viticulteurs qui exercent un emploi salarié hors de l'exploitation familiale et qui, pour s'affranchir de la famille élargie, sont davantage contraintes que leurs aînées aux travaux ménagers. Examinant la relation entre une « nounou » africaine et une employeuse blanche, de milieu social élevé, un autre article analyse les implications contradictoires de leur assignation respective au travail domestique. L'une connaît l'exil, le racisme, l'autre délègue une large partie de « son » travail à une autre femme qu'elle exploite.
La complexité des voies de l'émancipation ressort aussi de trois autres contributions qui proposent, chacune à leur manière, qu'un travail professionnel effectué dans la continuité du travail domestique peut permettre aux femmes de développer un rapport à leur emploi subversif, voire émancipateur. A partir d'exemples (aide-ménagères, infirmières, médiatrices interculturelles, travailleuses domestiques sans statut légal), il apparaît que les femmes dont les emplois ont une relation avec les activités dans la sphère privée peuvent avoir un rapport positif à leur travail rémunéré, notamment se sentir utiles dans ce qu'elles y font. Restons cependant vigilantes : si une forme de continuité entre les univers privé et professionnel peut procurer un sentiment d'utilité, cela ne doit pas nous faire oublier la pénibilité, la faible rétribution et la non-reconnaissance de ce type d'emplois. C'est là toute l'ambivalence du travail féminin dans nos sociétés.
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Temps d'assistance
Jean-Pierre Tabin, Arnaud Frauenfelder, Carola Togni, Vérénda Keller
- Antipodes Suisse
- Existences Et Societe
- 18 Octobre 2010
- 9782889010592
Davantage encore que tout autre dispositif de la sécurité sociale, l'assistance publique incarne la solidarité sociale dans une société nationale, car elle est basée sur la clause du besoin. Mais l'assistance change: le consensus d'une époque se transforme pour en faire apparaître un nouveau, fonction de l'esprit du temps. L'analyse de ces transformations permet de comprendre, à partir du passé qui l'habite, pourquoi l'assistance est ce qu'elle est.
Loin de rester statique, le gouvernement des pauvres évolue. Le consensus concernant les destinataires de l'assistance publique, ses moyens et son organisation se transforme périodiquement en fonction de l'esprit du temps.
Une lecture indispensable à qui veut saisir l'histoire et les enjeux actuels de l'assistance publique, en Suisse romande comme ailleurs.
Nouvelle édition revue et enrichie d'une postface inédite.
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Religieux, société civile, politique
Pierre Gisel, Jacques Ehrenfreund
- Antipodes Suisse
- Existences Et Societe
- 20 Octobre 2012
- 9782889010783
La question religieuse revient au coeur de nos sociétés sécularisées qui ne savent pas bien comment y faire face ni même comment l'interpréter, après qu'on a pensé pouvoir la renvoyer à la seule dimension privée de la conviction subjective.
Pluralité de traditions dans la manière d'organiser le vivre-ensemble; désinstitutionnalisation des traditions héritées; nouvelles affirmations identitaires ; sectes et nouveaux mouvements religieux; religiosité diffuse, voire spiritualités athées: toutes ces réalités valent comme symptôme de ce qui arrive à nos sociétés. Et à quoi ces sociétés doivent faire face, sur le plan de l'école, de l'espace public, des rythmes, des symbolisations et des ritualités, de l'articulation au bien commun et à l'état de droit.
Le présent ouvrage est né d'un colloque de l'Institut Religions, Cultures, Modernité de la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'Université de Lausanne, où ont été invités à s'exprimer des historiens, des politologues, des sociologues, des anthropologues, des philosophes. ?Y sont présentés et interrogés des données historiques sur quatre siècles de modernité européenne, diverses réalités extra-européennes (pays arabes, Afrique, Israël, Inde.), de nouveaux types de positionnement des acteurs contemporains (créationnistes étasuniens, reprises et transcriptions venant de la gauche radicale.).
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Laboratoires du travail
Magdalena Rosende, Natalie Benelli
- Antipodes Suisse
- Existences Et Societe
- 1 Septembre 2008
- 9782889010097
Laboratoires du travail réunit des textes qui examinent le travail sous toutes ses facettes : travail salarié, domestique, scientifique, travail de mise au monde, de care, etc.
Conçu comme hommage à Françoise Messant, professeure de sociologie du travail à l'Université de Lausanne, cet ouvrage offre un aperçu des perspectives et des thématiques actuelles autour de l'objet travail.
Les auteurs abordent notamment la grève, les outils, le travail collectif, la division du travail et de l'emploi, la responsabilité au travail et l'imbrication des systèmes de domination.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.30/2 : amies
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 15 Octobre 2011
- 9782889010707
Tantôt célébrées, tantôt critiquées voire ridiculisées, les amitiés entre femmes sont l'objet de ce numéro de Nouvelles Questions Féministes. Les amitiés entre femmes sont l'objet de projections variées: tantôt célébrées pour l'intensité des relations qu'elles génèrent, tantôt ridiculisées pour leur futilité, tantôt décrétées impossibles sous prétexte de rivalité, tantôt associées au lesbianisme, elles présentent un intérêt évident pour l'étude des rapports sociaux de sexe.Ce champ étant hélas resté en friche dans la recherche francophone, ce numéro de Nouvelles Questions Féministes engage une réflexion sur ce thème à partir de plusieurs contributions.
Les amitiés entre femmes sont un moyen de s'opposer à la domination masculine. Elles permettent en effet aux femmes de prendre conscience de l'oppression qu'elles subissent et de passer du statut d'objet à celui de sujet. Mais l'idée de sororité n'est pas sans ambiguïté, ce qui explique qu'elle soit l'objet de polémiques entre féministes: les femmes ne subissent en effet pas toutes des oppressions identiques.
Nouvelles Questions Féministes s'empare de ce thème pour fêter ses 30 ans et profite de cet anniversaire pour inaugurer sa nouvelle ligne graphique.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.29/3 : la sexualité des femmes ; le plaisir contraint
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 8 Novembre 2010
- 9782889010400
Pourquoi consacrer aujourd'hui un numéro de Nouvelles questions féministes au plaisir sexuel féminin ? Il apparaît, au regard des productions scientifiques et militantes des dernières décennies, que 30 années après la publication du célèbre article d'Ann Koedt « Le mythe de l'orgasme vaginal », qui fut l'une des premières féministes à mettre en cause la pensée dominante sur la sexualité des femmes, que la question du plaisir sexuel féminin dans l'hétérosexualité reste particulièrement pertinente pour l'étude des inégalités entre femmes et hommes d'une part et pour l'étude des rapports sociaux de sexe d'autre part. Le mouvement des femmes s'est beaucoup intéressé à cette question, alors que la recherche scientifique s'est montrée nettement plus frileuse. C'est donc dans les réflexions menées dans ce mouvement que l'on trouve les premiers éléments d'une analyse de la construction sociale du plaisir féminin.
Les articles présentés dans ce numéro apportent des éclairages sur les processus contemporains de construction sociale du plaisir sexuel féminin dans l'hétérosexualité, et la mise en perspective de ces nouveaux résultats, au regard du texte précurseur d'Anne Koedt, souligne la persistance des rapports de domination de sexe et de classe tout en donnant à voir les recompositions à l'oeuvre. Bien d'autres questions restent à traiter. En particulier, l'analyse de l'accès limité des femmes au plaisir dans la sexualité ne doit pas nous empêcher de questionner la nouvelle injonction sociale au plaisir sexuel. La sexualité est en effet appréhendée dans les pays riches sous l'angle de la santé et du bien-être, dans une tentative de dépassement de la « sexualité-risque », mais en revanche la sexualité devient le conduit majeur de la réalisation de soi, et cette forme de réalisation prend à son tour un caractère d'obligation sociale. Bien que cette injonction demeure cadrée par une définition masculine - plus exactement, patriarcale - de la sexualité, elle s'adresse maintenant autant aux femmes qu'aux hommes. La quête de l'accomplissement sexuel peut ainsi devenir une source de souffrances, mais de souffrances différentes pour les femmes et les hommes. Enfin, il est clair qu'elle reste dominée par l'impératif hétérosexuel ; les quelques études françaises se focalisent sur l'hétérosexualité, et montrent ainsi que l'homosexualité reste toujours en dehors du champ des pratiques « normales ».
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.28/3 : théories anglophones du genre
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 5 Octobre 2009
- 9782889010264
L'ambition, modeste, de ce numéro est d'offrir à notre lectorat la possibilité de découvrir des textes anglophones utiles, importants, méconnus, oubliés ou au contraire largement reconnus et cités, voire « classiques », mais dans tous les cas accessibles à un petit nombre en raison de l'obstacle linguistique. Que les quatre articles publiés ici soient issus de l'espace anglo-américain ne relève donc pas d'un choix délibéré de notre part, mais chacun d'eux mérite une place dans Nouvelles Questions Féministes et nous sommes ravies de vous les présenter aujourd'hui en français.
Bien que ces quatre articles poursuivent des objectifs précis et distincts, discutent d'auteur·e·s différent·e·s pour une large part et recourent chacun à une terminologie spécifique, ils se rejoignent sur plusieurs points, soulevant les mêmes questions fondamentales pour la théorie et la stratégie féministes. Qu'est-ce que le genre ? Comment intervient-il dans nos représentations et nos pratiques quotidiennes ? Quels sont ses liens avec la sexualité ? Comment les catégories « femmes » et « hommes » sont-elles produites par le système de genre ? Quel rôle cette construction sociale fait-elle jouer à la biologie ? Comment établir des alliances féministes sans qu'une définition forcément située mais néanmoins dominante des « femmes » n'opprime une part d'entre elles ? Lire ensemble et faire dialoguer ces textes dont aucun, pourtant, ne fut rédigé en réaction aux autres, nous permet d'avancer, sinon vers une réponse définitive à ces questions cruciales, du moins vers une compréhension approfondie des enjeux qu'elles charrient ainsi que des niveaux d'analyse et d'action auxquels elles nous confrontent.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.21/2
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 1 Juillet 2002
- 9782940146253
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Sports en formes ; acteurs, contextes et dynamiques d'institutionnalisation
Christophe Jaccoud, Thomas Busset
- Antipodes Suisse
- Existences Et Societe
- 1 Janvier 2001
- 9782940146222
Le sport s'est construit, dès la seconde moitié du XIXe siècle, à travers diverses mises en forme : mise en forme du temps, mise en forme de l'espace, mise en forme des organisations et des associations sportives enfin.
Ce vaste processus d'institutionnalisation a débouché sur la création d'un ordre sportif national et international aujourd'hui bien établi.
Ce phénomène d'institutionnalisation du sport soulève une multitude d'interrogations et aiguise l'intérêt des sciences sociales. En particulier parce que les logiques de développement proprement sportives ont été rapidement mises en demeure de composer avec d'autres logiques : logiques politiques, logiques médiatiques et logiques économiques - toutes attachées à instrumenter le sport au nom d'intérêts plus ou moins contraignants et de souverainetés rarement désintéressées.
C'est du souci d'analyser ce déploiement, au travers duquel le sport crée des institutions, en même temps que son arraisonnement par diverses puissances sociales, qu'est né ce volume, articulé autour de onze contributions suisses et étrangères, issues d'un séminaire de recherche organisé à Neuchâtel, en février 2000, par le Comité de recherche " Sociologie du sport " de la Société suisse de sociologie et le Centre international d'étude du sport (CIES) de l'Université de Neuchâtel.
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REVUE A CONTRARIO n.2/1
Revue A Contrario
- Antipodes Suisse
- Revue A Contrario
- 2 Avril 2004
- 9782940146420
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.23/3 : famille, travail ; une perspective radicale
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 2 Septembre 2004
- 9782940146451
Au sommaire :L. Bachmann, D. Golay, F. Messant, M. Modak, C. Palazzo et M. Rosende, «Famille-travail : une perspective radicale ?» ; P. Molinier, «La haine et l'amour, la boîte noire du féminisme ? Une critique de l'éthique du dévouement» ; G. Cresson, N. Gadrey, «Entre famille et métier : le travail du care» ; N. Lapeyre, N. Le Feuvre, «Concilier l'inconciliable ? Le rapport des femmes à la notion de "conciliation travail-famille" dans les professions libérales en France» ; A. Russell Hochschild, «Le nouvel or du monde. Entretien de l'autrice, réalisé et traduit par Laurence Bachmann» ; D. Côté, «La garde partagée des enfants : nouvelles solidarités parentales ou renouveau patriarcal ?» ; M. Rosende, «De la servitude contemporaine : témoignage d'une femme sans-papiers». Le volume se clôt sur de nombreux comptes rendus.
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De l'enfant utile à l'enfant précieux
Anne-françoise Praz
- Antipodes Suisse
- Histoire
- 1 Mars 2005
- 9782940146543
De l'enfant utile, force de travail et source de revenu pour la famille, à l'enfant précieux qu'il faut éduquer et instruire, on assiste au tournant du 20e siècle à une véritable révolution, certes silencieuse, mais combien importante, puisqu'elle a constitué un facteur décisif de prospérité et bouleverse les relations familiales. Dans la lignée des études qui ont tenté de comprendre cet important tournant de l'histoire européenne, la recherche propose une réponse originale qui combine l'histoire des représentations, la démographie historique, et introduit surtout une perspective encore négligée dans ce domaine: le genre. L'analyse menée comparativement dans les cantons de Vaud et Fribourg permet d'observer comment religion, politique, économie et genre se combinent pour construire des regards différents sur l'enfant. La recherche n'analyse pas uniquement des discours, mais montre comment ceux-ci modulent les politiques étatiques et influencent les stratégies familiales, analysées au niveau micro-social dans quatre villages. Elle démontre enfin que l'industrialisation améliore certes le niveau de vie, mais avec des conséquences différentes pour les filles et les garçons.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.31/2 : métiers de service
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 21 Novembre 2012
- 9782889010790
Les métiers de service, qui impliquent une interaction entre un·e prestataire et un·e bénéficiaire, représentent aujourd'hui la forme majoritaire d'emploi dans les sociétés occidentales, surtout chez les femmes. La dimension relationnelle des métiers de service constitue un objet d'étude privilégié pour appréhender ces emplois, en comparaison à ceux de l'industrie, plus masculinisés.
Mais les métiers de service sont-ils vraiment plus «relationnels» que les autres types d'activité professionnelle? Et pourquoi la dimension relationnelle est-elle si souvent mise en exergue lorsqu'on parle des métiers de service féminins peu qualifiés, alors qu'elle est généralement passée sous silence dans le cas des professions prestigieuses? Ce questionnement constitue un enjeu majeur pour les recherches féministes sur le travail.
A partir de recherches portant sur les assistantes sociales, les physiothérapeutes, les éducatrices de la petite enfance, les surveillants de prison et les facteurs, les auteures du présent numéro tentent d'approcher ces questions à travers trois interrogations : la place du relationnel dans l'oeil des chercheur·e·s; la place du relationnel dans les récits des salarié·e·s; le sens du travail relationnel au sein des métiers féminisés. Leurs textes mettent au jour les processus insidieux qui amènent les salariées à survisibiliser la dimension relationnelle de leur travail, souvent perçue comme «positive» et enrichissante, alors que cette dernière est ignorée, minimisée, voire invisibilisée dans les activités masculines. Ces articles montrent, en outre, que ce n'est pas tant la nature du travail qui détermine la perception de son caractère relationnel, mais plutôt les rapports sociaux de sexe entre les professionnel·le·s et leurs client·e·s.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.28/1 : figures du féminin dans les industries culturelles contemporaines
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 16 Février 2009
- 9782889010110
La dernière livraison de la revue Nouvelles Questions Féministes aborde l'épineuse question du rapport de la réflexion féministe aux productions culturelles qui intègrent (implicitement) les acquis égalitaires tout en se présentant comme "au-delà" des luttes féministes, voire comme "postféministes".
Pour résumer ce numéro, on pourrait dire qu'il rend compte d'une première rencontre dans le ch amp des études féministes francophones: celle entre les héritières des grandes luttes féministes des années 1970-1980 et la génération "Bridget Jones". Les figures féminines proposées aujourd'hui a u public sont- elles vraiment émancipées en termes féministes? Reconnaître l'ambiguïté des messages délivrés par les productions culturelles contemporaines, qui, postmodernité obli! ge, broui llent le rapport entre réalité et représentation en recourant à la citation et à la parodie, c'est admettre, certes, qu'il n'y a pas de réponse univoque à cette question. Mais, au fil des articles, ce numéro suggère un renouvellement du discours féministe apte à faire face au défi politique soulevé par la volatilité et l'apolitisme apparent des représentations des rapports sociaux de sexe par les industr ies culturelles contemporaines...
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.29/2 : perspectives féministes en éducation
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 14 Juin 2010
- 9782889010394
A entendre le discours ambiant d'aujourd'hui, tout serait résolu dans la question de l'éducation des filles et de l'égalité des sexes dans le domaine de l'éducation. A l'école, voilà plusieurs années que les filles ont en moyenne de meilleurs résultats scolaires que les garçons et qu'elles forment la majorité de la population estudiantine universitaire dans pratiquement toute l'Europe.
En fait l'école n'est pas neutre et les institutions de formation continuent de prendre une part active, avec la famille et la culture, à la construction d'individus répondant aux rôles sexués traditionnels. Réfléchir aux pratiques qui permettraient de rendre l'éducation égalitaire reste donc un objectif à l'ordre du jour, d'autant plus que la formation scolaire et professionnelle constitue un pré-requis pour l'émancipation des femmes.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.30/1 : la production d'enfants
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 7 Mars 2011
- 9782889010523
Il y a une certaine ambivalence, voire de la méfiance, chez les féministes radicales face à la question des enfants, et ceci pour de bonnes raisons: d'une part, la production d'enfants est l'obstacle principal à l'égalité entre les sexes; d'autre part, la maternité a été historiquement construite comme étant incompatible avec la participation à la sphère publique, renvoyant ainsi les femmes au privé. Par ailleurs, tant les positions essentialiste que celles du sens commun, font de la maternité leur argument massue, à la fois preuve de l'existence d'une différence biologique entre les femmes et les hommes à l'avantage des premières, et justification du maintien de leur situation spécifique complémentaire dans l'ordre hétérosexuel existant.
Cette méfiance légitime des féministes radicales a eu pour conséquence un relatif désengagement de la réflexion critique sur la maternité et, plus généralement, sur la production d'enfant, laissant ainsi le champ libre à des débats peu pertinents. Relevons la vulgate psy sur la prétendue crise d'identité des femmes déchirées entre désir d'enfant et aspirations professionnelles; le sempiternel discours de la "conciliation travail - famille" qui incomberait aux seules femmes; des considérations quasi-réactionnaires sur le pouvoir abusif des femmes, capables d'infliger ou de refuser une paternité aux hommes, de monopoliser le pouvoir sur les enfants en cas de divorce, qui sont autant de manières d'occulter le travail fourni par les femmes dans cette fonction maternelle et les limites très concrètes que celle-ci impose à leur autonomie. On pense aussi au soi-disant irrépressible désir d'enfants chez ces dernières, que les différentes méthodes de procréation assistée et autres adoptions se chargeraient de combler.
Ces thèmes ressassés appellent selon nous de nouvelles problématisations de la part des féministes, en regard des contextes familiaux et professionnels actuels. A titre d'exemple, la revendication du "choix" d'avoir ou non des enfants pourrait être réactualisée. Alors que le féminisme des années 1970, avec le slogan "un enfant si je veux quand je veux", a mis fin à l'idée de la maternité comme destin, ce message reçoit une réception mitigée. Si le contrôle de la fécondité est un droit acquis - quoique la vigilance à ce propos soit de mise - l'identité féminine semble toujours et encore dépendre de la maternité, alors que l'identité masculine reste, elle, indépendante du statut paternel. Or, les conditions de réalisation du projet d'enfant sont toujours plus difficiles à réunir; on n'évoquera pas ici la question récurrente du "partage" des tâches entre les sexes, mais surtout le fait que notre société continue de considérer la question de la production d'enfants, et finalement de son propre devenir, comme relevant centralement de la sphère privée et dépendant des rapports de pouvoir intra-familiaux encore largement défavorables aux femmes.
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Grandeurs et misères de la presse politique
Alain Clavien
- Antipodes Suisse
- Grhic
- 8 Novembre 2010
- 9782940146994
La «Gazette de Lausanne» (1898-1991) et le «Journal de Genève» (1826-1998) ont été des quotidiens parmi les plus fameux de Suisse, appartenant tous deux dès la fin du XIXe siècle au club select des journaux dits «de référence», tissant entre eux une relation étrange faite à la fois de connivence et de concurrence. Ils ont défendu au coude à coude un même idéal politique libéral-conservateur et ils ont plaidé pour la sauvegarde d'une presse politique de qualité, jugée nécessaire au débat démocratique. Mais ils se sont aussi violemment combattus l'un l'autre pour s'imposer sur un marché saturé, de plus en plus dominé par la presse d'information. Basé sur une riche documentation inédite, ce livre part de cet affrontement pour raconter comment la presse politique, seule légitime au tournant du XXe siècle, doit peu à peu céder sa place à une presse politiquement neutre, dite bientôt «d'information», qui s'impose d'abord économiquement, par la force des ses tirages, puis moralement, en faisant admettre que l'information est la mission première du journalisme, plus importante que le commentaire et le positionnement politique.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.27/1 : à qui appartiennent nos corps ? ; féminisme et luttes intersexes
Revue Nouvelles Questions Feministes
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 3 Mars 2008
- 9782889010073
Qu'est-ce que l'intersexualité et comment les personnes intersexes sont-elles traitées en Occident ? Entre les années 50 et 90, lorsqu'un·e enfant naissait intersexe, c'est-à-dire avec des organes génitaux définis médicalement comme "ambigus" (le terme impliquant que le sexe est flou et non qu'il s'agit d'une simple variation anatomique), l'état d'urgence était déclaré. La santé de l'enfant nouveau-né·e n'étant presque jamais en danger, l'urgence était moins médicale que sociale, celle de déterminer le plus rapidement possible le "vrai" sexe de l'enfant : était-ce un garçon ou une fille ? Depuis une dizaine d'années, le temps de réaction s'est rallongé, mais l'impératif culturel de déterminer une fois pour toutes de quel sexe est l'enfant demeure et l'équipe médicale ne parle toujours pas d'intersexualité aux parents. Dans un article pionnier paru en 1990 dans la revue féministe Signs, la psychologue Suzanne Kessler, bien connue pour ses travaux en ethnométhodologie du genre (Kessler et McKenna, 1978), analyse la manière dont les normes de genre cadrent la prise en charge médicale des nouveaux-né·e·s intersexes. Sur la base d'entretiens avec des médecins spécialistes de l'intersexualité (généticien·ne·s, endocrinologues, pédiatres) travaillant dans des hôpitaux new-yorkais, Kessler examine comment les spécialistes posent leur diagnostic, l'annoncent aux parents, et naturalisent le sexe assigné ainsi que les interventions médicales (chirurgie corrective, traitement hormonal, autres) visant à "fixer l'ambiguïté". Son analyse, certes datée et contestable sur bien des aspects, est néanmoins instructive d'une époque et, de manière intéressante, elle rejoint ce que les médecins de l'équipe interdisciplinaire lausannoise nous ont rapporté au séminaire 2005-2006 des pratiques cliniques courantes dans les années 50 à 90. L'un des effets les plus persistants de la pathologisation de l'intersexualité est son invisibilité. La plupart des gens, y compris des féministes, n'en ont jamais entendu parler même si elle est connue depuis l'Antiquité sous le vocable d'hermaphrodisme et que cette question est, depuis quelques années, débattue en dehors du milieu hospitalier. En tous les cas, le nombre de personnes intersexes est plus élevé qu'on pourrait le penser. Leur invisibilité n'est cependant pas très étonnante : l'intersexualité est une étiquette lourde à porter et elle tend à rejeter l'individu dans l'inhumanité. Les contributions qui sont rassemblées dans ce numéro présentent l'intersexualité par des éclairages divers. À notre connaissance, il s'agit du premier ouvrage scientifique en langue française (voire même anglaise) où les auteur·e·s sont majoritairement des personnes intersexes. Il présente en priorité des témoignages de qu'elles vivent et de la manière dont elles (re)construisent leur identité.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.26/1 : migrations ; genre et frontières, frontières de genre
Collectif
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 5 Février 2007
- 9782940146871
Ce numéro de Nouvelles Questions Féministes aborde la problématique des migrations dans une perspective de genre à partir de recherches menées en Suisse. Dans ce pays, les travaux traitant des migrations sont rares, réce nts et souvent peu connus dans le monde francophone. Comme dans la plupart des pays du continent européen, les migrations n'ont pas retenu l'attention des chercheur·e·s en Suisse jusqu'à il y a quelques années. Ces études permettent certes de mieux connaître les conditions de migration que les femmes vivent et affrontent, mais il reste beaucoup à faire pour comprendre et montrer comment les migrations contribuent à la production de la di vision et de la hiérarchie des sexes, et inversement comment le genre influence les processus migratoires. En réunissant des articles fondés sur des études menées en Suisse et intéressés par la dimension sexuée de s phénomènes migratoires, notre objectif est de pointer des pistes pour de futures recherches sur cette thématique.
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REVUE NOUVELLES QUESTIONS FEMINISTES n.26/3 : parité linguistique
Collectif
- Antipodes Suisse
- Revue Nouvelles Questions Feministes
- 13 Novembre 2007
- 9782940146970
Le symbolisme social étant véhiculé et structuré par le langage, c'est toute une conception du monde qui est impliquée dans cette question. L'utilisation du masculin dit "générique" n'est pas remise en question alors qu'elle biaise systématiquement la représentation sociale des femmes. Ainsi la parité linguistique, la construction de systèmes de savoirs non discriminatoires, l'utilisation du féminin et du masculin pour toutes les dénominations humaines, la reconnaissance effective des femmes dans le discours social, sont des instruments indispensables dans la conquête d'une réelle égalité
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REVUE A CONTRARIO n.1/4
Revue A Contrario
- Antipodes Suisse
- Revue A Contrario
- 1 Juin 2006
- 9782940146734