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Vacarme
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Chantier : « Commencer » Pour nos vingt ans, nous ne voulions pas un monument qui retient. Nous voulions au contraire retenir du passé le regard qu'il lance vers le futur, la possibilité, l'espoir et l'essor. Nos vingt ans ont pris la forme d'un verbe : commencer. Notre commencement n'est pas une date, mais un rapport au monde, un art de déborder hors des limites. Nous nous sommes fait le cadeau-surprise d'éclats de commencement que nous avons réunis dans une constellation. Nous avons demandé aux historiens, aux philosophes, aux littéraires de nous donner leurs visions du commencement. Les témoignages de commencement (j'ai commencé à lire, à me tatouer, à vivre en exil, à faire de la radio...) alternent avec des réflexions sur le commencement révolutionnaire, le détournement du commencement, les premières phrases pas à leur place, les prequel et les fan fictions, la musique, le cinéma). La poésie ouvre le chantier sur un premier visage et le ferme avec des jeux sur le mot commencer. Pour nos vingt ans, nous commençons pour aller vers l'inconnu, sans peur et avec élan, pour accueillir en sachant nous taire, pour initier sans faire effraction. Pour nos vingt ans nous commençons en soufflant le son du vacarme.
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Dans le chantier qui ouvre ce numéro, nous avons voulu parler de la Syrie avec les Syrien.ne.s eux-mêmes, et leur laisser la parole, porter leurs voix, des voix plurielles, émanant de situations et de positions variées, mais qui toutes disent la fulgurance de l'expérience révolutionnaire et l'espoir indéfectible qu'elle induit, malgré un passé de répression et de torture, un présent d'exil et de défaites, et un avenir plus qu'incertain. Nous avons souhaité partir des situations concrètes, quotidiennes ; décentrer notre point de vue pour entendre les acteurs de la révolution syrienne, ceux que l'on appelle des activistes et qui sont de simples citoyens, de tous âges, genres et milieux, suffisamment épris des revendications de liberté, dignité et justice pour risquer leur vie et celle de leurs proches. De ces récits et voix de la Syrie nous est parvenu le bruit de la guerre et des morts, mais aussi l'affirmation renouvelé que rien ne pourra jamais détruire l'expérience d'un peuple qui s'est levé pour sa liberté. A cette puissance indestructible de la révolution syrienne nous avons voulu répondre que nous ne résignons à un sentiment d'impuissance devant la situation internationale : c'est le texte collectif qui ouvre le numéro, un texte écrit à plusieurs mains et illustré par les dessins d'Antoine Perrot pour appeler à une nouvelle citoyenneté internationale. Comme toujours, donc, dans Vacarme la politique rencontre l'écriture, au point, dans cette livraison, que chaque article du cahier enchevêtre et solidarise littérature et engagement, de Tiphaine Samoyault qui voit dans l'écriture une rencontre avec l'autre, à Diane Scott et Arthémis Johnson dont les discours critiques, du théâtre pour la première, de l'art et de la littérature pour la seconde, sont autant de prises de positions politiques, d'Emmanuel Parraud qui ne sépare pas fiction filmique et manifeste pour les descendants d'esclaves réunionnais, à Lucie Taïeb, Max Liboiron, Jennifer Scappettone qui font de nos déchets l'objet et la matière d'une réflexion autant poétique que politique. Quant à la poésie syrienne présente dans ce cahier, elle offre encore des résonnances au thème politique du chantier. Même rencontre dans les chroniques qui reviennent d'un numéro à l'autre, parce que dans les jardins partagés, on cultive la terre et la démocratie (Hervé Brunon), parce qu'on peut tout interpoler et même les discours politiques (Sophie Rabau), parce que le portrait d'un enfant dans Athènes est aussi un discours sur l'exil (Dimitris Alexakis). Ce qui n'empêche pas de s'évader dans la poésie des avenues et des rues, entre Santiago et Messine, avec Aicha Livia Messina, ou de rire des aventures d'un drôle de cinéaste, un peu espion sur les bords, dont Fabien Clouette et Quentin Leclerc ont recueilli l'histoire pour Vacarme.
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En ce trimestre de rentrée, le chantier de Vacarme s'intéresse aux mouvements de repolitisation à l'échelle locale, ici, en France, ou ailleurs. Donnant la parole à des activistes engagés dans les mouvements de la transition, la défense ou la construction de communs, le community organizing, la participation démocratique à l'échelle municipale ; s'intéressant à l'accueil des migrants, aux questions d'autonomie alimentaire ou à l'histoire des villes refuges, il se penche sur les possibilités ouvertes en France, en Espagne, en Italie, en Europe en général ou aux Etats-Unis par la multiplication d'initiatives politiques locales, entre contre-pouvoir et co-construction. On y lira notamment un entretien avec Rob Hopkins sur les villes en transition, un article de Ludovic Lamant sur les mairies du changement en Espagne, une rêverie très informée de Jade Lindgaard sur Notre-Dame-des-Landes, une enquête sur la mise en oeuvre de modalités de démocratie participative dans la commune de Saillans, ou un entretien avec Stéphane Lavignotte sur le lancement de campagnes de community organizing à Gennevilliers. Coup de sonde, enquêtes, amorce de boîte à outils : ce dossier se conçoit comme invitation à l'expérimentation, autant qu'à la réflexion. Un texte d'introduction collectif le précède, qui vise à tracer de grandes lignes-cadres ou de clivage dans la profusion des expériences. Loin des fétichisations droitières ou des mantras libéraux exaltant l'initiative locale, « le local » qui nous anime et qui semble devoir s'enrichir à mesure des années qui viennent est un local solidaire, connecté, animé et nourri par une pensée pratique des communs.
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REVUE VACARME n.84 : la démocratie prise en étau
Revue Vacarme
- Vacarme
- Revue Vacarme
- 1 Juin 2018
- 9782916278117
Pour reprendre son souffle, il faut d'abord comprendre ce qui étouffe. C'est un effort, un effort de la pensée.Les dernières élections présidentielles en France ont rejoué le dilemme tant craint : conjurer le nationalisme identitaire, anti-démocratique et populiste de Marine Le Pen, au prix de s'affronter à la poursuite de la destruction de l'ethos démocratique promise par Emmanuel Macron.
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REVUE VACARME n.31 : techniques de lutte
Revue Vacarme
- Vacarme
- Revue Vacarme
- 8 Avril 2005
- 9782843352294
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REVUE VACARME n.25 : l'Irak de l'intérieur
Revue Vacarme
- Vacarme
- Revue Vacarme
- 3 Octobre 2003
- 9782843351792
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REVUE VACARME n.27 : Tchétchénie/Irak
Revue Vacarme
- Vacarme
- Revue Vacarme
- 22 Mars 2004
- 9782843352010
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Le Brésil depuis ses marges Le Brésil traverse depuis plusieurs mois une crise protéiforme - à la fois et au moins politique, institutionnelle, économique et sociale - dont on peine à saisir les ramifications et les conséquences. Plutôt que de chercher à considérer d'un bloc et à gros traits les dynamiques qu'elle trame, Vacarme voudrait faire le pari d'une saisie de cette cette actualité par les bords. Soit par le détour de paroles et d'engagements laissés dans les marges des récents événements les plus saillants, et comme dissimulés par eux (la destitution de Dilma Rousseff, la crise du Parti des Travailleurs, l'organisation des Jeux Olympiques, la victoire des évangélistes à la mairie de Rio, etc.). Et ainsi essayer de s'emparer des processus auxquels ils ont pu faire écran, ou dont ils ne sont que les symptômes. Ces voix, ce sont celles de militants, d'activistes, d'anonymes et de chercheurs. Que peuvent donc nous apprendre des activistes du logement, des militants LGBT ou ceux en faveur de l'avortement, les indiens Tupinamba qui luttent pour la défense de l'environnement, les catégories économiques les plus défavorisées ou l'évolution urbaine contemporaine de Rio, au sujet de cette conjoncture ? Ce dossier consacré au Brésil sera résolument kaléidoscopique. On procèdera à la manière du Usbek des Lettres Persanes, du voyageur étranger qui se donne pour outil de compréhension d'une situation politique, économique et sociale spécifique, des rencontres particulières. Les nôtres, comme les siennes, ne sont pas hasardeuses, bien sûr. Elles sont aussi l'occasion de chercher à savoir quels types d'inquiétudes la situation brésilienne implique pour ces marges, et quelles stratégies elles mettent en place pour y résister ? Elles permettent de se demander - de nous demander - si l'on peut mettre son espoir dans les luttes minoritaires, en s'interrogeant : une politique par les marges, est-ce possible ?
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L'accueil est devenu une mobilisation. Parce que nul ne voit aujourd'hui de politique d'accueil acceptable. Chaque cours de français partagé avec des ami.es étranger.ères, chaque manif en commun, chaque page d'une revue ouverte à des écritures est aussi un geste de lutte et un refus de ce que propose le gouvernement : un accueil de merde, comme l'écrit le collectif Resome dans ce numéro de Vacarme, dont le cahier explore diverses formes de mobilisation, individuelles ou collectives, mais toujours politiques. Au coeur de ce dossier, un entretien avec Anzoumane Sissoko, porte-parole de la Coordination 75 des Sans Papiers (CSP75), renoue le fil avec une conception radicale des luttes, où l'appui sur le collectif et l'indépendance vis-à-vis de toute forme de tutelle permettent de maintenir le cap d'une régularisation globale face à la logique des critères. Voix est donnée, avec le Network of ex-Asylum Seekers in Sierre Leone, aux expulsés renvoyés dans leurs sociétés d'origine. Emmanuelle Gallienne revient sur une déjà longue histoire d'accueil des jeunes migrants, commencée il y a bientôt dix ans aux abords de Jaurès, et qui a vu le paysage de l'accueil se modifier en profondeur. De la vallée du Briançonnais (Yann Borgnet) à tels villages des Landes (Marie Cosnay), des solidarités et des résistances collectives s'inventent.