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Les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 60 000 exemplaires vendus, toutes éditions confondues pour ce seul titre, ça vaut bien une petite reprise en broché, non ? D'autant que Belfond nous talonne pour nous arracher cette figure montante de la littérature japonaise. Ami d'un jeune homme surnommé le Rat, un publicitaire assez banal, divorcé, vivant avec une femme dotée de très belles oreilles, voit son univers basculer parce qu'il a publié la photo d'un troupeau d'ovins dans un paysage de montagne. Parmi ces moutons, l'un d'eux aurait pris possession d'un homme pour en faire le Maître d'un immense empire politique et financier d'extrême droite. Or, le Maître se meurt. Menacé des pires représailles, le publicitaire doit retrouver le mouton avant un mois. Ce qui le mène de Tokyo à l'hôtel Dauphin de Sapporo, pour finir au fin fond d'une montagne encore plus au nord de Hokkaido. " Qui irait croire une histoire aussi loufoque ? " dit le Rat à son copain. Justement, dans les livres de Murakami, ce qui compte, ce sont moins les péripéties que les permanences : son amour du jazz, de la musique pop anglo-saxonne, des vieux films américains, de la cuisine (bien arrosée), son humour décalé et cet art inimitable de décrire de manière familière les pires extravagances.
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Toru Okada, banlieusard au chômage, s'occupe des tâches ménagères tandis que sa femme, Kumiko, part chaque matin travailler à Tôkyô. La recherche d'un chat égaré, un coup de téléphone anonyme et érotique vont être le point de départ, à la manière d'un roman policier, d'aventures et de rencontres étonnantes. Dans un lieu unique et restreint la maison de banlieue du couple et le jardin voisin c'est toute la vie d'Okada qui bascule dans une confusion sans bornes, où tourbillonnent rêves, réminiscences et réalité. Le quotidien perd de sa monotonie, tandis que s'effrite le vernis lisse du couple.
Kumiko finit par s'enfuir avant de demander le divorce. Cette séparation brutale plonge Okada dans un puits profond, au sens propre comme au sens figuré, puisqu'il se réfugie dans un puits abandonné pour méditer.
Deux soeurs visitent alors ses rêves, orchestrant sa quête métaphysique grâce à leur talent divinatoire.
Glissant du policier au fantastique, le roman s'enrichit de personnages insolites (un ancien combattant initié à la technique contemplative mongole, une ravissante styliste décidée à exorciser la maison du voisin, etc.) qui
apparaissent et disparaissent à tour de rôle, chacun porteur d'un secret, d'une fragilité propre. Les interrogations se succèdent, sans donner d'autre réponse que cet « angle mort » caché en chacun de nous, « quelque chose qui échappera toujours à ta vue ».
Construit en tryptique (La pie voleuse / L'oiseau prophète / L'oiseleur), le roman replace la méditation bouddhique dans la violence contemporaine, du Japon ou d'ailleurs. Toujours teinté d'humour et de surréalisme, le style ne cesse d'étonner, l'auteur laissant ici libre cours à son art orphique pour mieux figurer l'envol du sens.
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Le narrateur, un informaticien de très haut niveau, apporte un jour sa collaboration à un vieux savant dont le laboratoire se situe dans les sous-sols obscurs d'un immeuble. Mission dangereuse, car des êtres maléfiques, les ténébrides, règnent désormais sur la vie souterraine de Tokyo. En guise de remerciement, le héros intrépide reçoit le crâne d'un animal intrépide, unicorne. Dès lors, il est entraîné dans une aventure terrifiante, en compagnie d'une adolescente plutôt ronde, mais charmante. Il découvre le rôle qu'il joue dans une colossale guerre informatique, mais il apprend aussi qu'il est engagé dans une entreprise sans retour. Ce récit en croise un autre, chapitres alternés : le narrateur est prisonnier d'une ville onirique, peuplée de licornes au pelage doré, et habitée par des hommes privés de mémoire et dépossédés de leur âme. Séparé de son ombre par les autorités de la ville, l'anti-héros est chargé de lire les rêves contenus dans les crânes des animaux morts entreposés à la Bibliothèque, où siège une jeune fille plutôt mince, mais charmante. Malgré les objurgations de son ombre, il choisira un exil sans retour.
De même que son personnage flirte avec d'anodines jeunes filles, Haruki Murakami courtise le mythe - ce qui nous vaut une fable d'une prennante étrangeté.
Ce roman a obtenu au Japon le prix Tanizaki.
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L'usine a fait faillite, maître Ding est licencié. À seulement un mois de la retraite, c'est tout un monde qui s'effondre. Mais il retrouve soudain sa joie de vivre grâce à une idée géniale. Oui, mais cette idée... ne serait-elle pas un peu criminelle ?
Dans ce court roman empreint de tendresse et d'humour, Mo Yan exerce une fois de plus son regard décapant sur la société chinoise contemporaine. -
Fils de samouraï, Basho (1644-1694) a vécu de son art et pour son art dans un dénuement choisi. À l'âge de treize ans, il apprend d'un maître du haïku les rudiments du genre puis fonde l'école de Shomon. Ses pérégrinations et ses longs séjours dans des ermitages inspireront son oeuvre. Il meurt à Osaka après avoir confié à ses disciples : « La fleur du haïkaï est dans la nouveauté. » Ce recueil regroupe l'intégrale des haïkus de Basho en version bilingue.
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Quand le héros de La Course au mouton sauvage avoue son désarroi à l'homme-mouton qui a trouvé refuge dans le fantôme de l'Hôtel Dauphin d'Hokkaido, l'homme-mouton répond très clairement : danse, danse, danse.
« Danse, danse, danse » dit l'homme-mouton tapi au coeur d'un étage fantôme de l'Hôtel Dauphin pourtant transformé en cinq étoiles où le narrateur essaie de retrouver ses marques.
Alors, il danse, danse, danse entre cet irrationnel qui envahit son quotidien et une réalité non moins baroque avec pour seul ancrage les airs de jazz, la musique pop anglo-saxonne, les petits plats mijotés dans son coin cuisine, les vieux films américains.
Il danse, danse, danse au rythme des filles passées, présentes et à venir, des glaçons qui tintent dans son verre de whisky, des insatisfactions d'un condisciple de lycée devenu star, des désarrois d'une très jeune fille déjantée, des problèmes existentiels en forme d'énigmes.
Un livre compact et léger comme une bulle de savon prête à éclater sous votre nez avec impertinence.
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Jintong, né après huit soeurs, est l'Enfant d'Or de sa mère. Autour de lui, la Chine rurale est confrontée à l'invasion japonaise, au maoïsme et enfin au néo-capitalisme sauvage. Fort heureusement Jintong, affligé d'un amour obsessionnel du sein maternel et des fesses des jolies filles, vit ces tragédies avec un certain recul... Une fresque délirante et sensuelle, truculente et poétique, longtemps interdite en Chine.
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Dans les années quatre-vingts, un homme s'embarque dans un long voyage pour fuir les troubles du Pékin communiste. Il suit la piste d'une mystérieuse montagne et traverse une Chine méconnue, infiniment riche, qu'il n'imaginait pas. À la recherche de lui-même, son voyage est aussi spirituel et philosophique. Un roman poétique, teinté d'autobiographie, considéré comme l'un des chefs d'oeuvre de la littérature du XXe siècle.
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« En classe, ce qui devrait carre´ment e^tre enseigne´, c'est l'art de pour ne pas croire les autres et la me´thode pour gruger autrui, pour l'inte´re^t de chacun et celui du monde. C'est de ma candeur qu'on avait ri. Dans un monde ou` la candeur et la franchise font rire, il n'y a plus d'espoir ».
Affecté dans un collège de province, un jeune professeur originaire de Tôkyô se heurte aux tracasseries de ses élèves et aux manoeuvres de ses collègues. Drôle, satirique et malicieusement contemporain, Petit Maître est un conte initiatique incontournable, considéré comme un classique des lettres japonaises.
Natsumé Sôseki (1867-1916) est encore aujourd'hui l'un des écrivains les plus étudiés au Japon. Il est notamment l'auteur de Je suis un chat, succès critique et public, et d'Oreiller d'herbes, l'un des romans fondateurs de la littérature moderne.
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Trois jours dans la vie d'un yakuza
Hideo Okuda
- Points
- Points Litterature
- 8 Avril 2022
- 9782757881811
« Voilà un excellent roman, bourré d'humour aigre-doux, dans lequel on s'attache à un parfait crétin se débattant avec une ambition plus grande que lui. » Le Républicain lorrain.
Kabukichô, Tôkyô, Japon. Quartier des plaisirs et fief des yakuzas. Junpei, 21 ans, nouvelle recrue du clan mafieux Hayata se voit confier une mission par le chef : il a trois jours pour abattre un membre important d'une faction rivale. Pendant ce compte à rebours, il boit et fraye avec toutes les figures troubles du coin. Le jour de la confrontation, Junpei, encore embrumé, affronte un terrible dilemme. Ira-t-il au bout de sa dangereuse mission ?
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Dans l'empire chinois, bandes armées communistes et nationalistes se vouent une haine sans merci tout en combattant en ordre dispersé l'envahisseur japonais. À Gaomi, le commandant Yu, chef des brigands du lieu, et Dai Fenglian, maîtresse d'une grande distillerie, héros flamboyants de la résistance, mènent les paysans à la bataille. Bientôt, les champs de sorgho seront détrempés du sang de l'ennemi.
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1993. Busan, grand port de Corée du Sud, étale ses quartiers où le découpage de territoires entre divers clans de la pègre locale s'est fait selon des accords toujours fragiles. Huisu, homme de main pour la mafia de Busan, atteint la quarantaine avec pas mal de questions. Jusque-là, il n'a vécu que pour les coups tordus, la prison et les exécutions. Il est temps pour lui de prendre certaines résolutions. Avec un solide couteau de cuisine dans son poing serré.
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Dans la lourde fumée d'opium du pavillon des Bonheurs et des Plaisirs, Lenhwa, envoûtante geisha, circule parmi les joueurs de mah-jong alanguis. Autrefois nommée Shim Chong, vendue à 15 ans par son père à des trafiquants chinois et promise à une vie de misère, elle ne se résout pas à la fatalité et use de ses charmes pour entrer dans le cercle des nantis. Seul l'amour pourra freiner son ascension.
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La Bhagavad-Gîtâ ; commentaire de Sankara (extraits)
Michel Hulin
- Points
- Points Sagesses
- 7 Octobre 2010
- 9782757814833
La Bhagavad Gîtâ, ou " Chant du Bienheureux ", est un joyau de l'hindouisme. Placée au coeur du célèbre poème épique qu'est le Mahabharata, elle constitue un court épisode de sept cents versets, sous la forme d'un dialogue entre le prince Arjuna et le seigneur Krishna. La richesse de son enseignement spirituel et la beauté de sa langue lui ont ouvert une formidable postérité dans la pensée et la culture indiennes, dont celles-ci vibrent encore aujourd'hui. Ce chant fut commenté par de nombreux maîtres. Parmi eux, Samkara (IXe s.), le plus grand philosophe et mystique de l'Inde, en donna une interprétation restée inédite en français. Outre la présentation et la révision de la traduction de la Bhagavad Gîtâ réalisée par le grand indianiste Emile Sénart, Michel Hulin traduit ici un choix d'extraits du célèbre commentaire de ce texte par Samkara.
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Au canton nord-est de Gaomi, les chiens blancs ont disparu, et les rêves des villageois avec eux... Nuan a tout perdu dans un accident de balançoire. Jasmin, aubergiste, tombe amoureuse d'un petit aveugle musicien itinérant. Gracieuse, une jeune instruite envoyée s'éduquer au village, essaie de rentrer à la ville. Une farandole débridée de personnages qui nous entraîne au coeur de la campagne chinoise...
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Dans un village chinois, Têtard écrit une pièce de théâtre. Il s'inspire de la vie de sa tante, une gynécologue à la fois terrifiante et fascinante, qui oeuvre pour la mise en place du planning familial sous Mao. Très vite, elle s'engage dans le parti communiste, organise des campagnes d'avortements forcés. La tante de Têtard est prête à tout pour aller au bout de ses convictions politiques, malgré les terribles conséquences sur la vie des villageois.
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À l'heure de la Révolution culturelle chinoise, sous le régime de Mao Zedong, un jeune écrivain témoigne de la dérive du « Grand Bond en avant ». Persécution des déviants, purges, endoctrinement collectif et censure, il démonte dans un réquisitoire implacable les rouages de la machine totalitaire communiste. À travers ses amours furtifs, les ruses pour déjouer la répression policière, Gao Xingjian fait part de ses propres tourments teintés pourtant de rêve et d'espoir.
Romancier, dramaturge, metteur en scène et peintre, Gao Xingjian est né en 1940 en Chine. Réfugié politique, il vit en France depuis 1988. Il est l'auteur entre autres de La Montagne de l'Âme et d'Une Canne à pêche pour mon grand-père, disponibles en Points.
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La chine de confucius, celle des " printemps et automnes ", contemporaine de la grèce des présocratiques, se caractérise par la décadence du pouvoir central et le cynisme politique.
C'est dans cette fragmentation, ce bouleversement, que sont ici replacées les principales préoccupations du maître. son enseignement est avant tout humaniste, pratique, on peut même dire exclusivement politique. les entretiens proposent à la fois un idéal de l'homme et un véritable art de gouverner, dont l'actualité dans la chine moderne s'est encore manifestée par la virulence de la récente campagne anti confucianiste.
Voici ce texte, fondamental pour la compréhension de la pensée chinoise, dans une traduction nouvelle, accessible au lecteur d'aujourd'hui et accompagnée d'une introduction, de notes, de cartes, et d'une chronologie ; la version originale des entretiens, données en annexe, sera utile à l'étudiant et au spécialiste.
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Un yakuza chez le psy : & autres patients du Dr Irabu
Hideo Okuda
- Points
- Points Litterature
- 8 Avril 2022
- 9782757895726
« Un grand moment de fantaisie, une leçon de sagesse, un remède infaillible contre la mélancolie ».
Télérama.
Lorsqu'un yakuza phobique des armes, un trapéziste maladroit et une romancière allergique à son oeuvre font appel au docteur Irabu, ils ne s'attendent pas à être pris en charge par un véritable phénomène. Plus intéressé par les piqûres que par la thérapie, ce ventripotent farfelu soigne les névroses par des méthodes peu orthodoxes, car pour lui folie partagée rime avec raison retrouvée.
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« On en rit, ou on en sourit. On en redemande ».
Le Monde.
Psychiatre obèse et jovial, le docteur Irabu roule en Porsche caca d'oie. Avec son infirmière exhibitionniste, il soigne les obsédés du texto, les paranoïaques et les divorcés en colère. Très impliqué dans la vie de ses patients, il prodigue piqûres et remèdes loufoques. Contre une crise de foie, la natation. Contre les troubles de l'érection, un parc d'attractions. Et si la folie guérissait la folie ?
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Dans une usine de Tokyo, quatre femmes travaillent de nuit. Leurs maris sont tous infidèles ou violents, et détestés. Lorsque Yayoi finit par étrangler son conjoint, c'est une véritable descente aux enfers qui commencent pour elle et ses complices. Leur route croise celle de Mitsuyoshi, un ancien homme de main hanté par le supplice qu'il a fait subir à... une femme. S'engage très vite une terrifiante lutte à mort.
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En ce printemps 1980, un vent de terreur souffle sur la Corée du Sud. La révolte de Gwangju se solde par un massacre sans nom. Dans la ville meurtrie, Tongho erre parmi les cadavres, à la recherche de son ami disparu. Dans une maison d'édition, Kim travaille sur un texte censuré. Dans l'au-delà, Changdae part retrouver les siens. Et toutes ces âmes tourmentées ne demandent qu'à trouver la paix.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot.
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Carnets d'enquête d'un beau gosse nécromant
Jae-Han Jung
- Points
- Points Policier
- 11 Mars 2022
- 9782757891001
« En Corée du Sud, les maîtres du polar sont des femmes ».
L'OBS.
Bienvenue au cabinet secret de Nam Han-jun, alias Beau Gosse, pseudo-chamane et authentique escroc. Avec ses deux complices, Hye-jun, sa petite soeur, une hackeuse de génie, et Su-cheol, un colosse détective privé, ils vendent à leur riche clientèle des « divinations » sur mesure... Tout allait bien jusqu'à ce qu'une histoire de fantôme des égouts les précipite dans de vrais gros problèmes. Cette comédie noire et hilarante est la révélation du thriller coréen.