Filtrer
Support
Éditeurs
-
Un homme devient soudainement aveugle. C'est le début d'une épidémie qui se propage à une vitesse fulgurante à travers tout le pays. Mis en quarantaine, privés de tout repère, les hordes d'aveugles tentent de survivre à n'importe quel prix. Seule une femme n'a pas été frappée par la « blancheur lumineuse ». Saura-t-elle les guider hors de ces ténèbres désertées par l'humanité ?
-
« Subversif en diable, ce roman est un petit bijou d'intelligence et d'humour dont on ne saurait trop conseiller la lecture à chacun. À commencer par les politiques de tout bord. ».
LE MONDE Panique électorale : à l'heure du dépouillement, 83% de votes blancs sont comptabilisés. Le chaos s'installe, le Gouvernement crie à la conspiration et déclare l'état de siège, le pouvoir se lance dans une chasse aux sorcières et la presse se déchaîne contre les coupables désignés. Seul dans la panique, un commissaire affronte la troublante vérité... -
Tertuliano Máximo Afonso, professeur d'histoire, découvre, dans un film loué par hasard, son double parfait. Horrifié, il visionne d'autres films qui confirment sa découverte. Avec l'aide de sa maîtresse, il part à la recherche d'António Claro, cet autre lui-même. Mais deux êtres semblables ne peuvent coexister... Et du désordre de l'identité naît la tragédie.
-
Quelques jours après la naissance de Jésus, les enfants meurent par dizaines à Bethléem. Joseph, lui, a sauvé son fils, laissant accomplir le terrible crime de victimes innocentes. Ainsi débute la vie du prophète, dans la faute et la culpabilité du père, dans la cruauté d'un Dieu aux volontés absolues qui a fait d'un jeune garçon ordinaire l'instrument de sa domination sur le monde.
-
Salomon, le magnifique éléphant d'Asie, vit depuis deux ans à Belém.
Le roi Joao III décide de l'offrir à l'archiduc Maximilien d'Autriche. De Lisbonne à Vienne, en passant par les plateaux de la Castille, la Méditerranée, Gênes et la route des Alpes, Salomon traverse ainsi l'Europe, au gré des caprices royaux et des querelles militaires, soulevant sur son passage l'enthousiasme des villageois émerveillés.
-
Dans un pays inconnu, plus personne ne meurt. Les hôpitaux regorgent de malades, les entreprises de pompes funèbres et les compagnies d'assurance font faillite, les familles conduisent les membres les plus encombrants aux frontières, l'Église est menacée de disparition : sans mort, pas de purgatoire, de Paradis ni d'Enfer... Mais un beau jour la mort revient sauver les hommes.
-
Victime de l'injustice de Dieu, Caïn est condamné à l'errance. Il part à l'aventure dans l'espace et le temps bibliques, s'insurgeant contre les évènements dont il est témoin. Il arrête le bras d'Abraham, assiste impuissant à la colère de Moïse, observe les massacres de Jéricho, tente d'adoucir les souffrances de Job. Et lorsqu'il monte dans l'arche de Noé, il décide de mettre fin aux agissements de ce Dieu rancunier, cruel et corrompu.
-
« Enfuis-toi à Trafaria puisque c'est là que le monde se termine sur un ponton qui s'avance dans le fleuve et sur le ponton mon grand-père et moi en train de penser à toi, Maria Adélaïde, pas malade, immobile dans le potager un ruban dans les cheveux, je me souviens si bien de ce ruban et ce qu'il peut m'exalter, vraiment, ses ondulations au gré de tes pas. »
-
Dans le Portugal du milieu du XXe siècle, l'auteur s'invite dans un immeuble où se côtoient des habitants de tous les horizons. Des couples qui se haïssent, une femme entretenue, une jeune fille ambitieuse qui devient sa rivale, quatre couturières amoureuses de Beethoven et de Diderot, un cordonnier philosophe et son locataire...
-
Dans une chambre d'hôtel de Madrid, Santiago Biralbo, pianiste de jazz, raconte par bribes à un ami l'histoire de son amour pour Lucrecia, commencée cinq ans plus tôt à Saint-Sébastien. Quinze jours de passion fulgurante, le brusque départ de Lucrecia pour Berlin, quelques lettres, et le silence. Elle réapparaît cinq ans plus tard à travers une mystérieuse lettre en provenance de Lisbonne. Il n'en fallait pas plus à Biralbo pour se lancer à nouveau dans cette dangereuse passion.
-
Le soleil embrase le latifundium, l'ombre de la garde nationale plane sur sa glèbe. João Mau-Tempo découvre que la solidarité unit plus fortement les fourmis laborieuses que les paysans. Il mesure alors l'aliénation des siens. Entré dans la clandestinité, qualifié de dangereux perturbateur, il est emprisonné et torturé. Son combat n'est pas vain : une jeune femme libre marche sur ses traces.
-
Ricardo Reis est l'un des nombreux pseudonymes du poète Fernando Pessoa. Il en a fait un personnage à part entière, lui a conféré une vie et une oeuvre propres. José Saramago s'empare de cette étrange figure. Au lendemain de la mort de Fernando Pessoa, Ricardo Reis revient à Lisbonne. Exilé au Brésil durant seize ans, il découvre une ville chargée de mystères, où les vivants côtoient les morts, où le rêve et la réalité se mêlent. À Lisbonne, Ricardo Reis n'a qu'une seule idée en tête : trouver sa véritable identité.
-
M. José, un célibataire d'une cinquantaine d'années vit seul dans un modeste appartement attenant au Conservatoire général de l'état civil où il travaille. Petit fonctionnaire zélé et soumis, il consigne des noms, des dates de naissance et de décès, de sorte que sa vie est grise et vide. Un jour, il tombe par hasard sur la fiche d'une jeune femme inconnue, à laquelle il s'intéresse peu à peu de façon obsessive. Son désir de la retrouver le mène à toutes sortes d'aventures rocambolesques ; il cesse d'être un obscur rond de cuir, allant même jusqu'à oser braver ses chefs. Jusqu'au jour où il apprend que la jeune femme s'est suicidée. Désespéré, il se rend au cimetière pour retrouver sa tombe. Lui apparaît alors un extraordinaire berger qui s'amuse à échanger les plaques funéraire. A son insu, M. José a un allié en la personne de son chef. Celui-ci comprenant le sens de la recherche de son subordonné décide de modifier le classement des archives, de mêler les noms des morts à ceux des vivants, et par la même de sortir les morts de l'oubli.
-
Apprendre à prier à l'ère de la technique
Gonçalo M. Tavares
- Points
- Points
- 16 Janvier 2014
- 9782757831458
Dominer, contrôler, étouffer ses émotions, telle est l'ambition de Lenz Buchmann. D'une droiture intraitable, Lenz est en quête de pouvoir absolu. Il est ainsi amené à être médecin, prêtre puis homme politique... Jusqu'à la maladie et la perte de la raison. Tavares signe là le portrait d'un homme sans état d'âme, symbole d'une société qui expérimente l'effondrement des utopies et des idéologies, et où la rupture entre l'humain et la nature est définitive.
-
À soixante ans, Cipriano Algor a tort de penser que son existence ne connaîtra plus de grands bouleversements. Potier, il partage son temps entre son atelier et la maison qu'il partage avec sa fille, Marta, et son gendre, Marçal. Quand les dirigeants du centre commercial qu'il approvisionne en vaisselle lui annoncent qu'ils se passeront désormais de ses services, sa vie se brise en mille morceaux...
-
Dans ce vieil immeuble de la Maianga, à Luanda, la vie bat son plein. Près de l'entrée, Le MarchandDeCoquillages bavarde avec son ami l'Aveugle. Au détour de l'escalier, MariaComForça vend son poisson grillé tandis qu'Odonato erre comme une âme en peine dans les couloirs. Rien ne semble perturber l'équilibre de ce petit monde. Rien, sauf peut-être l'appétit dévorant de quelques puissants.
-
La folie rode dans la cité de Jérusalem. Une nuit de juin, six ombres errent dans les rues menaçantes. Un enfant parti à la recherche de son père, une jeune femme schizophrène, un ancien militaire angoissé, une prostituée défraîchie... Ces silhouettes vont se croiser et se rencontrer dans un drame complexe, où chacun cherche à assouvir une pulsion ou bien réparer une souffrance.
-
Une famille de paysans pauvres, une grand-mère analphabète, un père acharné au travail, un oncle qui vend des cochons à la foire aux bestiaux. et surtout un enfant qui court dans les oliveraies et passe de longues heures sur les rives du Tage, contemplant la beauté du ciel nocturne. Voici le Portugal d'antan qui renaît dans les menus souvenirs que José Saramago a arrachés à l'usure des années.
-
Je ne t'ai pas vu hier dans Babylone
Antonio Lobo Antunes
- Points
- Points
- 14 Novembre 2013
- 9782757817995
Minuit. Une jeune fille que personne ne semble attendre tourne dans les airs. 3 heures. L'homme qui a promis de venir se fait attendre. 4 heures. Insomniaques, les chiens glapissent. 5 heures. Un autre homme attend son heure, que les pendules s'arrêtent enfin. Solitaires, les voix de ce roman se livrent au fil de la nuit. Nourries par leurs obsessions, ces consciences déambulent dans leur passé.
-
Un policier en fin de carrière a reçu pour mission de neutraliser une bande d'adolescents se livrant à " des actes antisociaux à caractère violent " et qui a pour base de repli le Quartier du Premier-Mai, amoncellement hétéroclite d'habitations clandestines au nord-ouest de Lisbonne. Les suspects sont " des métis et des Nègres originaires de ce qu'on appelle les ex-colonies, désignation discutable ", et donc naturellement " enclins à la cruauté et à la violence gratuites ". Dans un rapport destiné à sa hiérarchie, le policier détaille l'opération qu'il a pour tâche de superviser. Mais la précision toute professionnelle de " l'agent de première classe " cède bientôt la place à des divagations amères, à des épanchements endoloris : vexations infligées par ses supérieurs et collègues, ratés familiaux et sentimentaux, vague à l'âme abyssal, autant de motifs qui viennent sous sa plume aussi facilement que le descriptif minutieux des exactions commises par les " suspects ".
Le policier n'est cependant que le premier d'une longue série de narrateurs, tous concernés à des titres divers par l'enquête : c'est ainsi qu'on entendra une vieille prostituée usée par toute une vie de malheurs et qu'un des délinquants somme de venir vivre dans le Quartier, le beau-père de l'un des métis qui se remémore son enfance chaotique, un vieillard impotent qui laisse macérer dans une haine increvable le souvenir de sa première épouse, un trafiquant à la petite semaine en cheville avec les suspects, le professeur d'une institution spécialisée dans laquelle l'un des membres du gang a été placé...
Au fil des dix-neuf chapitres, près d'une vingtaine de narrateurs se succèdent. Autant dire, l'humanité tout entière. Que lit-on ? Des vraies fausses dépositions, des monologues imaginaires, des confessions fantasmatiques ? D'où peut bien surgir cette réminiscence du policier : " combien de noyés n'ai-je pas vus dans mon travail les paupières cousues par les poissons, crucifiés sur les rochers ? " Sont-ils seulement vivants, ces protagonistes qui prennent la parole et sondent leurs tourments ? En réalité, peu importe qui parle, qui écrit, qui entonne ce chant. Peu importe qu'il s'agisse d'une multitude ou d'une seule et même voix (" mon nom est Légion ", dit l'homme possédé de l'Évangile), plus ou moins spectrale. S'il aborde des thèmes comme le racisme primaire - et un passé colonial qui décidément ne passe pas -, les inégalités sociales, les déchirures familiales, l'auteur a tôt fait de leur conférer une dimension universelle et ce qui, à première vue, pouvait relever du fait divers gagne une ampleur et une profondeur bibliques.
Né en 1942 sous la dictature salazariste, António Lobo Antunes est issu d'une famille de la grande bourgeoisie portugaise. Médecin, il se spécialise en psychiatrie et exerce à l'hôpital Miguel Bombarda de Lisbonne jusqu'en 1985. Lobo Antunes nourrit son écriture du matériel psychique qui a marqué toute une génération de Portugais : les contradictions d'une bourgeoisie à la fois ravie et mise à mal par la Révolution des oeillets, les traumatismes de la guerre coloniale et le retour désoeuvré des colons en métropole. António Lobo Antunes a reçu le Prix Union Latine en 2003, le Prix Jérusalem en 2005 et le Prix Camoes, le plus prestigieux du monde lusophone, en 2007.
La publication de ce nouveau roman d'António Lobo Antunes coïncide avec la saison théâtrale qui lui sera consacrée à la Maison de la Culture (MC93) de Bobigny. De janvier à juin 2011, un programme de spectacles, de concerts, de lectures et d'installations est entièrement bâti autour de son oeuvre.
Une fois encore, António Lobo Antunes démontre avec virtuosité combien il maîtrise une technique narrative unique en son genre. Des pensées jaillissent sans ordre apparent, en flux irréguliers, indomptables, puis s'agencent inexplicablement, se juxtaposent, s'estompent, reviennent, s'entrechoquent : et des images surgissent, des échos se font entendre. Des récits innombrables se mettent en place simultanément, se mêlent en épaisses torsades et nous offrent mille livres en un seul. Tous les sens sont violemment sollicités et la réalité décrite excède de toutes parts notre monde à trois dimensions, trop étroit pour contenir ce foisonnement kaléidoscopique. Les narrateurs successifs se font les porte-voix d'une puissance qui semble les dépasser (certains confient d'ailleurs écrire sous la dictée - mais de qui ?) et c'est comme une immense et sombre symphonie qui résonne dans le cerveau du lecteur.
Sur Livre de chroniques IV :
" La façon très particulière de poser des questions, cette écriture haletante, sans repos, traversée de tirets, de passages à la ligne, de répétitions, de phrases coupées net, cette langue unique, mélancolique et remplie d'humour est aussi présente dans ses chroniques que dans ses romans. L'écriture obéit à une sorte de pulsion. [...] Il y a, dans sa manière de faire, une sorte de vertige. [...] Sa vie, sa mort et la nôtre : c'est exactement cela qu'on appelle la littérature. " (Raphaëlle Rérolle, Le Monde) Sur Je ne t'ai pas vu hier dans Babylone :
" Il faut littéralement s'immerger dans ce roman hypnotique pour mesurer ce que, dans la connaissance de l'humain, l'oeuvre d'un écrivain de cette trempe est encore à même d'accomplir. " (Bernard Fauconnier, Le Magazine littéraire) ??
??
??
??
1 1
-
" La Péninsule Ibérique s'est éloignée soudain, tout entière et d'un seul tenant, de dix mètres à la fois " : un gigantesque navire terrestre se détache du continent européen pour retrouver, dans un périple nomade, ses origines, le berceau de sa nostalgie - l'Afrique.
Embarqués dans cette étrange dérive qui bouleverse l'ordre des choses, les habitants tentent de ne pas céder à la panique. Une épopée baroque, fantastique.
-
Au petit matin, dans un village isolé du Portugal, Celestino quitte sa maison armé de son fusil. Il est retrouvé mort peu de temps après. Le même jour, la révolution des oeillets met fin à la dictature de Salazar. Aux yeux de tous, Celestino était un homme plein de mystères. Pour résoudre l'énigme de sa disparition, il faudra puiser dans son passé, mais aussi dans celui de son ami, le docteur Augusto Mendes.
-
Osera-t-il aborder cette femme qui lui sourit chaque matin dans l'autobus ? Comment dire à l'homme qui partage sa vie depuis vingt-quatre ans qu'elle ne l'aime plus ? Peut-on arrêter le temps dans sa course folle ? Entremêlant à ses propres souvenirs les réminiscences fantasmées d'inconnus, António Lobo Antunes arpente les couloirs obscurs de la mémoire à la recherche des clefs de l'existence.
-
Poètes, navigateurs ou colons déchus, venus de différents siècles, ils ressurgissent sous la plume de l'auteur, à la fin des années 1970 dans une Lisbonne moderne. Luis de Camoes, Vasco de Gama, Pedro Alvarez Cabral et autres héros oubliés de l'histoire portugaise errent dans cette ville métamorphosée. Ils espèrent le "retour des caravelles" et aspirent à la renaissance d'un Portugal glorieux.
Trraduction de Michelle Giudicelli et Olinda Kleiman.