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Éditeurs
Bord De L'Eau
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Israël-Palestine, année zéro : Le 7 octobre 2023, une onde de choc mondiale
David Khalfa
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 18 Octobre 2024
- 9782385190842
Les massacres du 7?octobre et la guerre dévastatrice qui en a découlé constituent un moment charnière de l'histoire du temps présent. À l'instar de l'invasion russe de l'Ukraine, cette année zéro du conflit israélo-palestinien rebat les cartes de la géopolitique mondiale. Elle contraint les belligérants, mais aussi les puissances régionales et internationales, à revoir leur stratégie ainsi qu'à clarifier leurs positions dans la perspective de l'émergence d'une solution à deux États.
Parallèlement, en Europe comme aux États-Unis, la radicalisation du débat public autour de la guerre Hamas-Israël attise les tensions et favorise une montée sans précédent de l'antisémitisme depuis la Seconde Guerre mondiale. En réunissant dans le même ouvrage des auteurs et des activistes israéliens et palestiniens, ce livre entend favoriser le retour à un débat serein, argumenté et contradictoire. C'est à cette condition que l'on peut déjouer le piège des raisonnements binaires qui encouragent les logiques d'exclusion et de haine.
L'ouvrage offre un éclairage croisé sur les aspects militaires, diplomatiques, politiques et sociétaux de la tragédie en cours et décrypte ses répercussions sur la scène régionale et internationale. Il dresse également un tableau des conditions qui permettraient de tracer un nouvel horizon diplomatique vers la paix. Quelle sortie de crise?? Quel avenir pour Israël, la Palestine et le Liban?? Quelle est l'implication de la Russie et de l'Iran?? Quel est l'impact de la guerre Israël-Hamas sur les élections présidentielles américaines?? Quel rôle pourraient jouer les puissances arabes du Levant et du Golfe??
Si la nouvelle donne régionale repose sur l'élargissement du processus de normalisation des relations du monde arabo-musulman avec Israël, elle suppose des changements systémiques en Israël comme en Palestine?: le renoncement à la lutte armée et au terrorisme d'un côté, l'arrêt de la colonisation et la reconnaissance d'un État palestinien de l'autre. Pour y parvenir, Israéliens et Palestiniens devront faire émerger une nouvelle offre politique, afin que ces deux peuples qui sont condamnés à vivre côte à côte, puissent retrouver le chemin de l'espoir. -
Démocratie ! manifeste
Christophe Pébarthe, Barbara Stiegler
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 15 Septembre 2023
- 9782356879707
Ce livre trouve son origine dans un engagement commun. La philosophe Barbara Stiegler et l'historien Christophe Pébarthe élaborent une histoire et une philosophie démocratiques de la démocratie. Ils reviennent à la racine de ce régime et en rappellent la singularité, pour ensuite dégager les problèmes contemporains de la démocratie.
Depuis 2500 ans et sa création à Athènes, la démocratie a longtemps été ressentie comme un scandale. Le peuple pouvaitil donc se gouverner ? Sans faire confiance aux jugements de certains de ses membres, mieux éduqués, disposant du temps nécessaire pour réfléchir aux problèmes de la société ? À peine était-elle créée que ces critiques, et bien d'autres, lui étaient opposées. Au mieux, elle était envisagée comme un idéal que les réalités sociales rendaient impossibles. Le peuple étant majoritairement composé de pauvres, ces derniers gouvernaient de fait la cité selon leur intérêt, et non celui de tous. En s'instituant deuxième philosophe après Socrate, l'Athénien Platon mit en forme cette opposition qui gouverne encore aujourd'hui le plus souvent la philosophie.
Si la peur de voir des ignorants exercer le pouvoir a perduré, la perspective d'un gouvernement du peuple a été abandonnée ou, au mieux, confondue avec une dérive qualifiée de « populiste ». Au nom de la complexité des enjeux, une minorité d'experts autoproclamés, légitimés par des élections, dirige ce qu'ils nomment des démocraties représentatives. À chaque contestation sociale toutefois, ils n'hésitent à se draper dans l'intérêt général pour défendre des mesures majoritairement rejetées. Ils dessinent ainsi un gouvernement contre le peuple au nom de son intérêt supérieur. C'est donc bien, encore et toujours, l'égale capacité à produire un jugement sur la société qui est contestée. Le scandale de la démocratie demeure inchangé. Il en va de même pour ceux qui réduisent les individus dominés à une expertise sur leur propre domination, comme si cette position sociale interdisait toute prétention à accéder à l'universel. -
Petite histoire du wokisme des Lumières à nos jours
Bruno Viard
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 13 Septembre 2024
- 9782385190583
Si le point de départ et le point d'arrivée de ce livre sont le wokisme contemporain, son enquête s'élargira à la pensée critique depuis deux siècles dans ses grandeurs autant que dans ses inflammations. Comment, quand on est l'héritier de 1789 et de 1848, ne pas s'efforcer d'être éveillé, comme disait Bouddha, surtout sur les grandes questions de l'égalité des classes, des sexes et des « races » ? Nous nous efforcerons d'être résolument woke. Mais les meilleures choses sont exposées à des inflammations désignées par les suffixes - ites et - isme. Le wokisme, cette irritation de la pensée woke, fait système avec un populisme nationaliste de nature explosive. Thèse et antithèse s'entrechoquent dans une guerre dangereuse. Mai 68 est aussi analysé selon ce principe d'ambivalence. Le marxisme-léninisme qui a obsédé le XX° siècle en est un autre exemple. L'enquête historique remontera en effet aux années 1830, moment d'une grande bifurcation. Indignée contre la société d'argent qui s'installait, la radicalité romantique fit l'économie du principe de réalité en politique comme en art. On découvrira que le socialisme républicain est le seul à cocher toutes les cases puisqu'il fut anticapitaliste, anticommuniste, antisexiste, antiraciste et, déjà, écologiste. Anthropologique autant qu'historique, l'enquête permet à l'auteur de mettre en évidence l'existence d'un seuil à partir duquel une pensée se radicalise et se rigidifie. La loi d'ambivalence est son critère d'évaluation.
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L'écologie peut-elle être populaire ?
Erwan Ruty
- Bord De L'Eau
- Territoires De L'ess
- 14 Juin 2024
- 9782385190545
L'écologie est-elle condamnée à rester la cible des populistes ? Faute d'enracinement dans les couches populaires, l'écologie rappelle à celles-ci les mauvais souvenirs de la désindustrialisation, qui les a précarisées, leur a ôté tout rôle central dans la société. Et si les discours social-démocrate ou libéral continuent d'affirmer que la Transition sera douloureuse mais que l'Etat-Providence calmera leur souffrance par de subtiles médications, alors l'écologie sera détestée. Témoins avant-coureurs de la colère populaire ? Les insurrections des banlieues de grands ensembles comme des pavillonnaires ou celle des agriculteurs. La fracture sociale et celle qui paraît opposer plusieurs fractions du peuple pourrait remettre sine die les politiques environnementales et sociales les plus pressantes. Or, un grand nombre de traits communs existent entre ces populations. Recréer des liens par le travail sédimenterait ces traits communs : une écologie populaire pourrait l'organiser, reposant sur une économie populaire (liée à l'artisanat, la petite paysannerie et industrie, relocalisant les métiers de la main), fondée sur les pratiques économes populaires, sur leurs capacités, formation et savoir-faire, sur leurs solidarités de proximité, sur la bonne connaissance de leur territoire, sur une culture populaire commune... Cette écologie, enracinée dans des périphéries devenues pivots entre les villes et leur arrière-pays, reposerait notamment sur le développement de régies municipales, qui seraient à l'écologie ce que les bibliothèques, centres de santé, crèches et autres associations sportives furent au socialisme du tournant du 19è siècle : le fondement d'une nouvelle république plus sociale. Cet ouvrage, écrit par un écologiste de longue date, acteur de l'ESS ayant longtemps oeuvré dans les banlieues populaires provoque le débat et fournit des pistes d'action.
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La gauche peut-elle combattre le néolibéralisme ?
David Cayla
- Bord De L'Eau
- Le Temps Des Ruptures
- 13 Septembre 2024
- 9782385190613
Ces dernières années, la gauche a semblé impuissante à répondre à la régression sociale et à imposer un nouvel imaginaire de progrès. Face au néolibéralisme, elle s'est retrouvée piégées par deux postures mortifères. La gauche d'accompagnement, incarnée par la présidence de François Hollande renonce à améliorer les conditions de vie des plus modestes, distribue des subventions aux entreprises et dégrade les services publics au nom de la compétitivité. La gauche de revendication, incarnée par Jean-Luc Mélenchon depuis la présidentielle de 2017, promet de renverser le « système » en présentant une radicalité qui ne parvient pas à convaincre et se fait dépasser dans les suffrages par l'extrême droite. Cet ouvrage entend répondre à deux objectifs. Le premier est de montrer les failles et les faiblesses du moule néolibéral auquel la présidence Macron et la gauche d'accompagnement prétendent se conformer. Il démontre que le « réalisme » auquel ils se raccrochent est souvent contraire à l'intérêt général et s'appuie le plus souvent sur des dogmes économiques non démontrés. Le second objectif est de proposer une analyse critique des propositions issues de la gauche de revendication en montrant que les discours et les postures qu'elle défend sont souvent contradictoires et ne peuvent servir de socle pour gouverner. Ainsi, ce livre milite pour une gauche à la radicalité renouvelée qui soit capable de proposer un projet réaliste permettant de renverser l'ordre néolibéral dans le but d'agir concrètement en faveur des classes populaires et pour reconstruire un État social.
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Un Plan mondial pour le climat et contre l'extrême pauvreté
Adrien Fabre
- Bord De L'Eau
- En Anthropocene
- 13 Septembre 2024
- 9782385190712
Il existe une solution pour mettre fin au réchauffement climatique et à l'extrême pauvreté, reconnue de tous les experts et soutenue par une majorité dans le monde entier. Bien qu'elle ait été identifiée dès 1990, cette solution n'est plus discutée depuis lors. En effet, elle implique d'importants transferts Nord-Sud, ce que les pays du Nord ont refusé dès les premières négociations sur le climat. Mais les populations de ces pays n'avaient pas été consultées. Or, en menant des enquêtes représentatives dans le monde entier, il est apparu que ce Plan mondial pour le climat et contre l'extrême pauvreté serait en fait largement soutenu, même dans les pays du Nord. Nous appelons les dirigeants mondiaux à examiner des mesures climatiques et de redistribution mondiale telles que ce Plan lors des réunions de l'ONU, du G20 et des COP. Nous exhortons les décideurs à mettre en oeuvre des politiques mondiales redistribuant au moins 1 000 milliards de dollars par an (ou 1 % du revenu mondial) des pays à hauts revenus vers les pays à bas revenus. Ce ne serait qu'un premier pas vers un monde moins inégalitaire. Chacun et chacune est invitée à rejoindre notre mouvement en signant la pétition de Global Redistribution Advocates, en diffusant son message, en faisant campagne pour la redistribution mondiale ou en faisant un don à la cause. Nous manifesterons notre force et notre détermination dans un an, le jeudi 17 octobre 2024, à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la pauvreté. Inscrivez cette date sur vos calendriers, car elle constituera un moment décisif dans la quête mondiale pour la justice et l'équité.
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Le wokisme n'existe pas : La fabrication d'un mythe
Alain Policar
- Bord De L'Eau
- Interventions
- 5 Avril 2024
- 9782385190286
Le « wokisme » constitue-t-il une nouvelle configuration idéologique dont il conviendrait d'examiner les redoutables effets ?
Alain Policar démontre au contraire que l'anti-« wokisme » se déploie comme un nouvel avatar d'une offensive réactionnaire.
Il montre que la promotion académique et sociétale du « wokisme » entretient bien des similitudes avec les querelles qui l'ont précédée (sans pour autant avoir disparu), celles du politiquement correct et de l'islamo-gauchisme. Toutes obéissent à une même logique de désignation d'un ennemi supposé, ennemi de l'intérieur mais complice de ceux qui, en dehors de la « civilisation occidentale », chercheraient à en saper les fondements.
« Wokisme » permet donc de disqualifier l'ensemble des forces contestataires issues des populations minorisées, accusées, entre autres griefs, d'hypersensibilité. Il n'est pas interdit de penser que l'objectif principal de l'anti-« wokisme », conjointement poursuivi par le pouvoir politique et la droite universitaire, est de combattre l'influence des courants critiques au sein de la recherche en sciences sociales. Cette hypothèse est étayée par le fait que le procès en « wokisme » est instruit contre tous ceux qui remettent en question l'ordre établi, qui sont attentifs à la justice sociale, à la condition féminine et à celle des minorités racisées. Dans ce procès, les procureurs s'approprient parfois les thématiques (notamment en revendiquant leur attention aux injustices, aux inégalités ou aux discriminations) et le vocabulaire des accusés pour les vider de leurs sens. Il est important de ne pas se laisser abuser par une telle usurpation. -
La démocratie aux marges
David Graeber
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 15 Janvier 2014
- 9782356872968
David Graeber, anthropologue atypique, à la fois professeur à la London University et l'un des initiateurs d'Occupy Wall Street, a fait une entrée fracassante à la fois sur la scène scientifique et sur la scène politique en montrant comment un des facteurs qui maintiennent les peuples sous le pouvoir des banques est le sentiment moral que toutes les dettes doivent être remboursées. Un sentiment né il y a 5000 ans en même temps que l'État, le marché, les grandes religions... et l'esclavage.
La thèse fascine et appelle à la discussion. Notamment sur le point de savoir au nom de quelle conception de la démocratie elle peut être tenue. Sur cette question, dans un texte écrit en 2005 pour La Revue du MAUSS semestrielle et repris dans ce livre, l'érudition et le brio de D. Graeber font encore merveille. Non, montre-t-il, l'Occident est loin d'avoir le monopole de la démocratie, et, contrairement à l'opinion omniprésente, ce n'est sûrement pas la "culture occidentale" qui l'a fait apparaître et prospérer.
Si on entend le mot culture au sens anthropologique, il apparaît en effet que la culture occidentale est introuvable (d'où une réfutation savoureuse et convaincante des thèses de Samuel Huntington). Et si on entend par culture la culture des lettrés, alors il n'est pas difficile de se convaincre que ceux-ci, en Occident comme ailleurs, se sont constamment opposés à la démocratie. Celle-ci, en réalité, ne naît et ne vit que dans les marges des systèmes de pouvoir.
Où l'on voit toute la force d'une anthropologie anarchiste, revendiquée comme telle, et qui n'avait rien produit d'aussi puissant depuis Pierre Clastres. Reste, cependant, que tout le monde ne peut pas vivre dans les marges et hors pouvoir, et qu'il faut donc se demander ce qu'il peut et doit subsister de l'esprit de la démocratie dans le cadre des sociétés étatiques.
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Cesare Pavese : le carnet secret
Cesare Pavese
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 16 Août 2024
- 9782385190026
Cette édition en langue française du Carnet secret fournit des interprétations inédites sur la biographie intellectuelle de Pavese - un Céline italien?? Un mythe déchu de l'intelligentsia communiste??... - mais elle révèle aussi une pièce secrète manquante de l'histoire culturelle du fascisme dont l'ombre plane sur la politique italienne la plus récente. Ce carnet, laissé trop longtemps dans les oubliettes, nous livre finalement les doutes et les errements de toute une génération d'intellectuels. Sa lecture est absolument nécessaire car elle nous permet de réfléchir au présent sur le sens et la portée de l'engagement antifasciste.
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Albert Camus face à la violence : À l'épreuve du « siècle de la peur »
Rémi Larue
- Bord De L'Eau
- 13 Septembre 2024
- 9782385190651
Entre révolutions, guerres et d'autres formes encore, la question de la violence s'est imposée à Camus comme à une grande partie de ses contemporains, soucieux qu'ils étaient de penser une époque particulièrement marquée par ses conséquences concrètes dans le monde. Notre thèse a voulu montrer comment la manière dont Camus aborde ce problème philosophique s'inscrit pleinement dans son époque, d'autres diront dans son « moment », tout en faisant apparaître une certaine originalité. Le premier signe de cette originalité tient, selon nous, dans la façon dont il a construit cette approche et cherché à représenter la violence dans sa diversité. De la bagarre d'enfants à la réalité crue de la guerre et de la révolution, en passant par le suicide ou encore le meurtre, cette diversité tient autant dans les formes évoquées que dans les acteurs dépeints. De cette diversité, nous avons tenté de réunir et d'analyser ce qui constitue, selon nous, une approche morale et politique de la violence, qui émerge notamment à partir de la Seconde Guerre mondiale et de l'expérience de l'écrivain dans les rangs de la Résistance. Une telle esquisse nous a conduit à écarter d'autres formes d'approche comme celle qui pose la question des sources de la violence en tentant de les expliquer ou encore celle qui veut faire le jour sur le caractère naturel de la violence chez l'être humain. Le deuxième signe concerne le contenu de cette approche et les pistes de réflexions voire de prises de positions qu'il y développe. Soucieux de se concentrer sur ce que fait la violence aux êtres humains plutôt que de tenter d'en saisir l'essence, on pourrait résumer les positions de Camus par la formule que l'on replace au coeur de sa démarche : « Ni victimes ni bourreaux ». Toute sa vie, l'écrivain a maintenu le souci d'une continuité dans ses réflexions et ses positions sur la question, alors même qu'il multipliait les canaux d'expression avec autant de genres littéraires pratiqués. À l'aide de la figure de la spirale de la violence politique, nous avons essayé d'analyser en profondeur les éléments constitutifs de cette approche proposant de limiter la violence plutôt que cherchant à l'éradiquer. Sur ce chemin, nous avons trouvé sa volonté de mettre en avant le dialogue, afin d'incarner cette limite aux actes violents, mais aussi la mise à l'épreuve par l'histoire à travers la décolonisation de l'Algérie, véritablement déchirure dans l'oeuvre et l'itinéraire intellectuel de Camus. Notre réflexion se situe dans une perspective d'histoire intellectuelle, c'est-à-dire en se plaçant au carrefour entre l'histoire, la littérature, la philosophie et la science politique. Camus était convaincu que sa création devait avoir pour source principale son expérience. À ce titre, nous avons attaché autant d'importance à sa production littéraire et intellectuelle qu'au contexte qui entourait cette dernière, en prenant soin de toujours rattacher les textes aux événements historiques qui leur servaient de décor, mais aussi aux débats intellectuels qui les nourrissaient.
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Le désastre urbain et la crise de l'art contemporain
Serge Latouche
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 13 Septembre 2024
- 9782385190620
Ce livre vise à apporter un éclairage décroissant sur les mystères de l'esthétique. L'analyse du désastre urbain qui ouvre la réflexion ne renvoie pas seulement à l'inscription territoriale de la logique de destruction matérielle de l'économie de croissance, mais aussi à ce qu'on a appelé la crise de la culture, soit une perte des valeurs, une destruction du goût, de la sensibilité, et finalement de l'art de vivre. Cette destruction qu'on peut qualifier d'esthétique se manifeste pleinement dans la crise de l'art contemporain ; elle résulte en dernière instance du même processus de colonisation de l'imaginaire par l'économique que celui de la deterritorialisation. L'esthétique, pièce essentielle du réenchantement du monde, se trouve ainsi au carrefour des réflexions sur la décroissance.
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"taisez-vous !" le débat démocratique est-il mort ?
Olivier Christin, Henri-Pierre Mottironi
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 10 Mai 2024
- 9782385190453
Issu de rencontres entre chercheurs, journalistes et dirigeants d'écoles de journalisme, ce livre d'entretiens et de discussions, a donc pour ambition de proposer une réflexion inédite sur la question des formes du débat démocratique et de proposer des moyens d'en rétablir les conditions de félicité.
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La première fois que je compris ce que cela voulait dire, «?être une femme », je crois que j'avais douze ans. J'étais au collège, en cinquième. Ce jour-là, j'étais en jupe, et je passais devant un groupe de garçons, certains plus âges que moi, et de filles pour rentrer chez moi quand j'entendis le premier?: « Eh, sale pute ! »
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Malgré la Shoah, le discours antisémite qui l'avait permis, n'a pas changé : les Juifs, peuple coupable, tout entiers situés du côté de la domination, du privilège et de la spoliation, se seraient accaparé l'avenir du monde. L'antisémitisme, d'où qu'il vienne, proclame l'urgence de déloger les Juifs d'une place imméritée, d'une « élection » usurpée ...
Difficile de ne pas reconnaitre l'imaginaire ancestral de ce discours délirant qui de nouveau se parle un peu partout, et, c'est le plus terrible, parfois même à l'insu de ses locuteurs. Mais comment un si petit groupe humain peut-il demeurerl'obsession de centaines de millions d'individus ?
Que peut bien signifier cette « domination juive », ce terrifiant empire que les Juifs exercent sur les antisémites ?
L'antisémitisme est d'abord une très ancienne vision du monde qui postule l'abolition du judaïsme comme condition d'une rédemption universelle. Mais il est aussi une rage intime contre les Juifs qui, dès lors occupent la place originelle de l'altérité fondamentale. Celle qui oblige et nous grandit mais aussi celle que beaucoup considèrent comme une menace à éliminer.
Ce rejet essentiel de l'Autre apparaît comme un modèle de la dénonciation de l'origine et du nom, comme un affranchissement de toute dette mais aussi comme la hantise de tout désir que cet Autre, et sans doute tout Autre, peut susciter en soi.
Pour les antisémites, les Juifs portent le grand nom coupable, cette accusation est à l'origine de toutes les démissions du courage. Car seul le nom de l'Autre nous permet de penser la responsabilité d'un monde commun.
Franz Fanon avait prévenu : « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l'oreille, on parle de vous. » -
Hôpital sensible
Eduardo Berti
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 13 Septembre 2024
- 9782385190675
Il s'agit de récits sur la vie quotidienne des soignants et soignantes, écrits par des professionnels de la santé du CHU Pellegrin dans le cadre d'une série d'ateliers d'écriture conduits à Bordeaux par l'écrivain Eduardo Berti. Le choix du métier, les premiers pas dans le monde de la santé, la liste de choses qu'on aime/on n'aime pas du monde de la médecine, le portrait de quelques personnes inoubliables, le récit de quelques rencontres marquantes plus des créations poétiques et des textes collectifs. C'est le premier ouvrage d'une collection qui tend des ponts entre le soin et la littérature. Il mélange -Des témoignages directs avec création artistique -Narration, poésie et réflexion. Il rend saillante, par une parole sensible, la complexité du monde du soin, de l'hôpital, en donnant à voir l'engagement de soignants convaincus de leur mission et une crise hospitalière qui entrave le quotidien. Avec la participation d'un collectif de soignantes : Charlotte Bonnefon, Nathalie Diakhate, Emmanuelle Dissoubray, Véronique Flurin, Natividad Garrido, Noëlle Garnerone, Laurence Joly, Myriam Mercier et Mériem Sinaceur.
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Manufacture de l'homme apolitique
Caëla Gillespie
- Bord De L'Eau
- Clair & Net
- 4 Juin 2024
- 9782385190262
Comment avons-nous pu nous mettre en retrait, adopter volontairement une attitude passive, face à la plus radicale des destructions jamais entreprises par le néolibéralisme, à savoir le démantèlement des corps politiques, la lucratisation de tous les services publics, la privatisation de l'espace public ?
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Pour une radicalisation écologiste du politique
Arnaud Milanese
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 16 Août 2024
- 9782385190606
La crise écologique est établie mais son sens historique et politique ne l'est pas encore. Non parce que nous ne l'aurions pas compris, mais parce qu'il reste indécis. Il y a près de cinquante ans s'est forgée une signification dominante : les institutions qui contrôlent notre vie sociale doivent produire un consensus, nourri d'expertises, pour juguler les menaces environnementales. Le capitalisme a appris à se charger de ses conditions sociales et juridiques de perpétuation, il lui fallait maintenant se charger de ses conditions environnementales. Et advienne que pourra. L'échec bien prévisible d'une telle écologie est aujourd'hui patent. La signification politique de l'écologie s'ouvre à nouveau, une certaine radicalité est en train de renaître, et cet essai entend contribuer aux aspirations révolutionnaires qu'elle porte. Il repart de ce qui, dans l'écologisme des années 1970, peut être approfondi par le demi-siècle qui nous en sépare : l'insécurité écologique et sociale trouve paradoxalement ses sources dans notre histoire de la « sécurité ». L'écologie doit donc se sortir du piège de la surenchère sécuritaire, enserrant les vivants dans un éternel état d'urgence et de restrictions. Un piège qui ne peut que perpétuer la fabrique capitaliste des raretés. En ce sens, l'écologie est bien vouée à défaire la domination de l'État et des oligarchies économiques. Ou à échouer. Une conviction anime donc cet essai : si nos sociétés n'aiment pas la radicalité, elle est pourtant, bien comprise, la seule lucidité des temps de crise - une lucidité faite de pensées et d'actions associées pour se saisir des racines de notre crise et lui donner enfin une issue et un sens.
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Amoureux de Portia, belle et riche héritière, Bassanio, gentilhomme désargenté, s'efforce d'obtenir sa main. Pour l'aider, son ami Antonio marchand chrétien, emprunte une somme de 3000 ducats à l'usurier juif Shylock qui lui demande, en cas de non remboursement de la dette, une livre de sa chair. Le jour de l'échéance, la dette n'étant pas réglée, Shylock exige l'exécution de la clause. Mais l'habileté de Portia, déguisée en « docteur de droit civil», confond l'usurier retors et sauve Antonio Shylock, ridiculisé, spolié et trahi par sa fille qui a rejoint le camp des Chrétiens, s'en va seul tandis que les jeunes gens, loin des tracas du commerce et du fracas des procès, s'abandonnent à la félicité, aux sons - joyeux et graves à la fois - d'une musique qui évoque non seulement l'harmonie terrestre retrouvée mais aussi l'harmonie céleste dont elle est l'écho.
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Une école sous le choc? : Le monde enseignant après l'assassinat de Samuel Paty
Sébastien Ledoux, Ismail Ferhat
- Bord De L'Eau
- Parcelles D'humanite
- 4 Octobre 2024
- 9782385190958
L'assassinat de Samuel Paty par un terroriste survenu le 16 octobre 2020, près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine où il travaillait comme professeur d'histoire-géographie, a eu un grand retentissement politique et médiatique. La victime a d'abord l'objet de différents hommages de la population le 19 octobre dans plusieurs villes de France, puis dans le cadre d'un hommage national de l'État à la Sorbonne le 21 octobre. Le contexte de cet assassinat a provoqué dans les semaines et les mois qui ont suivi d'intenses polémiques dans les médias sur la laïcité, les caricatures, le séparatisme religieux, la formation des enseignants, « l'islamo-gauchisme », ou la situation des quartiers populaires urbains. Dans cette production considérable de politiques et discours dans l'espace public depuis cet événement dramatique, les réactions des personnels éducatifs, à commencer par les enseignants, ont été paradoxalement très peu traitées. Dans un format volontairement court, le livre se fonde sur le résultat de deux enquêtes, complémentaires, l'une qualitative, l'autre quantitative. L'enquête qualitative a été menée dans les semaines qui ont suivi la mort de Samuel Paty auprès d'enseignants de la région parisienne dans le cadre d'entretiens semi-directifs (projet "Le monde scolaire face aux attentats"/Programme "13-Novembre" CNRS-Inserm). L'enquête qualitative porte sur les enseignantes et enseignants des premiers et second degrés deux ans après, à l'automne-hiver 2022-2023, à partir d'un questionnaire écrit qui a déjà reçu plus de 1400 réponses et toujours en cours de diffusion. Ces deux enquêtes donnent à voir les réactions de ce champ professionnel à cet attentat dans plusieurs domaines. Le livre étudie ainsi les dimensions personnelle (émotion, affects, convictions), relationnelle (avec les collègues, les élèves, la hiérarchie) et professionnelle (évolution des cours d'EMC, notamment sur la laïcité, la liberté d'expression et des outils pédagogiques mobilisés) des réactions des enseignants enquêtés. Sur un événement marqué par les polémiques politico-médiatiques et de nombreux clivages de la société française, l'ouvrage propose ainsi une analyse scientifique portant sur les enseignants afin d'éclairer le débat public et les professionnels de l'éducation sur la reconfiguration des enjeux scolaires et civiques après la mort tragique de Samuel Paty.
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Petit traité de la démesure
Alain Coulombel
- Bord De L'Eau
- La Bibliotheque Du Mauss
- 4 Octobre 2024
- 9782385190743
Notre époque se caractérise par sa démesure. Sous la forme d'un abécédaire, cet essai a pour objet de présenter quelques expressions de cette démesure : d'accumulation du capital à zone critique en passant par barbarie, catastrophe, post-vérité, extractivisme, feux et mégafeux, guerre sans fin, surveillance totale ou homme augmenté. Toutes ces figures sont profondément liées entre elles, non seulement parce qu'elles s'interpénètrent (comme le réchauffement climatique et la perte de biodiversité, la désertification et les mégafeux, les villes intelligentes et l'intelligence artificielle), mais aussi parce qu'elles relèvent d'un même processus global - l'Anthropocène ? - liant des dimensions (géo)politiques, sociales, biophysiques, économiques. Malgré tout, le pire n'est pas toujours sûr. L'inquiétude s'accompagne d'un bouillonnement de pratiques et d'expériences de pensée qui cherchent à rendre compte de l'état présent du monde. De nouvelles controverses et de nouvelles problématiques voient le jour qui expriment un bouleversement de nos cadres intellectuels, existentiels et politiques. Le vivant, sous toutes ses formes, fait irruption dans nos manières de voir et de penser. De nouveaux possibles se dessinent sans qu'ils aient pour l'heure crever le mur des constructions matérielles et immatérielles héritées de l'ancien régime climatique. A mesure que le siècle avance, les sciences humaines et les sciences de la nature s'écoutent et se complètent. L'anthropologie, la biologie, la théologie, la littérature, les sciences naturelles, l'éthologie, la pédologie, la géologie, la philosophie rivalisent d'ingéniosité et de questionnements.
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50 nuances de green : Les jeunes activistes dans le(s) mouvement(s) climat
Laurent Lardeux
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 10 Mai 2024
- 9782385190309
Face aux nombreuses actions médiatiques du mouvement climat (jets de soupe, occupations de sites industriels, blocages d'autoroutes, etc.), l'auteur invite à dépasser l'ordre du « coup de force » pour renouer avec une analyse de la « routine militante ».
Différentes lignes de démarcation apparaissent au fil de l'enquête, qui portent sur la place de la désobéissance civile et le type d'action à employer pour trouver le juste équilibre entre la « sensibilisation douce » à destination des citoyens et l'« interpellation dure » à l'endroit des décideurs ; sur le degré et le type de négociation avec les élus, entre crainte de « récupération » du mouvement et aspiration pour des articulations renouvelées avec le champ de la politique traditionnelle ; sur les relations intergénérationnelles entre préservation et nécessaire reconstruction ; sur la place de l'« éco-anxiété » entre risque de dépolitisation et moteur d'engagement.
Enquêter sur ce type de terrain, c'est entrer dans un univers de pratiques et de valeurs citoyennes et politiques où se définissent les nouvelles aspirations démocratiques des générations à venir, d'autres façons d'habiter le monde et d'y négocier sa place sociale et politique, de se construire politiquement en relation, ou en opposition avec les générations qui les précèdent.
Les activistes alternent entre la modération et le coup de force pour trouver un écho favorable et tenter de renforcer leur légitimité. Toute la difficulté réside dans le fait de parvenir à passer du simple « bruit » à la parole, c'est-à-dire de faire entendre comme discours ce qui n'était conçu jusque-là que comme « désordre de la révolte ». -
Sociologie des Gilets jaunes : Reproduction et luttes sociales
Antoine Bernard de raymond, Sylvain Bordiec
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 13 Septembre 2024
- 9782385190644
L'irruption du mouvement des Gilets jaunes, le 17 novembre 2018, a surpris nombre d'observateurs. Comment un appel à des blocages contre une taxe sur le diesel a-t-il pu mobiliser aussi massivement des catégories qui se tiennent habituellement à distance du jeu politique ? Comment faut-il comprendre les revendications des Gilets jaunes sur le « pouvoir d'achat » et pour la « justice fiscale » ? En quoi les rassemblements sur les ronds-points participent-ils d'un renouvellement de la contestation sociale et, plus largement, de la politique ? Fort d'une enquête au long cours auprès de groupes locaux de Gilets jaunes, ce livre montre que ce mouvement relève moins du conflit dans la sphère de la production qu'il ne révèle une crise de la reproduction sociale des ménages populaires, dans les espaces péri-urbains et ruraux. Autour d'enjeux tels que l'automobile et le pouvoir d'achat se jouent des destins sociaux, non seulement des individus, mais surtout des familles. Ce livre propose ainsi une relecture et un déplacement de l'héritage marxiste et invite à ne pas lire les conflits uniquement en référence au travail et à la production, pour souligner le rôle central des enjeux de reproduction, inscrits dans la sphère domestique et familiale. Les rassemblements sur les ronds-points ont donné une force collective à ces vies contraintes. Sur ces lieux familiers, les Gilets jaunes ont pu inventer leurs propres manières de contester, en dehors des cadres institués de la protestation. Le partage d'expériences, la recherche d'équilibres entre différents profils et sensibilités conduisent à mettre à distance la politique officielle et ses clivages partisans, pour faire valoir une exigence de souveraineté populaire face aux élites. Les apports de cette enquête permettent ainsi d'ouvrir une réflexion sur la manière d'articuler question sociale, modes de vie et question environnementale dans le contexte du changement climatique.
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Eva Jospin : des baptistères en forêt
Agnès Callu
- Bord De L'Eau
- Imaginaires De L'architecture
- 17 Mai 2024
- 9782385190378
Cet ouvrage pense, avec les outils de l'interdisciplinarité, le motif esthétique de la forêt tel que la plasticienne Eva Jospin s'en saisit dans son travail créateur.
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Une énergie verte et démocratique ?
Pierre Wokuri
- Bord De L'Eau
- Documents Bord De L'eau
- 14 Juin 2024
- 9782385190484
Les dynamiques de transition écologique changent-elles la répartition des rôles entre acteurs politiques, scientifiques, industriels ou citoyens dans la fabrique et la mise en oeuvre des politiques publiques ? De nouveaux acteurs peuvent-ils entrer et peser dans des marchés fermés, structurés en monopoles ou en oligopoles tels que sont ceux de l'énergie ? Ce livre apporte des réponses à ces questions à partir d'une comparaison des projets coopératifs d'énergie renouvelable au Danemark, en France et au Royaume-Uni. Initiatives de production, de distribution et de fourniture d'énergie d'origine renouvelable impulsées par des collectifs citoyens, seuls ou avec des collectivités locales et/ou des entreprises, ces projets défendent l'idée d'une démocratie énergétique. S'appuyant sur une enquête combinant entretiens, observations de terrain et traitement de rapports, de Lorient à Bristol, de Charleville-Mézières à Nottingham, de l'île d'Eigg aux îles de Sein et de Samsø, cet ouvrage explique les évolutions de la participation des projets coopératifs des années 1970 jusqu'aux années 2020. En articulant études de cas nationaux et locaux, l'auteur montre à la fois le rôle des structures nationales et européennes ainsi que la capacité d'innovation des acteurs des projets coopératifs au niveau local. Au-delà d'un simple panorama des initiatives existantes, l'ouvrage met en lumière les facteurs qui favorisent ou freinent le développement des projets coopératifs et en quoi ces projets sont des « utopies réelles » capables de transformer les rapports de pouvoir autour des activités économiques. Il intéressera les personnes souhaitant en savoir plus sur les dimensions politiques et sociales des transitions écologiques.