En plus des quarante années où professionnellement Jacques Aubert a sévi dans les Centres Culturels et les Comités d'Entreprises, on l'a vu participer aux avant-gardes artistiques, des groupes lettristes aux performeurs avant que de se consacrer à l'action politique, militant inlassable du rassemblement des Gauches. Syndicaliste CGT, il préside aujourd'hui l'Institut d'histoire Sociale du Val de Marne.

Il nous livre ici, son regard amusé, sur les choses telles qu'elles vont avec peut-être le secret espoir que le sourire soit un antidote au pire.

" Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître. Et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ". Tranchante comme une serpe, cette phrase célèbre de Gramsci fend la brume d'une réalité confuse pour vous faire pointer une évidence que jusque là vous n'aviez qu'effleurée à tâtons.

En ce début de 21ème siècle, nous sommes dans ce clair-obscur menaçant et périlleux, incertain.

Le Capitalisme financier qui semblait si sûr de lui à la chute de l'URSS, porteur d'une prétendue " Fin de l'Histoire " est aujourd'hui un colosse aux pieds d'argile du fait des contradictions économiques et sociales, politiques, environnementales qu'il porte en son sein comme l'abcès draine le pus. Le monde produit par le libéralisme en apparence triomphant est friable comme des sables mouvants.

Depuis l'époque où il sonnait minuit dans le siècle dernier, nous ne savons que trop bien quelle ignominie peut engendrer le chenil de la matrice maudite du Capitalisme.

Voilà pourquoi il faut placer tous nos efforts dans l'amplification des luttes sociales et idéologiques pour imposer un contre modèle de société conforme aux intérêts des travailleuses et des travailleurs. Cristalliser la colère, amplifier les luttes en les organisant avec toujours plus de cohérence, déployer nos argumentaires dans les entreprises mais aussi dans les médias pour prouver la rigueur et la légitimité de notre alternative, investir le champ international des luttes.

Tels sont nos combats en ces temps troublés. Les combats du clair-obscur.
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Lorsque l'on émigre pour quelque raison que ce soit, il arrive un moment où l'on se pose la question existentielle suivante : partir ou rester ? Mais, que peut signifier « partir » dans un contexte où l'on est balloté entre « l'ici » et « l'ailleurs » ?

Comment répondre au phénomène d'acculturation, après un long séjour dans le pays d'installation ? Que reste-t-il donc de ses coutumes, ses cultures et ses traditions quand on a vécu de nombreuses années loin de sa terre natale ? Comment se réintégrer dans son propre pays quand on y est considéré comme un étranger à la suite d'une longue absence ?

Ce sont, là, un certain nombre de questions parmi d'autres auxquelles tente de répondre cet ouvrage collectif, lequel rassemble des auteurs d'origines diverses ayant tous vécu une expérience migratoire exceptionnelle en Europe, en Afrique, dans les Caraïbes ou l'Océan indien. Par la pluralité et la richesse de leurs vécus et expériences, ainsi que le regard aiguisé qu'ils portent sur la question migratoire, ils nous prouvent, s'il en était besoin, que « nous sommes tous migrants ».
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C'est à Amsterdam, en 1932, à l'appel d'Henri Barbusse que s'est tenu le congrès international contre le fascisme et la guerre, suivi par le congrès de Pleyel en 1933 qui donna son nom au mouvement Ams-terdam Pleyel et c'est comme délégué de son syndicat CGT qu'Emile Pasquier y participe. Fortement marqué par la boucherie de la guerre de 14, il n'eut de cesse de s'engager pour la paix. Dans les notes qu'il a laissées sur sa vie, il nous raconte son engage-ment syndical, politique marqué par ce désir de combattre pour une société débarrassée du capitalisme. Il nous parle des grèves de 1920, des batailles pour les salaires, pour les statuts, des relations entre syndicalistes réformistes et syndicalistes révolutionnaires, de la résistance, de la déportation, du grand espoir de la Libération, de la nationalisation d'EDF et du statut des gaziers / électriciens, des batailles pour les conserver, de son engagement com-muniste au service des Ivryens pour le logement... Il nous fait partager ses valeurs, son optimisme sans fin dans la capa-cité des hommes à se rassembler et à transformer le monde pour le libérer de ses entraves capitalistes et surtout, il nous apprend qu'il ne faut jamais rien lâcher !!! Aujourd'hui, ce récit résonne d'une actualité brulante et nous engage à poursuivre la lutte... Lire la suite Fermer

D'une envie de connaitre les racines d'un grand-père parti trop tôt est né cet ouvrage. Au-delà d'une recherche personnelle, c'est tout un pan de l'histoire de l'Oise, durant la guerre, qu'il exhume comme le processus d'une enquête historique.D'interviews en recherches aux archives, puis des rencontres fortes qui resteront imprimées à tout jamais dans sa mémoire, l'auteur nous fait partager la richesse et les émotions que son travail a sucité. En effet, il a même retrouvé la composition de la résistance de Bulles (Jacques Bonhomme), mais aussi les interactions entre les occupants, les travailleurs et la vie de l'époque. Ce récit permet au lecteur de mieux connaître ce canton de l'Oise qui n'avait pas encore trouvé de réponse à cette rafle qui eut lieu le 3 juillet 1944. Lire la suite Fermer

Cet ouvrage n'est pas une hagiographie un peu convenue et consacrée à René Cance qui fut une figure éminente de la vie politique havraise et nationale lors du siècle dernier. Il se propose seulement de suivre le cheminement qui conduisit ce jeune instituteur de la Seine Inférieure à s'engager dans le nouveau parti communiste au cours des années trente. Mais, à travers ces entretiens que m'accorda René, se révèlent aussi les enjeux contradictoires d'une période tourmentée et se dessine la personnalité attachante d'un homme chaleureux et toujours soucieux de servir.

" Ici commence mon histoire, celle que j'ai vécue à fond sans souvent la choisir, celle qui a fait de moi un adulte." A 14 ans, "Bambino" quitte sa Guinée natale, sans le vouloir, sans le savoir. De sentiers brûlants en déserts sans fin, des frontières invisibles aux vagues impitoyables de la Méditerranée, son parcours est un combat silencieux contre la peur, la faim et la solitude. Chaque étape est une épreuve, chaque rencontre un espoir. Des regards méfiants aux mains tendues, des sévices subis de certains à l'aide reçue ensuite de tant d'autres, "Bambino" raconte, avec des mots justes et une maturité bouleversante, ce périple qui l'a façonné. Il parle de courage, d'illusions perdues, mais aussi de la force des rêves qu'on ne laisse pas s'éteindre. Arrivé en France, il découvre un monde à reconstruire, une identité à redéfinir. Car derrière chaque migrant, il y a une histoire celle d'un enfant devenu trop vite adulte pour survivre. Un récit poignant, authentique et lumineux, porté par la voix d'un jeune homme qui n'a jamais cessé de croire en demain "Pour tous ceux qui ont marché là où d'autres ne regardent pas." Lire la suite Fermer