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Parménide
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Sur la nature ou sur l'étant ; la langue de l'être ?
Parménide
- Points
- Points Essais
- 2 Septembre 1998
- 9782020263016
La Grèce est l'origine de la philosophie, et Parménide est l'origine de cette origine : les fragments de son Poème, qui date du Ve siècle avant J.C., constituent, après Heidegger, presque un test sacré. Pour aborder un sujet aussi redoutable, il faut apprécier comment il est construit. Aller aux points névralgiques de transmission et d'interprétation, là où bifurque l'idée qu'on se fait de Parménide, de la philosophie, et même du grec, à l'anglo-saxonne ou à l'allemande. Comprendre alors du dedans comment Sur la nature ou sur l'étant est un grand récit qui les vaut tous. C'est d'abord le récit du grec, qui, en suivant le chemin du " est ", met en intrigue la langue elle-même et déploie, syntaxe et sémantique, toute la grammaire. C'est simultanément un palimpseste, qui tisse et réarticule en vérité tous les discours antérieurs, du mythe à la physique via l'épopée : l'étant, comme Ulysse, en héros du nouveau roman qu'est l'ontologie. Présentation, texte grec, nouvelle traduction, glossaire, dossier, tout conspire à donner les moyens d'entendre, pour tous ceux qui ne connaissent pas le grec, en quel sens c'est la langue de l'être.
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Fragments poème ; énoncer le verbe être
Parménide
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 28 Février 2012
- 9782711624140
S'installant dans la couche linguistique et poétique sous-jacente du discours de Parménide, le commentaire de Magali Année, Énoncer le verbe être, est résolument linguistique et laisse donc de côté toutes considérations « métaphysiques », aussi bien purement ontologiques que logico-ontologiques. Poète authentique, directement relié à l'ensemble de la poésie grecque archaïque caractérisée par l'oralité de ses performances, Parménide élabore une unité linguistique très particulière, le verbe être, dont la forme la plus éminemment représentative est ????, « est ». C'est sur lui que repose l'efficacité de la parole kosmologique du poète-savant.
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Selon Héraclite, « tout s'écoule », à savoir tous les prétendus « étants », mais le monde lui-même demeure comme l'écrin où les étants brillent et scintillent tour à tour. Sous l'influence d'Anaximandre, pour qui le moment de l'épuisement et de la mort, qui advient inévitablement pour les êtres finis, advient aussi pour le monde, Parménide radicalise la pensée d'Héraclite : comme tout ce qui est au monde, le monde lui-même est à la merci de la puissance universelle et annihilante du temps. Reste pourtant ce sur quoi le temps n'a aucune prise : non ce qu'il y a, mais le fait même qu'il y ait. Comme, chez Héraclite, le logos nous fait saisir l'éternelle vérité de l'être ; mais cette seconde vérité n'annule pas la première. - Qu'en est-il de l'être ? L'être n'est que la Présence, la présence sans trace d'absence, donc sans passé ni futur. Elle est le Site où tout bouge mais qui ne bouge pas, l'Ouverture où jamais ne cesse l'accueil de ce qui a lieu.
Texte grec, traduction, présentation et commentaire par Marcel Conche, professeur émérite à la Sorbonne.
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En notre temps où le terrorisme meurtrit le monde, l'actualité du philosophe grec Parménide d'Elée (vers 542 - vers 449) tient à sa conception de l'être selon laquelle exister, c'est être maintenu à l'existence par la volonté car les choses n'existent qu'autant que les humains mûs par l'instinct de conservation les créent et ne les détruisent pas. Et comme l'existence ne peut être conservée que par la volonté de tous, Parménide a reconnu dans le culte de la déesse Athéna au temple une expression de la dimension politique de l'être. Témoin de la victoire actuelle mais toujours problématique de l'être sur toutes les formes d'anéantissement, et faisant de la conservation de l'existence une affaire de justice, il a dénoncé les formes de destruction que sont la guerre et l'adultère cause de divorce, et il a justifié le droit d'objection de conscience lié au droit d'asile. Enfin il a reconnu dans les destructions d'étants une conséquence de la sensualisation de la pensée irréfléchie, dénonçant ainsi dans l'hédonisme et dans ses effets nihilistes une expression de l'incurie pour le devoir-être.
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Poème ; Parménide ou la dénomination
Parménide
- Hermann
- Philosophie Hermann
- 22 Août 2011
- 9782705680978
Nouvelle traduction par Arnaud Villani avec la collaboration de Pierre Holzerny suivi de Parménide ou la Dénomination par Arnaud Villani
Préface de Gilbert Romeyer-Dherbey
Et si, tout compte fait, Parménide ne présentait pas du tout la figure traditionnelle qu'on lui prête ? Et s'il n'était pas le logicien du principe d'identité que l'on croit ? Et si l'Être était un « tenir ensemble » et la Sphère un monde bien tenu, respectant la Vérité de la Déesse sans exclure en rien le Sensible ? C'est ce qu'Arnaud Villani tente d'établir dans une traduction et un commentaire préfacés par Gilbert Romeyer-Dherbey, et qui privilégient une piste de lecture oubliée. -
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Exister est un acquis contrairement à vivre. Désireux de donner vie à leurs envies et rêves, tout homme lutte sans relâche. Lutter sans répit garantirait-il le bonheur souhaité ? Tout homme ne serait-il pas condamné à un mode de vie ? Quand le monde des humains, ces êtres vivants étirés entre espoir et désespoir se veut tribulations, où aller pour se sourire et sourire à l'humanité ?
Faut-il tout questionner ou se laisser mener par le courant des vents nués et berceurs ? Autant de questions à questionner dans cette approche...
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La liberté et la certitude ne seraient-elles pas la quête sans répit de tout homme doué de raison ? Savoir, doit-on tout savoir ou tout peut-il se savoir ? Peut-on tout posséder ou contrôler ? Voici le champ dont les bornes bornent ou encadrent la vie de tout homme. Chercher ou creuser serait-ce immuable, inéluctable pour que soit le rêvé ou l'étant ? La raison ou l'autre définition de soi dissipe le noir qui cloue ou maintient tout homme dans l'indépendance factice et, nie le nihilisme. Mythe comme vent nué qui sifflote et souffle tout pour son profit, doit-il se vêtir continuellement de sa perfidie ? La raison, l'autre boussole de toute âme, n'a de raison que sa raison qui n'est autre qu'interroger, visiter le caché et même l'évidence...
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Avec le temps, tout naît, tout vit et tout meurt. Le temps traîne et entraîne tout, dé-couve tout - l'homme se révèle, le sourire trahit, les chaînes se délient. Le temps éveille à l'édification, au positionnement et à l'étonnement. L'homme doit-il être spectateur d'un monde en perpétuel mouvement ? Tout va lentement pour le surprendre. Tout va vite pour lui échapper. « La liberté commence où l'ignorance finit », disait Victor Hugo. Colette, Fidel, Séraphin, Douty, des vies...