Filtrer
Littérature
-
Les chiens accompagnent Ovidie depuis l'enfance. Animaux protecteurs, membres de la famille, thérapeutes, ils l'escortent. Ils sont des marqueurs biographiques, indissociables des moments importants de son existence.Ovidie raconte ce lien, d'une plume précise, drôle et bouleversante. Elle questionne la place unique des chiens dans la vie des femmes. Car les chiens ne sont pas seulement les meilleurs amis de l'homme. Derniers remparts contre les agressions, enfants de substitution, ils ont passé avec les femmes une alliance mystérieuse pour survivre à la violence.
-
Le premier manifeste prosexe paru en France.
Le premier manifeste prosexe paru en France.
" Je suis une "travailleuse du sexe', comme diraient mes consoeurs américaines. Et cela, beaucoup de journalistes qui ont écrit des articles sur moi ou m'ont invitée sur des plateaux de télévision semblent l'avoir oublié. Les médias ont beaucoup parlé de mon "discours intellectuel', de ma démarche, parfois de mon féminisme, et trop souvent de mes études de philosophie. Comme s'ils s'étaient raccrochés à des choses rassurantes qui leur permettaient d'oublier ce qui les gênait vraiment et ce qu'ils ne parvenaient pas à comprendre : j'étais, je suis, une femme qui fait des films porno devant et derrière la caméra. "
Ex actrice porno, réalisatrice et productrice, personnage ultra-médiatisé, Ovidie est l'une des figures incontournables du milieu du féminisme prosexe. Porno Manifesto est paru en 2002 chez Flammarion et a été traduit en plusieurs langues. Ovidie a cosigné la BD Libres ! avec Diglee et publie en 2018 chez Anne Carrière A un clic du pire. -
Dans une salle d'audience, un décor de tribunal, là où les effets de manches et la rhétorique ampoulée sont de mises, là où les corps sont encostumés et où les joutes oratoires se mettent en scène, dans ce décorum suranné surgissent soudain, comme un gros mot, une obscénité, comme des trublions, des paroles à vif, crues, violentes et sincères qui disent la condition des femmes dans la vraie vie. Se côtoient à la barre la petite maman, l'avocate, la maîtresse et la madone, des groupes de pipelettes, toutes pour témoigner d'une domination patriarcale encore à l'oeuvre, insidieusement orchestrée par une société qui a du mal à lâcher ses mâles, frileuse et étriquée. Quelques voix d'homme se font entendre, filet de murmures de mauvaise foi au milieu du choeur de femmes que dirige majestueusement et malicieusement la salope revendiquée. Sans doute un procès où la misandrie s'impose quand il y a urgence à sauver le féminin !