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Miguel Benasayag
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Mais que se passe-t-il, dans nos sociétés occidentales, pour que les Anciens de naguère soient devenus des « vieux », auxquels « il reste peu de chocolats dans la boîte »?? Et pour que, dans le même temps, les jeunes n'aient plus le droit d'être jeunes... On nous impose, à tous, de fonctionner / de « performer »... plutôt que d'exister. Comment en est-on arrivé là?
Contre le nivellement des générations que l'époque contemporaine impose, contre la course à l'adaptation permanente, contre la perte des liens qui, l'une comme l'autre, nous disloquent, Miguel Benasayag réaffirme l'importance des différents âges de la vie, de leurs rythme propres, du passage des uns aux autres. Et nous réapprend à habiter nos existences, plutôt qu'à n'en être que des passagers clandestins.
Quand la philosophie rend à la biologie ses lettres de noblesse, cela donne une vraie leçon de vie. Par quelqu'un qui, par ce qu'il a vécu, en connaît la valeur...
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Depuis les domaines du numérique et de la biologie moléculaire, on nous annonce que tous les mécanismes biologiques vont enfin pouvoir être révélés, modélisés, dépassés. Le temps serait venu de se passer du monde réel et du vivant lui-même, désormais réductible à ses composants, à une mécanique. Derrière ces promesses de vie augmentée se cache en réalité toujours le même projet réactionnaire : celui de se débarrasser des corps pour accéder enfin à la « vraie vie » qui serait du côté des données et des algorithmes. Or, en assénant que « tout est information », le monde numérique non seulement ignore mais écrase les singularités propres au monde du vivant et de la culture. Mettant à mal nos possibilités mêmes d'agir, de penser, de désirer et d'aimer... Contre cette menace, Miguel Benasayag invite à envisager un mode d'hybridation entre la technique et les organismes qui ne soit pas une brutale assimilation. Cela passe par la production d'un nouvel imaginaire, d'un nouveau paradigme capable de nous aider à étudier ce qui, dans la complexité propre au vivant et à la culture, n'est pas réductible au modèle informatique dominant.
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Cerveau augmenté, homme diminué
Miguel Benasayag
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 12 Mai 2016
- 9782707189011
Les avancées des neurosciences rendent désormais envisageables pour certains la perspective d'améliorer le cerveau et de supprimer ses faiblesses et ses " défauts " : le rêve d'un cerveau " parfait " semble à portée de la main. Miguel Benasayag montre ici pourquoi ce nouvel idéalisme du " cerveau augmenté " est en réalité une illusion dangereuse : le monde qu'entendent préparer les transhumanistes et certains scientifiques risque fort d'être surtout habité par la folie et la maladie...
Le cerveau humain connaît, étudie, explique et comprend, au point qu'il en est arrivé à prendre comme objet d'étude... lui-même. Et les nouvelles connaissances sur le fonctionnement du cerveau ébranlent profondément nombre de croyances au fondement de la culture occidentale. Car les remarquables avancées des neurosciences rendent en effet désormais envisageable pour certains la perspective d'améliorer le cerveau et de supprimer ses faiblesses et ses " défauts " : le rêve d'un cerveau " parfait " semble à portée de la main.
Cette vision conduit à considérer notre cerveau comme un ordinateur qu'il s'agirait d'optimiser en l'améliorant par divers outils pharmacologiques ou informatiques. À partir d'une vulgarisation très pédagogique de recherches récentes souvent très " pointues " en neurosciences, Miguel Benasayag montre ici, de façon fort convaincante, pourquoi ce nouvel idéalisme du " cerveau augmenté " est en réalité une illusion dangereuse : le monde qu'entendent préparer les transhumanistes et certains scientifiques risque fort d'être surtout habité par la folie et la maladie...
Une thèse critique solidement argumentée, qui a commencé à faire son chemin dans le milieu des chercheurs les plus préoccupés par les apories et les failles de ce nouveau mythe du progrès. -
La tyrannie des algorithmes
Miguel Benasayag
- Textuel
- Conversations Pour Demain
- 23 Octobre 2019
- 9782845977891
Miguel Benasayag sonne ici l'alerte face au danger que représente le pouvoir croissant des algorithmes sur nos démocraties. Car c'est au quotidien que la vie collective est insidieusement "prise en charge" par l'Intelligence Artificielle. Refusant la polarisation entre technophobes et technophiles, il livre un plaidoyer pour repenser la conflictualité en démocratie.
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Face à la "°crise des valeurs°" et à la "°perte des repères ", l'individu semble être devenu le dernier rempart.
Création de la modernité, l'autonomie du sujet social est perçue comme le symbole même de la liberté. c'est ce mythe inquestionné que miguel benasayag remet en cause dans ce livre iconoclaste. pour lui, loin d'être cette instance transhistorique et transculturelle, l'individu est une forme d'organisation sociale, d'une vision du monde qui n'a rien de fatale. et ceux qui, avec la meilleure volonté du monde, s'efforcent aujourd'hui de recréer du lien social entre les individus pour sauvegarder la vie face à la destruction capitaliste, ne font que renforcer la logique qu'ils pensent combattre : car dans le néolibéralisme avancé, l'individu est précisément le constituant du lien social régi par la loi du profit et de l'intérêt, l'atome indivisible de la massification.
Pour sortir de cette double impasse, il faut, explique miguel benasayag, " abandonner la position du mirador°" : celle de celui qui regarde le monde en situation d'extériorité, comme depuis un mirador. position qui est aussi bien celle du réaliste tenant de la "°pensée unique°" - le monde est ce qu'il est, nous n'avons d'autre choix que de "°faire avec°" - que celle de son adversaire idéaliste - ce monde est inacceptable, changeons les mentalités et tout deviendra possible.
Au fil d'un parcours philosophique aussi exigeant que passionnant, miguel benasayag propose ici une théorie de l'émancipation constituant un outil précieux pour tous ceux explorent les voies d'un renouveau de l'action politique.
" le monde devient, écrit miguel benasayag, "complexe, insaisissable, inquiétant, de plus en plus virtuel, violent, lointain..." seul surnagerait l'individu, prétendument autonome, qui concevrait le monde comme un objet à dominer.
C'est ce nouveau mythe qu'il déconstruit. " politis
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Parcours ; engagement et résistance, une vie
Miguel Benasayag
- Calmann-Levy
- 21 Mars 2001
- 9782702131220
Miguel Benasayag nous donne ici son livre le plus personnel, et un témoignage bouleversant sur l'exil et la torture.
Pour la première fois, il accepte de parler de son rôle dans la résistance à la dictature argentine, de la prison, du terrorisme, de ses choix politiques, de son engagement de pédo-psychiatre en France. Il nous parle de sa découverte de ce que signifie être vraiment libre. Cette liberté intérieure agit dans le monde en développant toutes les potentialités créatrices de chaque situation. C'est l'aventure de la découverte de cette liberté dans sa puissance agissante qui est au centre de ce livre.
Né en Argentine, Miguel Benasayag fut l'un des principaux responsables du réseau de résistance E.R.P. sous la dictature. Emprisonné, torturé, il fut libéré avec d'autres franco-argentins sur intervention de Mitterrand. Il exerce aujourd'hui la psychanalyse dans un service de pédo-psychiatrie à Reims. Sur le plan politique, il participe à plusieurs mouvements de résistance au néolibéralisme capitaliste.
Miguel Benasayag est l'auteur d'une dizaine de livres tous parus aux éditions La Découverte, dont Le mythe de l'individu (1999), Du contre-pouvoir (2000). -
Penser la liberté la décision, le hasard et la situation
Miguel Benasayag
- La Decouverte
- Armillaire
- 24 Février 1994
- 9782707123107
Aujourd'hui, le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag s'attaque ici aux questions qu'implique ce problème.
Aujourd'hui, le constat est devenu banal : les idéologies qui fondaient l'engagement individuel et les luttes collectives pour l'émancipation se sont effondrées. Le conformisme réaliste s'est substitué au mythe du progrès. Et il est vrai que la logique déterministe qui sous-tendait ce dernier est définitivement brisée. Comment sortir de ce constat circulaire et désespérant sans produire de nouvelles illusions ? Comment construire une philosophie et une praxis de la liberté émancipées de " l'idée de progrès " ? C'est à ces questions difficiles que s'attaque ici le psychanalyste et philosophe Miguel Benasayag, poursuivant le travail de réflexion critique engagé dans ses ouvrages précédents, publiés à La Découverte : Utopie et liberté (1986) et, avec Edith Charlton, Critique du bonheur (1989) et Cette douce certitude du pire (1991). Pour y répondre, Miguel Benasayag analyse les deux grandes ruptures historiques qui marquent à ses yeux l'évolution de l'idée de liberté. La première est la " rupture nominaliste " qui, à partir du XIIe siècle, jeta les bases du mythe du progrès et de la modernité : c'est par elle que l'homme se constitua en sujet capable de regarder l'univers comme un objet, et fit de la connaissance le moyen de l'émancipation ; la seconde est la " grande crise de 1900 ", qui marque l'effondrement de ces catégories modernes et l'origine de la crise actuelle des valeurs : la pensée déterministe est alors triplement mise ne cause, par la découverte freudienne de l'inconscient, par la physique quantique et par l'irruption de l'indécidable en mathématiques. Au terme de ce parcours historique et philosophique, l'auteur explore les pistes d'une rationalité nouvelle, dégagée de toute téléologie. Faute de pouvoir " faire l'Histoire ", les hommes doivent penser ce qu'ils peuvent faire dans l'Histoire. En un mot : penser la liberté ! -
Après la période de conformisme tiède des années 1980, on a vu s'affirmer dans de nombreux pays des mouvements prônant une critique radicale du système, aussi bien en europe (attac, act up, collectifs anti-expulsions...) qu'à l'étranger (mères de la place de mai, paysans sans terre, guérilla zapatiste...).
Cette nouvelle subjectivité contestataire est souvent jugée stérile, incapable de passer à une étape plus politique, de proposer des réformes réalistes. un jugement que récusent les auteurs de cet essai incisif. certes, expliquent-ils, la nouvelle posture contestataire peut parfois se complaire dans l'impuissance du simple constat critique. mais plus souvent, les mouvements qu'elle nourrit développent des formes de lutte originales dont la portée émancipatrice reste mal perçue, car elles ne correspondent plus aux formes traditionnelles de l'action politique.
Leurs animateurs inventent une " politique du contre-pouvoir " dont les effets concrets sur la société sont déjà beaucoup plus importants qu'on ne le croie. ce livre passionnera tous ceux qui cherchent, ici et maintenant, dans leur engagement militant ou professionnel, les pratiques qui permettront de réinventer la justice et la liberté.
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Organismes et artefacts ; vers la virtualisation du vivant ?
Miguel Benasayag
- La Decouverte
- 4 Février 2010
- 9782707159328
Depuis les années 1980, la recherche sur la vie et l'intelligence artificielles a permis des avancées spectaculaires dans la fabrication d'artefacts inspirés du vivant.
Grâce au génie génétique et aux neurosciences, des chercheurs annoncent la possibilité d'" améliorer" la nature humaine. Et la pensée elle-même est désormais le fruit de combinaisons entre les processus neuronaux humains et ceux des artefacts. Ces techniques posent toutefois une question majeure: jusqu'où l'homme " amélioré " reste-t-il un homme ? Pour y répondre, Miguel Benasayag propose dans ce livre de rompre avec le vieil imaginaire opposant l'homme à la machine: la question n'est pas de savoir si les automates peuvent ou non imiter le fonctionnement de la conscience et de la vie, mais d'interroger - grâce aux ressources de la philosophie et de la neurophysiologie - le sens même de ces deux notions.
Pour l'auteur, elles ne recouvrent pas des entités ontologiques qui existeraient " en soi ": elles sont des constructions de chaque époque et celle qui a conçu leurs avatars modernes est elle-même en crise. Les conceptions de la conscience et de la vie que les savants cherchent à reproduire n'ont rien de comparable avec leur manifestation biologique, mais les effets de cette recherche dans le formatage de la vie et du monde sont bien réels : l'idéologie post-moderne du "tout est possible" en matière de modification du vivant, loin d'être la réalisation d'un rêve, serait plutôt l'avènement d'un cauchemar.
Miguel Benasayag pose ici les bases d'une nouvelle épistémologie des rapports complexes entre techniques et vie. Et il explore les voies qui permettront à l'homme de développer une véritable puissance d'agir à l'heure de la virtualisation mortifère de la vie.
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L'IA est-elle une chance ? méditations sur le risque
Miguel Benasayag, Gilles Dowek, Apolline Guillot
- Philosophie Magazine Editeur
- 19 Avril 2024
- 9782900818336
L'arrivée de ChatGPT a tout changé. En réalisant que chacun d'entre nous peut se servir d'un outil d'IA d'une puissance ahurissante, nous sommes saisis d'une forme de panique. Il nous faut comprendre ce qui se joue dans cette période d'effervescence technologique. Dans un essai tonique, la philosophe Apolline Guillot invite à dépasser les fantasmes catastrophistes. L'IA n'est pas omnipotente : elle est par exemple incapable de prendre des risques. Mais quels risques nous fait-elle courir ? Deux penseurs en débattent pied à pied : Miguel Benasayag s'inquiète d'une digitalisation rapide du monde qui abîme nos cerveaux tandis que Gilles Dowek fait confiance à l'être humain pour tirer le meilleur parti d'un outil qu'il a créé.
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Cerveaux augmentés (humanité diminuée ?)
Miguel Benasayag, Thierry Murat
- Delcourt
- 3 Mai 2023
- 9782413048220
Avec cette lecture dessinée, Thierry Murat et Miguel Benasayag enrichissent et actualisent les arguments de l'essai Cerveau augmenté, homme diminué, face à l'explosion en cours de la numérisation de nos sociétés et au discours transhumaniste pour qui le cerveau serait comparable à un ordinateur que l'on pourrait optimiser à l'envi. « Le rêve d'un cerveau parfait est une illusion dangereuse » prévient le philosophe...
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Contre-offensive : Agir et résister dans la complexité
Miguel Benasayag, Bastien Cany
- Le Pommier
- 27 Mars 2024
- 9782746526334
Comment promouvoir un changement social et écologique sans se heurter aux écueils anthropocentristes de l'Anthropocène ? Comment sortir du mode occidental de l'agir linéaire, rationaliste et programmatique, d'un sujet qui se conçoit comme extrait du monde sur lequel il veut intervenir. Bref, comment agir et résister dans et par la complexité ?
Poursuivant la réflexion de leurs précédents ouvrages (Les Nouvelles Figures de l'agir, La Découverte, 2019 ; Le Retour de l'exil, Le Pommier, 2019), Miguel Benasayag et Bastien Cany proposent ici de sortir des bibliothèques pour se tourner vers le terreau des pratiques concrètes. S'appuyant sur des pistes développées au sein d'expériences alternatives et radicales en Amérique du Sud mais aussi en Italie, en Belgique et en France, ils tentent de constituer un petit manuel de l'agir dans la complexité. Sans chercher à jouer à la nouvelle avant-garde éclairée, à fournir modèles ou recettes prêtes à l'emploi, ils veulent offrir au lectorat un vadémécum de résistance. -
Éloge du conflit
Miguel Benasayag, Angélique Del Rey
- La découverte
- Poches Decouverte
- 2 Février 2012
- 9782707171528
Dans les sociétés occidentales hyperformatées, l'idée même de conflit n'a plus de place. Les conceptions de la vie commune tendent vers l'intolérance à toute opposition. Le minoritaire doit se soumettre à la majorité et, de plus en plus, contestataires et dissidents semblent relever de l' anormal .
Dans cet essai iconoclaste, Miguel Benasayag et Angélique del Rey explorent les racines et les effets délétères de cette idéologie. Analysant les différentes dimensions du conflit - entre nations, dans la société ou au sein même de l'individu -, les auteurs mettent au jour les ressorts profonds de la dérive conservatrice des sociétés postmodernes. Ils démontent aussi bien les illusions de la tolérance zéro que celles de la paix universelle : nier les conflits nés de la multiplicité, ceux dont la reconnaissance fait société, c'est mettre en danger la vie. Le refoulement du conflit ne peut conduire qu'à la violence généralisée, et l'enjeu auquel nous sommes tous confrontés est bien celui de l'assomption du conflit, père de toutes choses selon Héraclite. -
De l'engagement dans une époque obscure
Miguel Benasayag, Angélique Del rey
- Le Passager Clandestin
- 1 Juin 2017
- 9782369350774
Une époque obscure, c'est cette époque individualiste et économiste, qui voudrait nous faire croire que chacun de nous est « un petit entrepreneur de soi ». Or, ni le militant ni l'individu de bonne volonté, ne sont en mesure d'assumer les défis de l'époque... Les auteurs nous invitent à abandonner une vision « messianique » de l'engagement, impliquant la promesse d'un monde meilleur à venir, et qui n'a débouché que sur la désillusion et le repli sur soi. Ce qu'ils nous proposent, c'est l'engagement recherche, l'engagement immanent, expression d'un désir vital, qui revendique la lutte radicale, dans ce monde-ci.
Notre société préfère l'enseignement des statistiques et des expertises abstraites aux « savoirs des gens », les décisions politiques aux hypothèses pratiques du terrain... Et c'est ainsi que l'homme, de plus en plus déterritorialisé, se met en danger. Car nous croyons que l'homme n'est rien en soi, mais peut tout devenir (du moment que c'est économiquement utile), et que tout est possible à celui qui saura s'adapter : ces croyances produisent en réalité une grande impuissance !
Il faut donc récupérer les liens qui nous composent, retrouver nos racines et nos affinités, notre « commun » qui fait notre force, et non pas nos petites identités individuelles. Changer le monde, c'est retrouver en quoi nous le co-créons, au lieu de nous y adapter. Mobilisant des réflexions aussi diverses que celles de La Boétie, Marx, Foucault, Spinoza, Gramsci, s'appuyant sur des expériences politiques concrètes comme celle des Tupamaros uruguayens, puisant aussi bien ses métaphores explicatives dans le cinéma de David Lean que dans les « lieux communs » du langage quotidien, ce livre nous rappelle avec énergie et jubilation que nous sommes bel et bien engagés !
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Les nouvelles figures de l'agir : penser et s'engager depuis le vivant
Miguel Benasayag, Bastien Cany
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 22 Avril 2021
- 9782348042164
Le monde est devenu complexe. Ce constat, mille fois énoncé sur le ton de l'évidence, est à ce point partagé que plus personne ne le questionne. Mais en quoi les arbres, les villes, les écosystèmes comme l'ensemble des êtres et des choses qui nous entourent, y compris nous-mêmes, se seraient transformés sous la figure de la complexité ? Pour les auteurs, cette complexité ne relève ni d'un récit ni d'une théorie, mais d'une transformation concrète de nos territoires. Plus qu'une grille de lecture, le devenir complexe du monde désigne de profonds changements matériels dans l'étoffe même de la réalité. Comment se manifeste ce caractère matériel ? Quels défis lance-t-il à l'agir ? Alors qu'émergent partout de nouvelles formes de résistance face la destruction du vivant, c'est à ces questions qu'entend répondre ce livre, pour battre en brèche le sentiment d'impuissance qui menace à tout moment de nous rattraper.
Plutôt que d'appeler au retour de la figure de l'agir cartésien qui se prétend maître et possesseur de la nature, les auteurs proposent de revisiter la phénoménologie en déplaçant le rôle central qu'elle accorde à la conscience vers les corps. Un pas de côté qui se veut également une proposition pour une nouvelle éthique de l'acte, où la question est moins de savoir comment agir que de comprendre quelles seront les nouvelles figures de l'agir.
Un essai engagé et stimulant, explorant les possibilités de renouer avec un agir puissant dans un monde où les phénomènes comme les effets de nos actes sont marqués du sceau de l'incertitude. -
L'Occident s'est construit sur le rêve, devenu cauchemar, d'une rationalité capable de congédier définitivement les pulsions, de contrôler les affects et domestiquer les corps.
De ce geste est née la modernité, à partir de laquelle l'homme s'est séparé de l'ensemble auquel il appartient. Bref, le rationalisme nous a conduits à une vision virile et conquérante de ce continent noir que nous avons nommé « nature ».
L'époque qui s'ouvre marque le retour de l'exil. Après avoir écrasé et ignoré la fragilité du vivant, nous la voyons faire irruption dans notre quotidien sous les traits d'une pandémie et d'un écocide. Nous sommes liés et ne pouvons plus prétendre, en toute impunité, exister depuis un point de vue abstrait, de nulle part.
La fragilité est expérience, non savoir hors-sol. À nous d'en tirer les leçons, d'inaugurer une pensée et un agir qui intègrent cet autre de la rationalité, qui n'est ni l'irrationnel des relativismes identitaires ni l'hyper-rationalité de la machine algorithmique, mais un savoir qui se tisse au plus proche de nos sensations, de nos émotions et du vécu du corps. Le temps est venu de réactiver le sens commun.
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Fabriquer le vivant ?
Miguel Benasayag, Pierre-Henri Gouyon
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 13 Septembre 2012
- 9782707169860
En abordant des thématiques aussi variées que la création de la vie en laboratoire, la recherche fondamentale en génétique ou la perte du mythe du progrès un philosophe et un biologiste de renom bousculent les idées, afin qu'émergent de nouvelles clés pour penser le monde au-delà du chaos.
Dans leurs laboratoires, des biologistes espèrent aujourd'hui pouvoir fabriquer la vie . Grâce aux formidables avancées des sciences et des techniques, nous disent-ils, tout est possible . Et pourtant, dans nos sociétés postmodernes, cette vieille croyance qui fondait l'idéologie du progrès, garant du bonheur à venir, apparaît définitivement obsolète : la fin de cette idéologie a accouché en Occident de la domination sans partage de l'individualisme, qui mine désormais profondément le lien social. Comment expliquer ce paradoxe entre la technoscience triomphante et la profonde crise des fondements de la pensée qui caractérise notre époque ?
En s'intéressant sérieusement aux défis philosophiques et scientifiques que soulèvent les récentes explorations des sciences du vivant, de la création de la vie en laboratoire aux recherches fondamentales en génétique : c'est ce que proposent dans cet ouvrage Miguel Benasayag et Pierre-Henri Gouyon, sous la forme d'un dialogue aussi vif qu'accessible. La philosophie et la biologie y croisent leurs problématiques, se complétant et s'enrichissant. Loin de se limiter au champ scientifique, expliquent les auteurs, le modèle organique permet de porter un autre regard, riche de surprises, sur les phénomènes sociaux.
Soucieux de rendre compte de la complexité inhérente à la vie, en évitant le double écueil de l'irrationnel et du scientisme, ils croisent les questions qui leur tiennent à coeur, bousculant les idées pour qu'émergent de nouvelles clés de compréhension du monde. Et pour agir, individuellement et collectivement, afin de faire surgir une autre époque, plus joyeuse et constructive.
Ouvrage rédigé avec la collaboration de Margot Korsakoff -
Cette douce certitude du pire : pour une théorie critique de l'engagement
Miguel Benasayag, Edith Charlton
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 6 Septembre 1991
- 9782707120618
Cette douce certitude du pire est la seule qui reste dans cette époque qui proclame haut et fort la fin des utopies et de l'histoire. Les autres certitudes - surtout celle des lendemains qui chantent - ont disparu ; et nos contemporains s'accommodent volontiers du discours post-moderne pour lequel le monde et la vie ne changeront plus, et le pire est devenu acceptable.
Cette douce certitude du pire est la seule qui reste dans cette époque qui proclame haut et fort la fin des utopies et de l'histoire. Les autres certitudes - surtout celle des lendemains qui chantent - ont disparu ; et nos contemporains s'accommodent volontiers du discours post-moderne pour lequel le monde et la vie ne changeront plus, et le pire est devenu acceptable.
C'est ce discours que récusent les auteurs de cet essai, qui poursuit et élargit le travail engagé dans leurs livres précédents (Utopie et liberté, Critique du bonheur). Leur pari est de penser une nouvelle théorie de l'engagement qui prenne en compte et dépasse les échecs des théories fondées sur le mythe du progrès et l'historicisme téléologique.
Pour cela, les auteurs interrogent cet étonnant retournement qui a fait du sens commun le seul critère de véracité et de sérieux des opinions : comment les modèles majoritaires sont-ils structurés dans et par le sens commun ? Comment celui-ci contribue-t-il à rassurer les individus en les protégeant contre toute incertitude ? Comment les philosophes des différentes époques ont-ils analysé ce phénomène ? Et surtout, comment concevoir une pensée critique qui puisse s'articuler de façon constructive au sens commun ?
Un essai vivifiant, résolument à contre-courant de l'air du temps. -
La fabrication de l'information ; les journalistes et l'ideologie de la communication
Florence Aubenas, Miguel Benasayag
- La Decouverte
- Sur Le Vif
- 21 Septembre 1999
- 9782707131126
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Resister c'est creer
Florence Aubenas, Miguel Benasayag
- La Decouverte
- Sur Le Vif
- 14 Novembre 2002
- 9782707136190
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Les passions tristes
Miguel Benasayag, Gerard Schmit
- La Decouverte
- Cahiers Libres
- 14 Février 2003
- 9782707137821
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Du contre-pouvoir
Miguel Benasayag, Diego Sztulwark
- La Decouverte
- Poche Essais
- 14 Novembre 2002
- 9782707138859