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Michela Marzano
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Les philosophes ont souvent préféré méditer sur l'âme et ses passions, faire des enquêtes sur l'entendement humain, ou encore critiquer la raison pure, plutôt que de se pencher sur la réalité du corps et sur la finitude de la condition humaine. Pourtant, même si le corps a souvent été considéré comme un fardeau entravant la connaissance et la vertu, aucune philosophie n'a jamais pu faire l'économie de sa présence. C'est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit, meurt ; c'est dans et par son corps qu'on s'inscrit dans le monde et qu'on rencontre autrui.
Michela Marzano analyse les paradoxes de notre rapport au corps et la manière dont chaque époque invite à le repenser.
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Lorsque son frère devient père, Michela cherche à comprendre pourquoi elle n'a jamais eu le courage de mettre au monde un enfant. De quoi a-t-elle eu toujours si peur ?
Lorsqu'elle se tourne vers son père, découvrant qu'il porte pour deuxième prénom Benito, elle se heurte à une indifférence qui hésite entre l'esquive et l'hostilité. Pourquoi le prénom de Mussolini ? Michela entreprend d'y voir plus clair et, bientôt aidée d'Internet, d'une boîte de médailles familiales qui dort au sommet d'un placard, et de piles de lettres empoussiérées par les années, elle saisit des pans de vérité. La vérité c'est que son grand-père paternel que la transmission familiale racontait royaliste et patriote fut un des tout premiers soutiens du Duce. La Première Guerre avait ravagé l'Italie, tuant 1.240.000 soldats et civils, et une jeune génération traumatisée s'était laissé tenter par le fascisme. Mais ensuite ? Installé entre Lecce, dans les Pouilles, et Rome, il poursuit une carrière de juge, opérant sur la politique locale et nationale. Avec le temps, les tabous se cristallisent et le silence s'installe, minant les relations familiales.
Le choc intime que provoquent en Michela ces recherches est vertigineux. Et si l'origine de sa honte résidait dans le passé refoulé de sa famille ? Son histoire familiale se révèle en écho au destin de son pays avec une telle intensité qu'elle nous saisit à chaque page. La joie de vivre est si étrangère à son père qu'elle semble d'abord aussi interdite à Michela. Mais grâce à sa détermination, grâce à son écriture, elle la retrouve et nous la partageons. Un cheminement bouleversant. -
Dictionnaire de la violence
Michela Marzano
- Puf
- Quadrige ; Dicos Poche
- 24 Septembre 2011
- 9782130577348
Parler de violence signifie s'interroger sur les frontières qui existent entre soi et les autres ainsi que sur l'ambiguïté de sa propre existence ; porter un regard d'ensemble sur des pratiques et des questions qui vont de l'apartheid à la torture, de l'automutilation au viol, du colonialisme au terrorisme... ; comprendre ce qui signifie parler de la violence contre les femmes ou de la violence religieuse, de la violence nationaliste à la violence contre les étrangers ; se poser des questions sur la sexualité et l'inconscient, le passage à l'acte et l'inceste, le travail et la mort. Plusieurs questions sont alors au coeur même de ce Dictionnaire. Doit-on envisager une spécificité de la violence humaine ? L'idée de nature humaine est-elle pertinente lorsqu'il s'agit de réfléchir à la violence ? La diversité des anthropologies philosophiques et la constitution des sciences humaines ne conduisent-elles pas plutôt à considérer la violence comme un phénomène culturel ? Peut-on penser un jour éradiquer la violence, comme l'espérait la philosophie des Lumières, ou doit-on au contraire accepter l'idée d'une ambivalence intrinsèque des êtres humains qui, soumis à des pulsions contradictoires, comme le montre Freud, ne sont jamais totalement bons ou totalement mauvais ?
Ouvrage publié sous la direction de Michela Marzano, ancienne élève de l'École normale supérieure de Pise, professeur de philosophie à l'Université Paris Descartes. Auteur de nombreux articles et ouvrages, elle a dirigé en 2007 le Dictionnaire du corps. Ses derniers ouvrages : Visages de la peur (PUF, 2009) et Le contrat de défiance (Grasset, 2010).
Plus de 200 auteurs ont contribué à ce Dictionnaire, parmi lesquels des philosophes, sociologues, juristes, psychanalystes, historiens, théologiens, littéraires, anthropologues...
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Notre corps est l'une des évidences de notre existence ; c'est dans et avec notre corps que nous sommes nés, que noue vivons, que nous mourons ; c'est dans et avec notre corps que noue construisons nos relations avec autrui... Notre corps est un " objet " mais cela n'implique pas nécessairement qu'on le considère comme un objet parmi d autres, sauf à envisager, au moins mentalement, la possibilité de s'affranchir de lui. Mais peut-on réellement mettre le carpe à distance ? " Aujourd'hui, le " culte du corps " est omniprésent. Mais qu'est-ce exactement que le corps ? Que représente-t-il ? Peut-on lui vouer un culte ? L'originalité de ce dictionnaire est de rassembler les langages différents de cet objet complexe, de leur donner une cohérence, de permettre aux lecteurs de tracer eux-mêmes un chemin de connaissance pour apprendre à regarder le corps et ses différentes facettes, s'interroger sur les frontières entre soi et les autres, sur l'ambiguïté entre l'être et le paraître, le visible et l'invisible, porter un regard d'ensemble sur des pratiques et des techniques du corps, comprendre ce que signifie parler du corps virtuel, du corps étranger ou du corps nomade, se poser des questions sur la sexualité, le narcissisme, la Jouissance, la violence, la santé physique et psychique, la dégénérescence, la mort...
Plus de 190 auteurs ont rédigé environ 300 entrées (notions et concepts clefs, réflexions engagées, articles sur des penseurs et artistes), toutes accompagnées de renvois et d'une bibliographie. Deux index complètent cette entreprise unique en son genre, guide précieux pour nous aider à découvrir " le sens et la valeur de l'être-au-monde charnel de chaque individu ".
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Légère comme un papillon
Michela Marzano
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 4 Septembre 2013
- 9782253173557
Des années durant, j'ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère qu'un papillon. Et j'y suis presque arrivée. En termes de kilos, s'entend. Car pour ce qui est du reste, la vie a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être la meilleure. De m'efforcer de répondre aux attentes des autres. D'oublier Alessandro, d'abandonner mon pays, de faire du français ma langue. Mais le plus pesant fut de recommencer à vivre... M.M.
Dans ce livre intime et émouvant, la philosophe Michela Marzano raconte son histoire d'anorexique, faite de douleurs dérobées, de moments intenses, de secrets familiaux, mais cette histoire personnelle, ce passé qui ne passe pas, c'est aussi la souffrance de beaucoup d'entre nous. Le savoir nous permet-il de triompher du corps ? Ou ne serait-il qu'une science sans conscience ?
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Depuis les années 1960, l'éthique semble se structurer en fonction de territoires d'interrogation : la bioéthique et l'éthique médicale se développent pour apporter des réponses aux problèmes liés aux avancées de la biomédecine ; l'éthique de l'environnement s'intéresse à l'avenir de la planète ; l'éthique de la sexualité analyse les nouveaux enjeux moraux liés aux évolutions des moeurs, etc.
Au-delà d'une démultiplication des champs de réflexion, l'éthique appliquée propose une approche philosophique renouvelée, à l'articulation de la théorie morale avec la pratique. Elle entend offrir ainsi des éléments transversaux de réponse, ou tout au moins des instruments d'analyse, pour aborder les grandes questions morales d'aujourd'hui.
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Il y a des tragédies sans mot et il n'en existe aucun pour désigner un parent qui perd son enfant.
Celle-ci se passe à Rome. Le soir où Giada, 25 ans, se suicide, le monde de Daria s'effondre. D'abord figée dans la douleur, cette mère apprend peu à peu à l'apprivoiser, en dialoguant avec sa fille disparue dont elle nous retrace l'histoire. Comment Daria, impatiente, décida d'adopter avec son mari. L'arrivée de Giada bébé, les joies, les mots, la douceur des premières années. La naissance d'un petit frère. L'obsession de Daria d'être une mère parfaite, elle qui ne trouva jamais sa place auprès de la sienne. Son désir de panser les blessures de sa fille, alors que celle-ci finit par découvrir la vérité de ses origines, sans parvenir à retrouver sa mère biologique... Mais l'amour le plus grand peut se révéler impuissant.
Puis, grâce à l'aide de son entourage, Daria reprend goût à la vie : elle accepte de participer à des groupes de paroles, ose se confronter à son propre passé, pardonner... et se délester de sa culpabilité.
En prêtant sa voix à Daria, Michela Marzano aborde, tout en sensibilité, la maternité, l'adoption, le suicide, le deuil... Ses retranchements, ses obstinations, son désir insatiable d'être aimé, sa peur d'être abandonnée, sont un peu les nôtres, aussi. Ce roman est celui d'une résilience, d'un combat, qui, s'il n'efface pas la perte, nous apprend qu'avec elle, il faut continuer à vivre - sinon mieux, sans illusion: l'espoir renaît parfois de ses cendres. C'est quand on arrête de lui réclamer le salut que l'amour nous sauve.
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La modernité se flatte de n'avoir gardé, comme critère départageant les actes licites et illicites, que le consentement des individus. Mais qu'entend-on par consentement ? Suffit-il à déterminer la légitimité d'un acte ou d'une conduite ? Est-il toujours une expression de l'autonomie personnelle ? Un débat très animé oppose aujourd'hui ceux qui, au nom de la liberté la plus totale, défendent le consentement sans s'interroger sur les déterminations sociales, culturelles, économiques et psychologiques des choix individuels, et ceux qui, au nom de la dignité de la personne, excluent a priori la notion de consentement. S'appuyant sur des exemples caractéristiques des questions que posent la vie sexuelle et l'éthique médicale contemporaines, l'auteur de cet essai engagé montre qu'il est parfaitement possible à chacun de décider de ce qui est bon pour lui sans pour autant oublier que la liberté humaine est toujours inscrite dans la réalité de la vie, et qu'elle n'a de sens et de valeur que lorsqu'elle s'articule à la responsabilité.
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La mort spectacle ; enquête sur l'horreur-réalité
Michela Marzano
- Gallimard
- 30 Août 2007
- 9782070785827
Nous sommes quotidiennement envahis par des images d'une violence extrême, auxquelles l'Internet donne une diffusion à la fois immédiate et planétaire : des passages à tabac, des viols, des tortures, des exécutions le plus souvent filmés en direct par amateurs sans aucune distance critique. Pourquoi de telles scènes d'horreur, hier encore inconnues en Occident, rencontrent-elles tant d'intérêt aujourd'hui ? Quelle vision de l'homme expriment ces nouvelles pratiques ? Que nous apprennent-elles sur leurs auteurs, mais aussi sur nous-mêmes et sur l'évolution de nos sociétés ? A ces brûlantes questions, Michela Marzano tente d'apporter des réponses. Elle montre que la violence mise en image, construite sur un arrière-fond de haine - haine de soi, haine de l'autre -, anesthésie ceux qui la regardent et 'neutralise' tout sentiment d'humanité. La mort spectacle installe une nouvelle forme de barbarie : la barbarie de l'indifférence. après le règne de la 'télé-réalité' sommes-nous entrés dans celui de l''horreur-réalité' oe
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La question du « genre » embrase et divise depuis quelques années la société française. D'un côté, ceux qui voient dans cette question une idéologie visant à détruire les fondements de la famille et donc de la société. De l'autre, ceux qui font de la lutte contre les discriminations une priorité absolue. Mais si le sujet cristallise toutes les passions, de quoi parle-t-on réellement ?
La philosophe Michela Marzano décrypte la question en dénonçant les nombreuses confusions des militants et des intellectuels entre : différence des sexes, identité de genre, orientation sexuelle, pratiques sexuelles.
Elle rétablit, avec une intelligence fine et lucide, la vérité sur un enjeu de société.
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La philosophe se demande si la fidélité peut encore être un idéal pour les couples d'aujourd'hui, évitant le double écueil du retour à la fidélité toute extérieure d'antan et celui de la dissociation contemporaine d'avec l'amour. La fidélité authentique, celle qui mène à l'amour, se révèle comme présence à soi et à l'autre et non plus comme un idéal.
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Tout ce que je sais de l'amour
Michela Marzano
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 29 Juin 2016
- 9782253087038
Partant de sa propre vie autant que de ses lectures, Michela Marzano évoque la recherche du Prince Charmant un objectif inaccessible , le désir d'enfant, la maternité, l'absence d'amour qui fonde parfois nos bancales existences, l'acceptation des limites de cet amour. Compréhensive pour chacun mais souvent impitoyable envers elle-même, elle aboutit à un constat personnel, où se reflète toute expérience humaine : « Cette fois, c'est différent. Car même si je perds tout, je ne me perdrai pas moi-même. » Ce récit, dont le titre est inspiré d'un vers d'Emily Dickinson, s'inscrit dans la lignée du magnifique Légère comme un papillon.
Un alliage délicat entre autobiographie et réflexions philosophiques, au gré de formules joliment ciselées. Delphine Peras, L'Express.
Une par une, elle revisite les interrogations que les femmes partagent depuis toujours. Isabelle Girard, Figaro madame.
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Sans confiance entre les individus, c'est toute notre société qui s'écroule. Apparaissent la peur, la déraison, la faillite, la guerre, la paranoïa. Et pourtant, la judiciarisation des rapports contractuels, le désir de contrôle, le refus d'offrir à l'autre une part de vulnérabilité humaine, sans laquelle la confiance n'existe pas, engendrent une société de défiance.
L'essai magistral de Michela Marzano, offre une double perspective, historique et philosophique : de la banqueroute de Law (1720) à la crise du prêt interbancaire (2007-2008), de l'égoïsme libéral au doute systématique des théories du complot, du don de soi dans l'amour à la multiplication des conflits juridiques dans la sphère privée, Michela Marzano met en évidence les fragilités de nos engagements et plaide pour une confiance restaurée.
Ouvrage paru en 2010 aux Éditions Grasset & Fasquelle sous le titre Le Contrat de defiance. -
Extension du domaine de la manipulation ; de l'entreprise à la vie privée
Michela Marzano
- Grasset
- 8 Octobre 2008
- 9782246733713
A la place de l'injonction « Enrichissez-vous ! » qui caractérise l'ère industrielle au dix-neuvième, le nouveau mot d'ordre de nos sociétés performantes mais soucieuses de l'apparence pourrait être : travaillez pour être vraiment heureux ! « Le leader d'aujourd'hui est tout d'abord celui qui réussit dans son travail... » Mais n'est-ce pas un mensonge ? Une injonction contradictoire qui demande une chose et son contraire : performance et épanouissement, engagement et flexibilité, employabilité et confiance, autonomie et conformité, volontarisme et souplesse. N'y aurait-il pas une perversité contemporaine, au coeur même de l'entreprise, à s'appuyer sur le couple bonheur et labeur ? Que signifie l'extension du domaine du management dans tous les domaines de la vie, y compris la vie privée (les coachs) ? N'est-ce pas la marque d'une nouvelle instrumentalisation. ? Qui sont les nouveaux leaders qu'on nous présente comme des héros ? Leur modèle est-il vraiment à suivre ? Jamais l'angoisse n'a été aussi forte dans le monde de l'économie, jusqu'aux suicides. Jamais la revalorisation du mot « travail » n'est ainsi revenu sur toutes les lèvres politiques. Michela Marzano, en philosophe mais aussi en polémiste, a fouillé la littérature du management, les bibles du développement personnel, scruté les coulisses du « coaching » et autres thérapeutes comportementalistes. Las ! Le résultat est édifiant.
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Les philosophes ont souvent préféré méditer sur l'âme et ses passions, faire des enquêtes sur l'entendement humain, ou encore critiquer la raison pure, plutôt que se pencher sur la réalité du corps et sur la finitude de la condition humaine. Pourtant, même si le corps a souvent été considéré comme un fardeau entravant la connaissance et la vertu, aucune philosophie n'a jamais pu faire l'économie de sa présence. C'est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit, meurt ; c'est dans et par son corps qu'on s'inscrit dans le monde et qu'on rencontre autrui. Cet ouvrage analyse les paradoxes de notre rapport au corps et la manière dont chaque époque invite à le repenser.
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Comment la peur surgit-elle face à l'inconnu ? Comment exprime-t-elle la crainte des autres - peur de l'étranger, de l'ennemi, du monstre, du différent - ainsi que la volonté d'écarter de soi l'irréductible altérité qui habite tous les êtres humains ? L'auteur montre ici que la peur est souvent instrumentalisée par les pouvoirs politiques, jusqu'à devenir un moyen de contrôle et de gouvernement. Ainsi est-elle utilisée pour bâtir des politiques sécuritaires qui "institutionnalisent" la méfiance de chacun à l'égard de tous. Mais, même si elle renvoie à la fragilité et à la contingence de la condition humaine, la peur n'est pas invincible : elle ne réduit pas nécessairement notre marge de manoeuvre. Une fois admise l'idée que tout ne peut pas être "contrôlé" et que l' "inattendu" est une composante de la vie, nous pouvons tenter de construire des relations de confiance qui, tout en ne nous mettant pas à l'abri de l'inconnu ou de l'imprévu, nous permettent aussi d'aller vers les autres, de même que de renouer avec notre propre altérité.
Michela MARZANO, ancienne élève de l'École Normale Supérieure de Pise et docteur en philosophie, est chargée de recherche au CNRS en philosophie morale et politique. Elle a publié de nombreux ouvrages dont Je consens, donc je suis... (PUF, 2006) et dirigé la publication du Dictionnaire du corps (PUF, 2007). Elle est également l'auteur des "Que sais-je ?" sur La philosophie du corps (PUF, 2007) et L'éthique appliquée (PUF, 2008).
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Michela Marzano ci consegna il ritratto indimenticabile di due donne che, pur appartenendo a mondi diversi e lontani, trovano inaspettatamente l'una nell'altra ciò che avevano perduto. Un'anziana malata e una donna che standole vicino rimette in discussione il passato, perché accanto a chi perde la memoria, ripercorri il passato
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La sera in cui Giada si ammazza, Daria precipita in una sofferenza che nutre con devozione religiosa, perché è tutto ciò che le resta della figlia. Una sofferenza che la letteratura non deve aver paura di affrontare. Per questo siamo disposti a seguire Daria nel suo buio, dove neanche il marito e l'altro figlio riescono ad aiutarla; davanti allo scandalo di una simile perdita, ricominciare a vivere sembra un sacrilegio. Daria si barrica dietro i ricordi: quando non riusciva ad avere bambini e ne voleva uno a ogni costo, quando finalmente ha adottato Giada e il mondo «si è aggiustato», quando credeva di essere una mamma perfetta e che l'amore curasse ogni ferita. Con il calore avvolgente di una melodia, Michela Marzano dà voce a una madre e al suo struggente de profundis. Scavando nella verità delle relazioni umane, parla di tutti noi. Del nostro desiderio di essere accolti e capiti, della paura di essere abbandonati, del nostro ostinato bisogno di amore, perché «senza amore si è morti, prima ancora di morire».
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Sans confiance entre les individus, c'est toute notre société qui s'écroule. La peur, la déraison, la faillite, la guerre, la paranoïa menacent. Pourtant : la judiciarisation des rapports contractuels, le désir de contrôle, la difficulté d'accepter notre part humaine de fragilité, sans laquelle la confiance n'existe pas, engendrent une société ou de la défiance.
L'essai magistral de Michela Marzano offre une double perspective historique et philosophique : de la banqueroute de Law (1720) à la crise du prêt interbancaire (2007-2008), de l'égoïsme libéral au doute systématique des théories du complot, du don de soi dans l'amour à la multiplication des conflits juridiques dans la sphère privée (sait-on que 70 % des contentieux au TGI sont familiaux ?), de la crainte de tout perdre à l'éloge de la dépendance, Michela Marzano construit et déconstruit notre rapport à la confiance. Le pilier de notre civilisation. -
La philosophie du corps (3e édition)
Michela Marzano
- Que Sais-Je ?
- Que Sais-je ?
- 27 Avril 2013
- 9782130619987
Les philosophes ont souvent préféré méditer sur l'âme et ses passions, faire des enquêtes sur l'entendement humain, ou encore critiquer la raison pure, plutôt que se pencher sur la réalité du corps et sur la finitude de la condition humaine. Pourtant, même si le corps a souvent été considéré comme un fardeau entravant la connaissance et la vertu, aucune philosophie n'a jamais pu faire l'économie de sa présence. C'est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit, meurt ; c'est dans et par son corps qu'on s'inscrit dans le monde et qu'on rencontre autrui.
Cet ouvrage analyse les paradoxes de notre rapport au corps et la manière dont chaque époque invite à le repenser.
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Les philosophes ont souvent préféré méditer sur l'âme et ses passions, faire des enquêtes sur l'entendement humain, ou encore critiquer la raison pure, plutôt que se pencher sur la réalité du corps et sur la finitude de la condition humaine.
Pourtant, même si le corps a souvent été considéré comme un fardeau entravant la connaissance et la vertu, aucune philosophie n'a jamais pu faire l'économie de sa présence. C'est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit, meurt ; c'est dans et par son corps qu'on s'inscrit dans le monde et qu'on rencontre autrui. Cet ouvrage analyse les paradoxes de notre rapport au corps et la manière dont chaque époque invite à le repenser.
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Quoi penser lorsqu'on est face à la maladie ou à la mort, lorsqu'on s'interroge sur le futur de la planète, lorsqu'on entend parler de « guerre juste » et de torture ? Depuis les années 1960, l'éthique semble se structurer en fonction de territoires d'interrogation : la bioéthique et l'éthique médicale se développent pour donner des réponses aux problèmes liés aux avancées de la biomédecine ; l'éthique de l'environnement s'intéresse à l'avenir de la planète ; l'éthique de la sexualité se structure autour des nouveaux enjeux moraux liés aux évolutions des moeurs, etc. Cette démultiplication marque un changement de perspective plus global, celui d'une recherche d'articulation de la théorie morale avec la pratique. Cet ouvrage propose de cerner les contours de l'éthique appliquée, cette discipline qui cherche des éléments de réponse, ou tout au moins des instruments d'analyse, pour aborder les grandes questions d'aujourd'hui.
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Les philosophes ont souvent préféré méditer sur l'âme et ses passions, faire des enquêtes sur l'entendement humain, ou encore critiquer la raison pure, plutôt que se pencher sur la réalité du corps et sur la finitude de la condition humaine. Pourtant, même si le corps a souvent été considéré comme un fardeau entravant la connaissance et la vertu, aucune philosophie n'a jamais pu faire l'économie de sa présence. C'est dans et avec son corps que chacun de nous naît, vit, meurt ; c'est dans et par son corps qu'on s'inscrit dans le monde et qu'on rencontre autrui. Cet ouvrage analyse les paradoxes de notre rapport au corps et la manière dont chaque époque invite à le repenser.
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Extension du domaine de la manipulation ; de l'entreprise à la vie privée
Michela Marzano
- Pluriel
- Pluriel
- 3 Novembre 2010
- 9782818500224
Née à Rome en 1970, docteur en philosophie et professeur de philosophie morale à l'université Paris Descartes, Michela Marzano a dirigé le Dictionnaire du corps (PUF, 2007). Elle est l'auteur en « Pluriel » de La Pornographie ou l'épuisement du désir et de La Fidélité ou l'amour à vif.Le nouveau management fait du développement personnel et de l'épanouissement individuel des salariés la finalité de la vie professionnelle. À l'heure de « l'entreprise à visage humain », du coaching et des chartes d'éthique, jamais pourtant l'angoisse n'a été aussi forte dans le monde de l'économie. Jamais les suicides n'ont été aussi nombreux au sein de l'entreprise.Sous prétexte de mettre l'homme au coeur du travail et de favoriser son développement, les nouveaux managers réclament un engagement sans réserves de la part de leurs employés. Sous prétexte de vouloir construire une entreprise à visage humain qui favorise leur créativité, ils transforment le « savoir être » en pièce maîtresse de l'évaluation des salariés.Michela Marzano, en philosophe autant qu'en polémiste, jette un éclairage inédit sur cette nouvelle forme d'aliénation contemporaine : l'extension du domaine de la manipulation, de l'entreprise à la vie privée.