Comprendre la France d'Ancien Régime implique de se distancier de réflexes mentaux trop contemporains. L'État moderne se construit dans une économie préindustrielle, entraînée par le commerce des produits agricoles dans une société où les libertés sont longtemps confondues avec les privilèges des ordres sociaux et dans une culture largement vivifiée par la religion. La formation de l'État-nation est l'oeuvre d'une monarchie sacralisée à perspective absolutiste, où le souverain ne parvient pas à s'adapter à la redéfinition de la nation au siècle des Lumières.
Après un lent dégagement des conceptions féodales, la monarchie n'a pas été capable de maîtriser la question du pluralisme religieux, ni d'imposer une réforme progressive de la société pour en tirer une fiscalité à la hauteur de ses ambitions. Le refus politique d'association de la nation à la gestion de l'État, longtemps maîtrisé grâce à l'attachement des élites au partage financier des ressources de l'État fort, finit par asphyxier la monarchie lorsque l'enlisement des réformes se paie par la faillite.
Pour cerner la vraie nature de l'absolutisme français, de sa naissance à sa crise ultime, huit chapitres thématiques replacent l'État royal dans son environnement géographique, économique, social, religieux et culturel. Trois chapitres dégagent ensuite les caractéristiques essentielles de chaque siècle ; enfin, des synthèses approfondissent quelques questions fondamentales pour l'histoire de la France moderne.
Par son insertion dans les échanges atlantiques au sein d'une première forme de première mondialisation (1470-1870), l'Afrique a vu des villages de pêcheurs se transformer en villes-havres à vocation commerciale. A cause d'une circulation de biens matériels, l'exportation des esclaves vers les Amériques prend lentement une place prédominante, surtout entre 1700 et 1830.
Ce mouvement s'effectue au c1/2ur d'une division internationale du travail réservant les circuits intérieurs aux Africains, et laissant le maritime aux extérieurs, en position de sollicitation. A partir de l'analyse des trente sites les plus importants, cet ouvrage établit les conditions géographiques de leur essor, caractérise le fonctionnement spécifique de l'interface terre-mer, décrit les structures et la dynamique d'une société urbaine originale marquée par la mondialisation, dans une inégale créolisation au sein d'une matrice africaine, ce qui se donne également à lire dans la forme urbaine et le paysage construit.
Cette étude est réalisée à partir des nombreux récits laissés par des capitaines de navire, des marchands, des militaires, des administrateurs, des missionnaires, en travaillant les textes à partir d'une grille de lecture africaine construite à partir des données publiées de la tradition orale et des avancées de la recherche historique et anthropologique.
Le 30 avril 1598, le roi Henri IV signe dans son château de Nantes un édit qui met fin à trente-six ans de guerres civiles et religieuses en France. Cette paix de religion, après l'analyse de ses clauses âprement négociées avec les partis catholique et protestants, est comparée à d'autres solutions européennes et mise en perspective avec sa révocation par Louis XIV en 1685. La paix réoriente les grandes dynamiques du développement de Nantes. L'évolution mémorielle nantaise de ce célèbre édit oppose un long blocage et une patrimonialisation récente.
La France du second XVIe siècle est marquée par la succession de guerres civiles entre catholiques et protestants. Pour y mettre fin, le roi Henri IV impose l'édit de Nantes à l'ensemble de ses sujets en 1598. A partir de cet événement emblématique aux conséquences multiples, voici, présentée en 30 questions, une vision synthétique du problème dans une France catholique.
Guy Saupin enseigne l'histoire moderne à l'université de Nantes.
Cet ouvrage est une réflexion sur le modèle de la ville portuaire européenne atlantique à partir d'une comparaison entre l'Espagne et la France, pendant une période marquée par des mutations majeures (1650-1850). Dans cette économie-monde atlantique qui construit sa prééminence dans une première mondialisation, les deux siècles font passer de l'apogée du commerce colonial dans sa première formule aux guerres maritimes de la Révolution française et aux décolonisations américaines. La révolution industrielle naissante impose la route de l'Atlantique nord comme axe majeur des échanges internationaux.
L'ouvrage analyse l'impact de ce contexte agité sur des villes pour lesquelles l'organisation des échanges maritimes et commerciaux formait la principale dynamique de développement. L'étude des réactions des divers acteurs au sein d'une trajectoire enchaînant croissance, crise et reconversion s'enrichit d'une comparaison entre des centres nodaux de la circulation. Sont interrogées les transformations du moteur atlantique de développement, mais aussi des sociétés et morphologies urbaines.
Depuis quelques années, l'histoire urbaine connaît un bel élan, et notre vision de la cité d'Ancien Régime s'est profondément renouvelée.
Ce livre fait donc le point des recherches les plus récentes, en insistant particulièrement sur les rapports qu'entretiennent, dans la France moderne, les mutations sociales et les transformations du paysage urbain. De par ses activités économiques et son rôle dans l'administration du royaume, la ville génère une société spécifique, dont les liens avec les campagnes restent puissants, mais dont l'identité ne cesse de s'affirmer de la Renaissance à la Révolution.
Par bien des aspects, elle apparaît comme une mosaïque menacée d'éclatement, un système soumis à de vives tensions, notamment religieuses et culturelles. Mais elle est aussi marquée par de vigoureuses solidarités, qui lui permettent de préserver sa cohésion par-delà les crises démographiques, économiques ou politiques qui l'affectent. Elle conserve ainsi son attractivité, et demeure protégée par un ancien corporatisme civique régulé par le pouvoir municipal, en harmonie avec l'Etat monarchique.
Cet ouvrage propose une analyse de la présence et des représentations du monde atlantique dans les villes d'Europe occidentale, du XVe au XXe siècle.
Dans ce temps long, ouvert par la découverte de l'Amérique ; marqué par les deux phases de colonisation européenne, mais aussi par la décolonisation des Amériques, le monde atlantique s'est hissé au premier rang des espaces économiques et stratégiques mondiaux. Il s'agit d'expliquer comment l'intégration à un espace maritime majeur, saisi comme un ensemble complexe de flux de marchandises et de capitaux, mais.
Aussi de personnes et d'idées, a pu 'marquer l'évolution des villes européennes. Celles-ci né sont pas des entités invariables, mais des créations sociales inscrivant dans des formes matérielles des régulations administratives, économiques et culturelles formulées comme des réponses au contexte historique atlantique, sous l'influence des représentations collectives dominantes. L'évolution des villes articulées à l'espace d'échanges atlantique est envisagée à travers quatre grands thèmes : l'impact des mutations de l'économie maritime, la.
Présence étrangère comme révélateur de l'intégration à cet espace, 'organisation du pouvoir urbain et du contrôle social et l'influence des représentations mentales sur les transformations des paysages urbains matériels et immatériels.
Cet ouvrage se veut une contribution innovante à l'histoire du monde atlantique dans une large modernité (XVe au XIXe siècle), en se centrant sur les transformations internes des anciens mondes africain et européen suite à leur insertion dans un système d'échanges de première importance. Au coeur du bilan est aussi la question de la nature du système d'échanges établi entre l'Europe et l'Afrique : l'ouvrage défend la thèse d'un maintien long de l'équilibre dans ces relations, avec une dégradation qui ne devient pas significative avant la fin du XIXe siècle.
Avec le soutien de l'université de Nantes.
En prenant les municipalités comme objet historique d'observation, il s'agit de comprendre comment les identités et les relations sociales influent sur les choix institutionnels et leurs modalités de fonctionnement. Appliquée aux villes de l'Ouest atlantique français à l'époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle), cette histoire sociale présente le double avantage d'une mise au point historiographique après deux décennies très riches en apports dans l'histoire du pouvoir municipal et d'une diversité de situations liée à la taille des villes, à leur profil fonctionnel, à leur appartenance à diverses provinces, dans un espace fortement influencé par son intégration dans le monde atlantique.
Les relations atlantiques entre la France et l'Espagne au temps de la première colonisation ont été marquées par l'importance des échanges de produits manufacturés français principalement des toiles de lin et de chanvre - contre la laine de Castille et le fer basque et cantabrique, mais surtout l'argent des mines du Mexique et du Pérou. Le système médiéval commandé par Burgos et Medina del Campo a basculé vers 1570 lorsque le centre de gravité des affaires s'est déplacé sur Séville, puis Cadix au XVIIIe siècle. Cela s'est traduit par le glissement de la domination castillane à la prépondérance française, au bénéfice de nombreuses places économiques tant françaises comme Bordeaux, Nantes, La Rochelle, Rouen, Saint-Malo et même Lyon, qu'espagnoles comme Bilbao ou Saint-Sébastien ou les ports andalous. L'ensemble des études réunies améliore considérablement notre connaissance des circuits économiques reliant les villes portuaires et les places commerciales françaises et espagnoles, en privilégiant l'analyse des démarches des acteurs sociaux dans la création des réseaux d'affaires, à travers les liens interpersonnels et la forme de leurs organisations commerciales. L'ouvrage s'inscrit résolument dans les nouvelles orientations tendant à valoriser la primauté du jeu économique des acteurs dans l'évolution des grands trafics. Les principales conclusions soulignent l'importance de trois faits historiques majeurs : l'importance de la fourniture en métaux précieux avec un différentiel de valeur agissant comme un soutien durable du commerce, la multipolarisation croissante de ces échanges et l'interdépendance entre les performances économiques et les conflits politiques et militaires.
Comprendre la France d'Ancien Régime implique de se distancier de réflexes mentaux trop contemporains. L'État moderne se construit dans une économie préindustrielle, entraînée par le commerce des produits agricoles dans une société où les libertés sont longtemps confondues avec les privilèges des ordres sociaux et dans une culture largement vivifiée par la religion. La formation de l'État-nation est l'oeuvre d'une monarchie sacralisée à perspective absolutiste, où le souverain ne parvient pas à s'adapter à la redéfinition de la nation au siècle des Lumières. Après un lent dégagement des conceptions féodales, la monarchie n'a pas été capable de maîtriser la question du pluralisme religieux, ni d'imposer une réforme progressive de la société pour en tirer une fiscalité à la hauteur de ses ambitions. Le refus politique d'association de la nation à la gestion de l'État, longtemps maîtrisé grâce à l'attachement des élites au partage financier des ressources de l'État fort, fi nit par asphyxier la monarchie lorsque l'enlisement des réformes se paie par la faillite. Pour cerner la vraie nature de l'absolutisme français, de sa naissance à sa crise ultime, huit chapitres thématiques replacent l'État royal dans son environnement géographique, économique, social, religieux et culturel. Trois chapitres dégagent ensuite les caractéristiques essentielles de chaque siècle. Quelques questions fondamentales pour l'histoire de la France moderne sont enfin approfondies.
Comprendre la France d'Ancien Régime implique de se distancier de réflexes mentaux trop contemporains. L'État moderne se construit dans une économie préindustrielle, entraînée par le commerce des produits agricoles dans une société où les libertés sont longtemps confondues avec les privilèges des ordres sociaux et dans une culture largement vivifiée par la religion. La formation de l'État-nation est l'oeuvre d'une monarchie sacralisée à perspective absolutiste, où le souverain ne parvient pas à s'adapter à la redéfinition de la nation au siècle des Lumières.
Après un lent dégagement des conceptions féodales, la monarchie n'a pas été capable de maîtriser la question du pluralisme religieux, ni d'imposer une réforme progressive de la société pour en tirer une fiscalité à la hauteur de ses ambitions. Le refus politique d'association de la nation à la gestion de l'État, longtemps maîtrisé grâce à l'attachement des élites au partage financier des ressources de l'État fort, finit par asphyxier la monarchie lorsque l'enlisement des réformes se paie par la faillite.
Pour cerner la vraie nature de l'absolutisme français, de sa naissance à sa crise ultime, huit chapitres thématiques replacent l'État royal dans son environnement géographique, économique, social, religieux et culturel. Trois chapitres dégagent ensuite les caractéristiques essentielles de chaque siècle ; enfin, des synthèses approfondissent quelques questions fondamentales pour l'histoire de la France moderne.
Étudiant les modalités de la création portuaire dans le monde atlantique, entendue comme fondation initiale mais aussi comme renaissance, l'ouvrage s'intéresse à une longue période dans la mondialisation. En questionnant l'adaptation nécessaire des points nodaux et des relais de la circulation maritime sur un océan mettant en contact trois continents, il s'inscrit au coeur même de l'actualisation de la recherche en histoire atlantique.
Dans une reprise du concept de triptyque portuaire forgé par la géographie historique, les auteurs discutent des caractéristiques évolutives de l'interrelation entre l'espace portuaire, son avant-pays maritime et son arrière-pays terrestre. L'émergence ou le réveil s'inscrivent dans ces rapports de force qui structurent une compétition en action sur différentes échelles. Le succès de la création se mesure à la centralité de la ville portuaire, sa puissance nodale en termes de trafic et son degré de connexion aux grands réseaux mondiaux. On analyse le jeu de tous les acteurs à travers les relations triangulaires entre les autorités politiques, les entreprises et les hommes de l'art, au coeur du débat public.
Cet ouvrage interroge les interactions entre développement urbain et effets de mondialisation, deux phénomènes historiques saisis dans une longue durée englobant les époques moderne et contemporaine. La réflexion s'organise autour de deux exigences : la prise en compte de la diversité par l'effort de contextualisation des situations (différenciation des espaces et des moments historiques) et la priorité d'attention accordée à l'analyse des allers et retours entre villes européennes et villes du reste du monde.
Du XIVème au XVIIIème, les réalités économiques et sociales de la France de l'Ouest, ont été façonnées par la montée en puissance de l'économie de marché. L'impact des ressources tirées du monde atlantique n'a cessé de se renforcer. Dans cette intégration toujours plus forte du monde rural dans une économie maritime contrôlée par les villes, tout spécialement par Nantes, le jeu complexe des divers acteurs s'est lentement modifié. L'auteur, Guy Saupin est professeur d'histoire moderne à l'université de Nantes.
Jean-Luc Sarrazin est professeur d'histoire médiévale à l'université de Nantes.
Richement illustré et doté de nombreuses cartes inédites, cet ouvrage interroge la signification de l'importance croissante des « nouveaux patrimoines ». Contribuant à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la promotion de la créativité humaine, ils présentent aussi un versant économique non négligeable. Ce livre, centré sur les Pays de la Loire, rassemble une cinquantaine de contributeurs, universitaires et professionnels du patrimoine, du tourisme et de la médiation culturelle.
Avec le soutien de la région Pays de la Loire.