Filtrer
Support
Langues
Georges Dumezil
-
Vers la fin du III? millénaire av. J.-C., des cavaliers-migrateurs, venus peut-être du sud de la Russie, submergèrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et poussèrent jusqu'aux confins de l'Inde. À ces conquérants, qui parlaient approximativement la même langue, on a attribué par convention le nom d'Indo-Européens. Ils partageaient une vision du monde tripartite - le système des trois fonctions - où s'articulent, selon un ordre hiérarchique:la souveraineté magique et juridique (la première fonction); la force physique et principalement guerrière (la deuxième fonction); la richesse tranquille et féconde (la troisième fonction). Ainsi ces très lointains ancêtres se fondaient-ils sur une conception de la société qui distingue en les hiérarchisant les prêtres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs.Mythe et Épopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur commun héritage. Car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine à faire les dieux, elle se révèle aussi être un formidable instrument de fabrication d'histoires. Pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes où les dieux et les hommes s'en vont par trois.
-
-
Ce livre raconte un crime abominable, dont l'écho revient périodiquement dans la littérature de l'Antiquité : l'extermination de toute la population masculine de l'île de Lemnos par des femmes délaissées, outragées.
C'est ce récit mythique dont Georges Dumézil a entrepris l'étude, en 1924, cherchant à mettre en parallèle les faits légendaires racontés par les poètes et les éléments du rituel lemnien sur lesquels plusieurs auteurs anciens, notamment Philostrate, nous ont laissé des témoignages.
Cela le conduit à scruter divers points que les interprètes précédents avaient négligés : le rôle central du feu dans cette île dont Héphaïstos et les Cabires sont les protecteurs ; le motif surprenant de la «mauvaise odeur» des femmes victimes du courroux d'Aphrodite ; le travestissement du roi Thoas qui seul sera sauvé.
Dumézil a écrit là des pages magistrales. En comparant les diverses versions du crime lemnien, en le rapprochant d'autres massacres non moins légendaires, il apporte la preuve que, dans les études mythologiques, seule la comparaison est féconde et permet de sortir des impasses où mène l'exégèse des récits pris isolément.
-
Mythes et dieux de la Scandinavie ancienne
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 11 Octobre 2000
- 9782070755868
À côté de monographies célèbres comme Mythes et dieux des Germains, Loki, La Saga de Hadingus (Du mythe au roman et Les Dieux des Germains, le grand historien des religions rédigea toute une série d'études sur nombre de thèmes mythiques et de figures divines de la Scandinavie ancienne. Elles concernaient en particulier le personnage féminin de Gullveig, qui fut comparé à la figure de Tarpeia dans la Roma archaïque, mais aussi des dieux tels que Baldr, Heimdall et Vidar, qui jouèrent un rôle de premier plan dans le drame eschatologique des anciens Scandinaves (Le Ragnarok) ou encore plusieurs épisodes mythologiques ou légendaires connus tant de la littérature norroise (en particulier l'Histoire des rois de Norvège et l'Edda de Snorri Sturluson) que des Gesta Danorum de Saxo Grammaticus et des récits folkloriques recueillis à l'époque moderne. Mythes et dieux de la Scandinavie ancienne rassemble une vingtaine de ces études qui étaient jusqu'alors disséminées dans des revues savantes ou insérées dans des recueils d'hommages ou d'esquisses.
-
Mythe et épopée Tome 2 ; types épiques indo-européens : un héros, un sorcier, un roi
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 31 Mars 1971
- 9782070277971
Vers la fin du III? millénaire av. J.-C., des cavaliers-migrateurs, venus peut-être du sud de la Russie, submergèrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et poussèrent jusqu'aux confins de l'Inde. À ces conquérants, qui parlaient approximativement la même langue, on a attribué par convention le nom d'Indo-Européens. Ils partageaient une vision du monde tripartite - le système des trois fonctions - où s'articulent, selon un ordre hiérarchique : la souveraineté magique et juridique (la première fonction) ; la force physique et principalement guerrière (la deuxième fonction) ; la richesse tranquille et féconde (la troisième fonction). Ainsi ces très lointains ancêtres se fondaient-ils sur une conception de la société qui distingue en les hiérarchisant les prêtres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs.Mythe et Épopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur commun héritage. Car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine à faire les dieux, elle se révèle aussi être un formidable instrument de fabrication d'histoires. Pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes où les dieux et les hommes s'en vont par trois.
-
Vers la fin du iiie millénaire av.
J.-c., des cavaliers-migrateurs, venus peut-être du sud de la russie, submergèrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et poussèrent jusqu'aux confins de l'inde. à ces conquérants, qui parlaient approximativement la même langue, on a attribué par convention le nom d'indo-européens. ils partageaient une vision du monde tripartie - le système des trois fonctions - où s'articulent, selon un ordre hiérarchique : la souveraineté magique et juridique (la première fonction) ; la force physique et principalement guerrière (la deuxième fonction) ; la richesse tranquille et féconde (la troisième fonction).
Ainsi ces très lointains ancêtres se fondaient-ils sur une conception de la société qui distingue en les hiérarchisant les prêtres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs. cet outil mental classificatoire a permis aux indo-européens, puis à leurs héritiers, indiens, iraniens, scythes, grecs, romains, celtes, germains..., de mettre de l'ordre dans l'ensemble de l'univers : il organise les habitants du ciel, sous-tend rituels et sacerdoces, et charpente l'essentiel des phénomènes, productions et discours humains.
Mythe et épopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur commun héritage. car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine à faire les dieux, elle se révèle aussi être un formidable instrument de fabrication d'histoires. pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes où les dieux et les hommes s'en vont par trois.
-
Le roman des jumeaux et autres essais ; vingt-cinq esquisses de mythologie (76-100)
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 23 Mars 1995
- 9782070738540
À sa mort, Georges Dumézil laissait inachevé le quatrième et dernier volume des Esquisses, qui constituaient sa dernière gerbe d'ouvrages. Ouvrant le troisième recueil par un regard sur les prolongements auxquels avaient donné lieu les deux premiers volumes et dressant un encourageant bilan des recherches que «ce genre littéraire» d'un type nouveau avait suscitées de la part d'autres «écoliers», le grand comparatiste concluait à l'utilité d'une pareille entreprise qui consiste à consigner, le plus clairement possible, l'énoncé d'un problème avec ce qui paraît être le ou les principaux moyens de solution. «Je souhaite donc continuer», écrivait-il, «et je publierai sans doute encore une série de projets qui ne seront, si je ne puis mieux faire, que des "croquis", des "lettres", voire des "billets" de mythologie.» Le 11 octobre 1986, la mort est venue interrompre la mise en oeuvre de cet ultime programme. Nul n'était mieux qualifié que Joël H. Grisward, son élève et son disciple, pour mettre au point ces vingt-cinq ultimes Esquisses. Comme autant d'épaves retrouvées, ces fragments d'un discours mythologique sont livrés ici dans leur strict état d'achèvement et d'inachèvement : la plupart se donnent pour ainsi dire ouverts - ici une phrase suspendue, là des indications marginales. Autant d'appels à des compléments de recherches, qui donnent peut-être son vrai sens à cette vie de déchiffreur et de savant.
-
Idées romaines
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 28 Février 1969
- 9782070269624
Depuis trente ans, Georges Dumézil observe la plus ancienne pensée des Romains sous un éclairage doublement nouveau. D'une part beaucoup de concepts, de types divins, de cultes sont le prolongement de représentations et de pratiques déjà indo-européennes, conservées aussi chez d'autres peuples de la famille. D'autre part, les créations, propres à Rome, loin de relever d'une mentalité balbutiante, se situent à un honorable niveau de réflexion. La démonstration d'ensemble a été donnée en 1966 pour les faits proprement religieux, dans La Religion romaine archaïque et pour la pseudo-histoire des origines, en 1968, dans Mythe et Épopée, I. Elle doit être étendue à quantité de points de droit, d'institutions, de traditions, bref à beaucoup d'«idées», et dans la religion même, plusieurs divinités doivent être étudiées de plus près. C'est la matière des trois groupes d'articles, en grande partie récrits, qui forment ce recueil.
-
Le mahabarat et le bhagavat du colonel de polier
Georges Dumezil
- Gallimard
- 21 Mars 1986
- 9782070706051
Au milieu du XVIII? siècle, un jeune Suisse de Lausanne, descendant de huguenots, abandonne ses études et part pour Calcutta. Il prend du service dans l'armée de la Compagnie anglaise. Pendant plus de trente ans, il connaît beaucoup d'aventures. Sur la fin de son contrat, de la bouche d'un pandit fort instruit, il s'informe de la religion et des grandes épopées. Rentré en Europe, il s'enthousiasme pour la Révolution française et s'installe aux environs d'Avignon - où il sera assassiné lors des troubles du Directoire. En quittant Lausanne, il a laissé à la chanoinesse de Polier, sa cousine, les liasses des notes qu'il a prises sous la dictée de son maître. En 1809 seulement, elle en tire une Mythologie des lndous dont le principal mérite est de contenir un précis détaillé des trois grands poèmes, le Râmâyana, le Mahâbhârata, le Bhâgavata Purâna, ces deux derniers étant étroitement imbriqués l'un dans l'autre. Ce livre a été dédaigné des indianistes, ignoré du public lettré depuis près de deux cents ans, alors qu'il aurait fourni une magnifique matière à La Légende des siècles. Georges Dumézil republie ici les chapitres où sont résumés les deux derniers poèmes. Le Mahabarat du colonel et de la chanoinesse n'est pas toujours conforme aux originaux sanscrits, sans qu'on puisse parler d'authentiques variantes, mais intelligemment construit, agréablement écrit, il en conserve l'essentiel. Il se lit comme un roman d'aventures du XVIII? siècle. Il ne s'agit pas ici d'un travail scientifique, mais d'une réparation littéraire envers un de ces pionniers de l'orientalisme, maniant le pistolet et la plume, dont Anquetil du Perron n'est que l'exemple le plus connu.
-
La courtisane et les seigneurs colorés et autres essais ; vingt-cinq esquisses de mythologie (26-50)
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 24 Janvier 1984
- 9782070700370
En 1982, dans les 25 essais qui composent Apollon sonore, l'auteur a commencé de publier en forme d'Esquisses des projets d'études de mythologie qu'il n'envisage plus de mener à leur terme, se bornant à définir les problèmes et à donner les principaux éléments de solution. Le présent recueil présente une seconde série d'Esquisses (26-50).Les premières concernent l'Inde et, après Alexandre, les rapports de l'Inde avec l'Occident grec. Pour la première fois, d'importantes traditions bouddhiques apportent leur contribution à l'étude comparée des religions indo-européennes.Une dizaine d'Esquisses continue l'exploration de la religion des Scythes et des traditions qui survivent chez leurs derniers descendants, les Ossètes du Caucase. Sur tous ces points encore, la véracité des témoins grecs, et d'abord d'Hérodote, d'une part, l'étonnante fidélité de la mémoire populaire d'autre part, se laissent vérifier.Par un échantillonnage sur la plupart des domaines de l'ensemble indo-européen, un dernier groupe d'Esquisses montre le type des questions nouvelles ou anciennes que l'étude comparative permet d'aborder avec précision : à Rome, l'univers tel que le divisaient les augures, puis la fonction d'une divinité évanescente, Hora, parèdre de Quirinus ; chez les héros de l'Iliade, l'opposition de la «fougue» utile et de la mauvaise «rage» ; la byline russe sur les trois derniers voyages du grand héros Il'ja de Mourom et l'interprétation d'une idole quadricéphale de Galicie, etc.
-
Les romans de Scythie et d'alentour
Georges Dumezil
- Payot
- Bibliotheque Historique Payot
- 22 Septembre 1988
- 9782228880169
La civilisation des anciens Scythes nous est connue et par de nombreux documents archéologiques. Les descriptions et les commentaires des historiens modernes se fondent uniquement sur ces données. On a négligé ainsi une importante source d'information : les Scythes n'ont pas disparu, ils se continuent au Caucase dans le petit peuple des Ossètes, qui lui-même a exercé une forte influence sur plusieurs peuples non indo-européens. L'auteur éclaire les descriptions d'Hérodote par les «survivances» très originales. C'est ainsi que plusieurs des anciens dieux ont légué des morceaux de leur riche mythologie à des surhommes du folklore : Arès au héros Batraz, un dieu solaire au héros Soslan, Hestia Tabiti à l'héroïne Acyruxs. La classification des familles dans l'épopée ossète conserve le cadre de
-
Apollon sonore et autres essais ; esquisses de mythologie
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 26 Mai 1982
- 9782070214266
Dans un hymne védique, la Voix analyse son action sur les trois niveaux fonctionnels de la société : elle permet la communication permanente grâce à laquelle les hommes mangent et vivent harmonieusement ; elle fait retentir l'arc et produit le tumulte du combat ; elle assure les rapports réciproques des hommes et des dieux, le culte et l'inspiration. Cette analyse se retrouve dans les modes d'action qu'un hymne homérique attribue à Apollon délien, et aussi dans la décoration d'un célèbre vase scythique. Il s'agit donc probablement d'une très ancienne application de la théorie des trois fonctions. Comment les Grecs ont-ils été amenés à l'attribuer à Apollon ? Qui était Apollon ?
Rares sont les traces de la théorie trifonctionnelle dans les poèmes homériques. Quatre nouvelles applications en sont proposées. Les aèdes en ont trouvé deux dans la tradition. Deux autres ont été composées par l'auteur même de l'Odyssée.
L'histoire des premiers siècles de Rome a été constituée d'éléments très divers. Cinq épisodes sont présentés où, quels qu'aient été les événements réels, l'imitation ou l'influence de scènes de l'Iliade leur ont donné forme et sens.
Cinq contributions sont apportées à un dossier qui retient l'attention des savants depuis un quart de siècle : quels sont les rapports de la théorie médiévale des trois Ordres avec l'idéologie indo-européenne des trois fonctions ?
-
Jupiter, mars, quirinus - essai sur la conception indo-europeenne de la societe et sur les origines
Georges Dumezil
- Gallimard
- 31 Décembre 1941
- 9782070220687
-
-
Naissance d'archanges - essai sur la formation de la theologie zoroastrienne
Georges Dumezil
- Gallimard
- 15 Janvier 1946
- 9782070220724
-
Tarpeia - essais de philologie comparative indo-europeenne
Georges Dumezil
- Gallimard
- 5 Juin 1947
- 9782070220731
-
L'héritage indo-européen à Rome : introduction aux séries "jupiter, mars, quirinus" et "les mythes romains"
Georges Dumezil
- Gallimard
- La Montagne Sainte-genevieve
- 23 Avril 1949
- 9782070220755
Depuis dix ans, par les hasards de la recherche, Georges Dumézil a été amené à publier, sur le problème de l'héritage indo-européen à Rome, un assez grand nombre de livres dont les liaisons sont multiples et un peu enchevêtrées. Plusieurs de ces livres sont épuisés. Il lui a donc paru utile d'écrire, à défaut d'une synthèse, quelque chose qui fût à la fois, dans le texte, un résumé, un «montage» des principaux résultats obtenus. Quelque chose aussi qui mît en évidence les principes, les justifications de la recherche. La matière et l'intention de ces études intéressent l'Inde, l'Iran, la Scandinavie, l'Irlande, etc., au même titre que Rome. L'auteur a cependant préféré centrer, ou plutôt décentrer, l'exposé sur le domaine qui, dans nos pays, intéresse le plus grand nombre d'esprits cultivés:Rome.
-
Les dieux souverains des Indo-Européens
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 4 Mars 1977
- 9782070295869
«C'est en 1938 qu'a commencé la série d'études qui a reconstitué de grands fragments de l'idéologie, de la théologie et de la mythologie communes aux Indo-Européens avant leurs migrations. Les dix premières années ont été consacrées à l'exploration sommaire de deux ensembles : la conception des trois fonctions hiérarchisées de souveraineté sacrée, de force, de fécondité ; la conception des deux aspects complémentaires, magique et juridique, de la souveraineté. Divers travaux [...], livres épuisés aujourd'hui, ont mis en forme les premières observations. Mais les recherches ultérieures, fondées sur ces esquisses, ont permis par contrecoup de les préciser, de les corriger, de les compléter, de les coordonner.Il était donc nécessaire de reprendre ces principa theologica en tenant compte de près de trente ans de progrès et aussi de discussions à peu près ininterrompues qui les ont imposées à l'attention des philologies séparées. L'exposé a été concentré sur les questions fondamentales et limité aux quatre principaux témoins qui ont servi, par comparaison, à atteindre une réalité préhistorique, indo-européenne, à savoir l'Inde védique, l'Iran, Rome, la Scandinavie : les prolongements qu'ont ensuite fournis les Grecs et les Celtes ont été laissés de côté. On s'est appliqué partout à faire saillir les ressorts, à dégager les moments des argumentations.»Georges Dumézil.
-
Mythe et épopée Tome 3
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 5 Juin 1973
- 9782070284177
Vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., des cavaliers-migrateurs, venus peut-être du sud de la Russie, submergèrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et poussèrent jusqu'aux confins de l'Inde. À ces conquérants, qui parlaient approximativement la même langue, on a attribué par convention le nom d'Indo-Européens. Ils partageaient une vision du monde tripartite - le système des trois fonctions - où s'articulent, selon un ordre hiérarchique : la souveraineté magique et juridique (la première fonction) ; la force physique et principalement guerrière (la deuxième fonction) ; la richesse tranquille et féconde (la troisième fonction). Ainsi ces très lointains ancêtres se fondaient-ils sur une conception de la société qui distingue en les hiérarchisant les prêtres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs.
Mythe et Épopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur commun héritage. Car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine à faire les dieux, elle se révèle aussi être un formidable instrument de fabrication d'histoires. Pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes où les dieux et les hommes s'en vont par trois.
-
Georges Dumézil a toujours déclaré qu'un savant doit s'effacer derrière son oeuvre. D'où son refus constant d'écrire ses mémoires ou de se livrer à la confidence autobiographique. Il a pourtant accepté de se raconter, de faire le récit de sa carrière universitaire, de sa vie intellectuelle et donc de sa vie tout court. Salué depuis de nombreuses années comme l'auteur d'une des oeuvres les plus puissantes dans le domaine des sciences humaines, il donne ici de nouveaux éclairages sur son travail et sur les conditions dans lesquelles il s'est développé et imposé. Ce faisant, il offre à l'historien un témoignage capital sur la vie des idées en France au vingtième siècle. Il n'hésite pas à parler aussi de ses amis - de Pierre Gaxotte à Miche Foucault -, de ses goûts littéraires et philosophiques, de ses tentations politiques de jeunesse et de son détachement d'aujourd'hui. Mais surtout, il donne à un large public de non-spécialistes une voie d'accès à son oeuvre, dont il fait comprendre la portée et les enjeux.
-
Mythes et épopée ; l'idéologie des trois fonctions dans les épopées des peuples indo-européens
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 8 Mai 1968
- 9782070269617
Vers la fin du IIIe millénaire av. J.-C., des cavaliers-migrateurs, venus peut-etre du sud de la Russie, submergcrent par vagues successives la majeure partie du continent européen et pousscrent jusqu'aux confins de l'Inde. ´R ces conquérants, qui parlaient approximativement la meme langue, on a attribué par convention le nom d'Indo-Européens. Ils partageaient une vision du monde tripartite - le systcme des trois fonctions - ou s'articulent, selon un ordre hiérarchique : la souveraineté magique et juridique (la premicre fonction) ; la force physique et principalement guerricre (la deuxicme fonction) ; la richesse tranquille et féconde (la troisicme fonction). Ainsi ces trcs lointains ancetres se fondaient-ils sur une conception de la société qui distingue en les hiérarchisant les pretres, les guerriers et les éleveurs-agriculteurs.
Mythe et Épopée est consacré aux usages littéraires et non pas théologiques ou religieux que les principaux peuples indo-européens ont faits de leur commun héritage. Car si la structure des trois fonctions se présente d'abord comme une machine ´r faire les dieux, elle se révcle aussi etre un formidable instrument de fabrication d'histoires. Pas uniquement de mythes, mais de récits profanes, de légendes, d'épopées, de contes ou les dieux et les hommes s'en vont par trois.
-
Fêtes romaines d'été et d'automne / dix questions romaines
Georges Dumezil
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 6 Décembre 1975
- 9782070292530
Après avoir abordé la religion romaine par la théologie, l'auteur a souhaité l'observer en action, gouvernant la vie des Romains à travers les fêtes publiques fixes inégalement distribuées sur les quatre saisons.Si les fêtes d'été et d'automne passent ici les premières, c'est qu'il fallait aller au plus urgent. Tout n'est certes pas clair dans la partie du férial qui s'étend de décembre à juin, du moins est-elle éclairée par l'érudit et élégant répertoire de rites et de légendes que sont les Fastes d'Ovide. Mais Ovide n'a pu achever son oeuvre. Pour cette raison et pour quelques autres, beaucoup de fêtes de la «belle saison» sont aujourd'hui encore de petits mystères : que sont les doubles Lucaria, les Neptunalia, les Furrinalia qui se pressent dans la seconde quinzaine de juillet ? Et, dans les mois qui suivent, que sont les Volturnalia, les Meditrinalia ? Des moyens d'explication, jusqu'à présent négligés, permettent de proposer partout des réponses plausibles. Après ces fêtes qui toutes concernent le bon usage, alimentaire ou autre, de la nature, la fin du temps des activités martiales appelle des rites propres, notamment le «Cheval d'Octobre» au milieu de ce mois, qui ne peuvent être pleinement compris que par référence au passé indo-européen des Romains et aux autres vestiges de rituels royaux dont l'Inde védique fournit de proches variantes. L'absence complète de fêtes dans les deux mois - septembre, novembre - où se sont développés, autour des Ides, de grands jeux en l'honneur de Jupiter, pose un problème qui ne paraît pas insoluble.
-
-
Documents anatoliens sur les langues et les traditions du caucase, volume 1
Georges Dumezil
- Jean Maisonneuve
- 1 Juillet 1960
- 9782720001581