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Gérard Pommier
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« Ce livre raconte de manière très personnelle ce qu'a été ma rencontre avec Lacan, de même que ce dont je me souviens de mon analyse avec lui. A cet égard, ce livre apporte un enseignement clinique sur la pratique si originale de Lacan, sur son style et sur ses résultats. En même temps ce livre raconte les diverses péripéties de l'École freudienne de Paris jusqu'à sa dissolution. De ce point de vue ces pages comportent plusieurs informations tout à fait inédites sur ce qui s'est passé. Et qu'aucun(e) historien(ne) n'a jamais dévoilé.
Enfin, avec le recul de maintenant quarante ans j'ai voulu évaluer les apports de la théorie lacanienne, de même que quelques avancées problématiques ».
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Comment les neurosciences démontrent la psychanalyse
Gérard Pommier
- Flammarion
- Champs Essais
- 9 Octobre 2010
- 9782081244801
Les recherches sur le cerveau ont tant progressé ces dernières années que notre conception de l'homme en est bouleversée : le corps ne serait plus qu'une "machine" dont il suffirait de réparer les rouages en cas d'avarie; les sentiments comme l'amour, le désir, des créations comme la poésie ne seraient plus qu'une question d'hormones et de connexions nerveuses; quant à l'activité psychique, les rêves, l'inconscient, les symptômes, de bons médicaments les disciplineraient.
Eternel débat que les neuroscientifiques invitent les psychanalystes à remettre sur le métier. Or peut-il y avoir deux approches différentes, voire contradictoires, d'un même phénomène ? Ce livre fait justice de cette opposition infondée, qui doit surtout sa force à une méconnaissance des processus cérébraux et de la vie psychique. Du reste, nombre de découvertes neurophysiologiques apportent de l'eau au moulin de Freud et montrent comment le langage modélise le corps beaucoup plus profondément que le symptôme hystérique ne le laissait prévoir.
Cette mise en tension du corps par le langage est si importante que nombre de résultats de la neurophysiologie ne peuvent être interprétés sans la psychanalyse. Plusieurs questions aussi essentielles que celle de la conscience, par exemple, demeurent insolubles sans le concept d'inconscient. En mesurant l'apport des neurosciences à la psychanalyse, on commence à avoir une idée plus précise de ce qu'est un "sujet", mais aussi de ce corps dont nous sommes si conflictuellement les curieux locataires...
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Que veut dire "faire" l'amour ?
Gérard Pommier
- Flammarion
- Champs Essais
- 1 Février 2013
- 9782081293762
Ce livre explore les puissances qui animent l'acte sexuel, des plus pulsionnelles aux plus culturelles. Il montre comment le choix du genre ? se sentir femme ou homme ? est loin d'être conforme à l'anatomie et s'appuie sur une bisexualité psychique souvent méconnue. Chacun se choisit un genre en refoulant l'autre qui devient le lieu d'une attirance et d'un conflit, d'une « guerre des sexes » dont les péripéties animent le désir. Mais après avoir démonté les rouages de la « machinerie sexuelle », l'auteur aborde la partie la plus importante et la plus novatrice de son livre, celle qui concerne l'orgasme. Si la recherche de ce Souverain Bien commande beaucoup plus que le rapport entre les hommes et les femmes, on mesure qu'il y a dans cet essai un enjeu politique, centré sur un ressort secret qui anime la Cité.
En couverture : Pierre Prud'hon, Vénus et Adonis, craie noire, grise et blanche sur papier brun roux, 1808, Rijksmuseum, Amsterdam. © Dennis Hogers / fotograaf PK-Online.
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Le crime ne concerne que l´être humain. Quelle est la cause de cette sorte de malédiction ? La psychanalyse met au premier plan du désir inconscient le parricide et l´inceste pour donner la première place dans l´ordre de la causalité à l´angoisse de l´inceste. La racine infantile du crime reste inconsciente et « refoulée ». On ne veut rien savoir du désir incestueux. Ce livre porte sur l´angoisse de l´inceste maternel, le trauma sexuel de l´inceste paternel, et enfin l´inceste avec la soeur, le plus méconnu, qui sera l´objet d´une attention particulière. Enfin les conséquences criminelles seront examinées : elles ne sont qu´une lentille grossissante d´une culpabilité toujours à l´oeuvre.
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Occupons le rond-point :Marx et Freud
Gérard Pommier
- Editions Le Retrait
- 15 Octobre 2019
- 9782956460763
La levée du refoulement - si elle se produit dans les conditions historiques du recul des églises - se heurte au couvercle répressif de la société. C'est le mouvement de l'histoire lui-même. Une révolte d'abord solitaire est l'étincelle qui met la mécanique historique en mouvement. Donner un coup de hache à l'oppression politique, c'est partager les rêves de multiples solitudes. C'est jaillir du plus profond d'un rêve intime, en même temps que d'autres. Cette communauté donne au rêve sa réalité. Ce n'est donc pas un rêve !
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Il existe un agencement du désir sexuel. Il s'impose à chacun, qui y répond comme il le peut sans savoir d'où vient cette force ni ce qu'elle doit à l'amour. N'est-il pas accablant de constater que les désirs les plus profonds, qui sembleraient les plus aisés à satisfaire, parce qu'ils rencontrent presque toujours leur complice, paraissent la plupart du temps s'empêtrer dans leur propre mouvement et laisser, sinon dans l'insatisfaction, du moins dans une attente indéfiniment reconduite ?
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La mélancolie ; vie et oeuvre d'Althusser
Gérard Pommier
- Flammarion
- Champs Essais
- 30 Mars 2009
- 9782081220157
Le crime commis par Louis Althusser (1918-1990), en tuant son épouse, venait au terme d'un parcours cahotique où se succédaient des crises maniaco-dépressives. Le philosophe, loin de construire un mur entre son oeuvre et son délire, cherchait à en élucider lui-même les points de jonction, les passes obscures. Il s'est finalement suicidé. G. Pommier poursuit ici la réflexion d'Althusser.
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Un effort d'explicitation du concept psychanalytique de Réel et de son intérêt pour la clinique du symptôme.
Le concept de Réel est fondamental dans la clinique psychanalytique en raison du réel de la souffrance du symptôme, qui s'appuie pourtant seulement sur une réalité psychique. Cependant, la plupart des psychanalystes emploient ce terme dans un sens surtout philosophique qu'il est urgent de le préciser. Du même coup, la position respective de la science et de la psychanalyse se trouve explicitée.
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Du bon usage érotique de la colère ; et quelques-unes de ses conséquences...
Gérard Pommier
- Flammarion
- Champs Essais
- 11 Septembre 2011
- 9782081249653
Quoi de plus curieux que la querelle de deux amants lorsqu'elle se conclut par un déchaînement de passion amoureuse ? Aussi violente fut l'algarade, aussi sensuel paraît son épilogue.
Alors même que deux amants remarquent qu'ils se laissent aller à leurs penchants belliqueux pour conclure aussi libidinalement, rien ne saurait les sevrer de cette distrayante habitude ! Qu'ils voient de telles scènes enflammer quelques couples de leurs amis, qu'ils la remarquent dans la littérature ou au théâtre, et rien ne les amusera davantage. Pourtant, ce sera sans la moindre distance qu'ils exploseront amoureusement quand, à leur tour, le démon de la colère les sollicitera.
Qu'y a-t-il de si drôle dans de telles situations, tout au moins lorsqu'elles concernent les autres ? Sans doute leur conclusion, contraire à leurs prémisses, issue qui justifie dans cette occasion le terme de tragi-comédie, le premier acte pouvant parfois frôler la catastrophe. N'est-ce pas le propre de l'amour d'exacerber violemment le désir grâce à un subterfuge ? Tel est l'un des thèmes majeurs de cet ouvrage, où l'auteur parcourt le domaine de la vie sexuelle telle que Freud en a dessiné les limites.
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Dans le labyrinthe d'écoles psychanalytiques qui se réclament toutes de Freud, le profane peut avoir l'impression de se perdre, et se demander ce que signifie, au-delà des divergences pratiques et théoriques, cette référence copnstante au père fondateur. Serait-ce le signe que la psychanalyse échoue à établir son statut scientifique, ou bien serait-elle atteinte d'une névrose infantile, qui la riverait encore à l'amour du père ? Comment rendre compte que la formation des psychanalystes paraît relever de l'initiation ou de la transmission familiale ? Si elle ne relève ni de la religion, ni de la charlatanerie, à quelle pratique de discours appartient la psychanalyse, qui la distingue de la philosophie comme de la médecine ? Paru en 1989, cet ouvrage est toujours d'une brûlante actualité que l'auteur souligne dans une nouvelle introduction.
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Tout en montrant la continuité qui existe de Freud à Lacan, l'auteur tente de dégager ce qui, dans une analyse, peut logiquement se dénouer de ce qui restera indéfini.
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Wozu Dichter ? Pourquoi un poète ? S'il veut survivre et brûler ce qui pourrait le réduire en cendre, l'enfant nouveau-né doit tout le premier poétiser. C'est la poïesis - p???s?? -, l'oeuvre, la création. Il fait rimer son premier cri avec lui-même en redoublant chaque syllabe et il adresse ce haïku à sa mère comme à son père. Freud a imaginé que lorsqu'un enfant crie, il se souvient du cri qu'il a poussé avant - en poète, donc. Mais la poésie d'enfance ne semble pas peser bien lourd devant l'enchaînement prosaïque des signifiants. Les raisons fatiguent sa vérité.
Le Cours de linguistique générale semble donner la première place à la prose. C'est oublier que Ferdinand de Saussure a aussi écrit quatre-vingt-dix-neuf merveilleux Cahiers, longtemps restés secrets. Ils donnent une perspective inédite à la poésie et, du même coup, pourrait-on dire, une dimension freudienne à sa linguistique.
La poésie brûle est un titre à double face. Ce Janus ne dit pas si la poésie est incendiée... ou bien si elle met le feu. J'ai compris, en rédigeant les dernières pages de ce livre, que la poésie ne permet pas seulement de vivre. Dès le début, elle affronte un dieu obscur. Elle le brûle, ou sinon elle est brûlée.
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Si le virus nous parlait ? et si Freud lui répondait
Gérard Pommier
- Editions Le Retrait
- 19 Juillet 2020
- 9782492070006
Du fond de son invisibilité, le Virus a parlé dans une langue universelle. L'angoisse de l'épidémie a mis en évidence l'état du monde comme un révélateur de photographie argentique. Il a mis en relief l'injustice, et derrière elle, l'incroyable déni de la réalité des puissants : ils ont détruit les moyens de se défendre, alors qu'ils étaient prévenus de ce qui se tramait. Et encore en arrière-fond, se sont dessiné la violence et la soumission. Elles font parler le Marquis de Sade et Sacher Masoch, le désastre de la Kultur passée par le crible de l'Aufklärung qui, selon Adorno, engendre la barbarie. Déni ? Sadisme ? Masochisme ? Dans ces circonstances, c'est bien à Freud qu'il faut prêter parole.
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Les désirs singuliers ne s'additionnent pas et la psychanalyse, qui traite de la particularité de chacun, devrait se désintéresser de toute investigation «politique». Mais le désordre secret de ces désirs singuliers n'a-t-il pas une incidence sur le tissu social ?
Les travaux de Freud concernant la psychologie des foules sont encore loin d'avoir reçu toute l'attention qu'ils auraient méritée. Lorsqu'elles ne sont pas considérées comme des mythes ou de simples constructions, les thèses freudiennes ne sont guère prises en compte dans leur actualité, peut-être parce qu'on ne perçoit pas bien à quelle pratique concrète l'analyse théorique de la psychologie des foules correspondrait. Gérard Pommier tente d'éclairer les rapports de la psychanalyse et de la politique et montre que le regard de la psychanalyse peut être fécond lorsqu'il s'agit d'observer la réalité sociale.
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Le nom propre ; fonctions logiques et inconscientes
Gérard Pommier
- PUF
- Philosophie D'aujourd'hui
- 7 Janvier 2013
- 9782130617303
Le nom propre, question linguistique majeure, a acquis le statut de problème philosophique depuis Bertrand Russell. Rien de plus vivant que le nom propre, en dépit de ses allures d'" indicateur rigide " (Kripke). Ce dont atteste son historique selon ses trois sous-ensembles du surnom, du prénom et du nom de famille, qu'il soit patrilinéaire ou matrilinéaire. Le nom propre en tire sa fonction symbolique et le présent ouvrage apporte une contribution à la " logique des noms propres " avec les ressources de la psychanalyse.
La " vie inconsciente " du nom propre apparaît dans ses différentes fonctions, qu'elles soient identificatoires, érotiques ou s'imposent comme une condition de la conscience, à titre d'embrayeur de la parole. Son rôle concerne enfin la psychopathologie, qu'il s'agisse de l'amnésie ordinaire du nom ou de sa forclusion dans les psychoses. On voit ainsi s'en dessiner l'enjeu linguistique majeur pour la " philosophie analytique " contemporaine et, au-delà, il intéresse aussi la problématique de l'écriture, dont le présent ouvrage prolonge l'investigation.
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Que deviennent les corps dans une société qui prétend se dispenser d'idéal ? De tout temps, ils ont été tirés en avant par le rêve d'un avenir meilleur, soit sur cette terre, soit après la mort. La science a mis un terme à cette idéalisation du futur en la ramenant à des lois dont les hommes sont les jouets plutôt que les acteurs. Aujourd'hui, les experts nous somment d'abdiquer notre liberté au nom des lois du fonctionnement de la matière, de l'organisme, de l'économie, etc. Il en procède une nouvelle représentation d'un corps autistique, génétique, avec sa pathologie, son art, sa politique violente, hantée par le rêve totalitaire d'un retour du père. D'autant que la science fonctionne à son insu comme une nouvelle religion, aussi intolérante que ses aînées. Mais cette angélisation à marche forcée annonce aussi la naissance d'une subjectivité inédite, d'une immense libération qui advient par des voies que l'on n'attendait pas. C'est déjà la nôtre, quand nous l'osons...
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La femme n'est jamais tant célébrée par les poètes, de Pétrarque à Nerval, que lorsqu'elle est inaccessible, idéalisée, absente, ou même morte. En revanche, quand des femmes bien vivantes descendent dans la rue et prennent une part active à la Révolution française, les historiens n'en parlent guère. Les seins nus parmi les plus célèbres de l'histoire de la peinture ne sont pas ceux d'une femme mais ceux d'une allégorie, La Liberté guidant le peuple. Objet de désir, et de ce fait facteur de désordre, le féminin est refoulé. Souvent, aussi, par les femmes elles-mêmes. Impossible à éradiquer, il est savamment éloigné et rêvé, paré, voilé, ou fantasmé. Toutes les sociétés humaines, patriarcales à de rares exceptions près, mythifient la féminité pour mieux la tenir à distance. Maintenir l'ordre est une fonction d'homme.Pourtant, engendré par le désir, le désordre lui-même, et tout ce qu'il draine avec lui de remises en question, est aussi un facteur d'évolution. A ce titre, le féminin n'est-il pas le ferment du progrès ? L'histoire, cette fois, ne s'y est pas trompée : partout où l'oppression subie par les femmes s'atténue, les hommes eux-mêmes sont plus libres. Comme si le tableau de Delacroix était moins classiquement allégorique qu'authentiquement visionnaire : qui songerait à représenter la liberté sous des traits masculins ?
Gérard Pommier offre ici un essai singulier, une exploration littéraire et politique de la féminité, dans ce qu'elle a de moins domesticable et de plus séditieux.
Psychiatre et psychanalyste, professeur des universités, Gérard Pommier estl'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Que veut dire « faire l'amour » ?(Flammarion, 2010). -
La somme de publications, de manuscrits et de témoignages qui concernent l'oeuvre et la vie d'Althusser en feront sans doute un cas aussi exemplaire pour l'étude de la mélancolie que Schreber, lu par Freud, le fut pour la paranoïa. Face à un philosophe qui marqua toute une génération et dont les avancées renouvelèrent radicalement le marxisme, comme celles de Lacan donnèrent à Freud sa pleine efficacité, une question majeure se pose : quelle relation folie et raison entretiennent-elles ? Loin de séparer son oeuvre et son délire et sans considérer un instant que la logique de ses thèses aurait été construite pour faire barrage à sa psychose, Althusser a cherché à élucider les points de jonction, les passes obscures, comme si la démence de l'histoire trouvait sa raison dans celle de sa propre folie.
Cet ouvrage ne prétend pas interpréter ce qu'a écrit Althusser, et encore moins imaginer ce qu'il n'a pas écrit ; il se propose de lire ce qu'Althusser appelait lui-même des symptômes, et d'effectuer ensuite des déductions si des recoupements suffisamment nombreux le permettent. Les conséquences en sont examinées aussi bien en amont, dans le champ du «fantasme», qu'en aval, dans celui de la «théorie», dès lors que le philosophe a donné des indications explicites qui autorisent cette démarche.
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La genèse de l'écriture peut s'étudier d'une manière historique et chronologique. Elle peur aussi s'étudier en examinant les acquisitions individuelles, à partir du moment où un enfant s'empare des signes de l'alphabet. Quelles analogies existent entre ces deux parcours ?
Table des matières Introduction 1 -- OEdipe et Akhenaton 2 -- Invention du monothéisme, complexe d'OEdipe et interdit de la représentation 3 -- Un oubli de Freud 4 -- Enquête géo-symbolique sur les noms de dieu 5 -- Sacralité de l'écriture 6 -- Exode de l'écriture, écriture de l'exode 7 -- Instance de la lettre dans l'inconscient et écriture 8 -- Problèmes cliniques de l'écriture 9 -- L'écriture ne reproduit pas la parole 10 -- La lettre Méduse. Topologie de l'écriture et refoulement 11 -- Les leçons du symptôme dyslexique, esquisse d'une typologie Annexe : actualité de la dyslexie -- Bibliographie -- Index
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