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De Kerangal Maylis
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Un archipel - fiction, recits, essais
De Kerangal Maylis
- Pu De Montreal
- 26 Janvier 2023
- 9782760647343
« J'ai choisi d'intituler ce volume Un archipel car il m'a semblé [...] que ces textes distincts, disparates, cré[e]nt exactement un archipel : ils agencent une forme ; ils font apparaître une unité. Or, c'est précisément cette notion de composition qui m'intéresse, et l'idée qu'une écriture singulière puisse être rendue sensible dans ce choix d'écrits ponctuant quinze années d'écriture et de publication. » Maylis de Kerangal* * *« Rouge », une longue fiction inédite, ouvre ce volume qui offre aussi vingt-deux textes, des récits et des essais de longueur variable, parus entre 2007 et 2022 en une vingtaine de lieux différents. Ensemble, ils composent un paysage unique et multiple au sein duquel la lecture emboîte allègrement le pas au récit tandis que l'attention portée à une texture, une voix, une image nous place, dans une langue vive et somptueuse, au coeur d'une recherche en mouvement constant, curieuse de tout. La prose de Maylis de Kerangal trouve, dans la brièveté, une densité et une force remarquables dont le lecteur ne peut qu'être frappé.
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«Finalement, il vous dit quelque chose, notre homme ? Nous arrivions à hauteur de Gonfreville-l'Orcher, la raffinerie sortait de terre, indéchiffrable et nébuleuse, façon Gotham City, une autre ville derrière la ville, j'ai baissé ma vitre et inhalé longuement, le nez orienté vers les tours de distillation, vers ce Meccano démentiel. L'étrange puanteur s'engouffrait dans la voiture, mélange d'hydrocarbures, de sel et de poudre. Il m'a intimé de refermer, avant de m'interroger de nouveau, pourquoi avais-je finalement demandé à voir le corps ? C'est que vous y avez repensé, c'est que quelque chose a dû vous revenir. Oui, j'y avais repensé. Qu'est-ce qu'il s'imaginait. Je n'avais pratiquement fait que penser à ça depuis ce matin, mais y penser avait fini par prendre la forme d'une ville, d'un premier amour, la forme d'un porte-conteneurs.»
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«Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps.» Réparer les vivants est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de geste, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le coeur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour. Ce roman a reçu dix prix littéraires parmi lesquels le prix du Roman des étudiants France Culture -Télérama 2014, le Grand Prix RTL- Lire 2014, le prix des lecteurs L'Express - BFMTV 2014 et le prix Relay des Voyageurs 2014 avec Europe1.
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«J'ai conçu Canoës comme un roman en pièces détachées : une novella centrale, Mustang, et autour, tels des satellites, sept récits. Tous sont connectés, tous se parlent entre eux, et partent d'un même désir : sonder la nature de la voix humaine, sa matérialité, ses pouvoirs, et composer une sorte de monde vocal, empli d'échos, de vibrations, de traces rémanentes. Chaque voix est saisie dans un moment de trouble, quand son timbre s'use ou mue, se distingue ou se confond, parfois se détraque ou se brise, quand une messagerie ou un micro vient filtrer leur parole, les enregistrer ou les effacer. J'ai voulu intercepter une fréquence, capter un souffle, tenir une note tout au long d'un livre qui fait la part belle à une tribu de femmes - des femmes de tout âge, solitaires, rêveuses, volubiles, hantées ou marginales. Elles occupent tout l'espace. Surtout, j'ai eu envie d'aller chercher ma voix parmi les leurs, de la faire entendre au plus juste, de trouver un je, au plus proche.»(M. de K.)
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" les petits cons de la corniche.
La bande. on ne sait les nommer autrement. leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c'est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison. " le temps d'un été, quelques adolescents désoeuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche kennedy. derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de la surveillance de cette zone du littoral, les observe.
Entre tolérance zéro et goût de l'interdit, les choses vont s'envenimer. apre et sensuelle, la magie de ce roman ne tient qu'à un fil, le fil d'une écriture sans temps morts, cristallisant tous les vertiges.
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Tomi Motz, un ingénieur de 50 ans, est mandaté par son entreprise pour contrôler les installations du barrage de Seyvoz. L'histoire tragique de ce barrage - dans les années cinquante son édification a provoqué l'engloutissement d'un village de montagne et la dispersion d'une communauté - remonte à la surface, et Tomi voit sa mission empêchée par une série de dérèglements sensoriels et psychiques. Autour de lui tout tangue, les paysages et les comportements, l'environnement et sa raison vacillent.
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Le monde à portée de main s'attache à la technique du trompe-l'oeil, en privilégiant le destin d'un personnage, Paula Karst, et son itinéraire d'apprentissage. Nous la découvrons au sortir de l'adolescence, alors qu'elle intègre en 2007 le fameux Institut supérieur de peinture, rue du Métal, à Bruxelles.
Là-bas, elle va découvrir toutes les façons de reproduire des textures minérales, végétales, animales, et nouer une relation troublante avec son colocataire, Jonas - énigmatique jeune homme à casquette qui s'avère déjà un peintre en décor surdoué -, ainsi qu'une forte amitié avec une autre étudiante, Kate - grande gigue écossaise aussi débrouillarde qu'impulsive.
Ensemble, ils forment un trio indéfectible qui nous initie aux mystères de la maille de chêne, aux veinules d'or du marbre noir Portor et aux écailles imbriquées d'une carapace de tortue.
Une fois diplômée, Paula commence à exercer son métier à Paris, à Moscou, et surtout en Italie, en particulier au coeur de la « Fabbrica dei sogni » : Cinecittà. Elle va y déployer son savoir-voir notamment pour le décor du film Habemus Papam, avant de tomber sous le charme d'un « faussaire » aguerri, le Charlatan, qui lui fait découvrir les splendeurs et décrépitudes des studios romains. Au final, sept années épuisantes et ensorcelantes.
Au terme de ces expériences, Paula reçoit en janvier 2015 une proposition de rêve, via Jonas qui a décliné l'offre : être embauchée dans le vaste projet de reconstitution de la grotte de Lascaux. La voilà qui migre en Dordogne, s'imprègne de l'archéologie des images rupestres pour participer au « fac-similé ultime », Lascaux IV. Les origines du monde sont « à portée de [sa] main ». Maintenant, elle se sent fin prête à peindre, comme aux premiers jours de l'humanité.
Ce roman d'apprentissage esthétique et existentiel s'intéresse autant au parcours d'une jeune femme en devenir qu'aux enjeux majeurs d'un artisanat du faux, culminant dans la réplique à l'identique des oeuvres pariétales de nos lointains ancêtres. En consacrant sa fiction à un mode mineur, sinon méprisé, de la peinture, Maylis de Kerangal nous donne aussi la clef du matérialisme enchanté qui habite son écriture.
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«À l´aube du second jour, quand les buildings de Coca montent, soudain perpendiculaires à la surface du fleuve, c´est un autre homme qui sort des bois, c´est un homme hors de lui, c´est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d´acier, irise les nappes d´hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent la surface du fleuve, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte.» Ce livre part d´une ambition à la fois simple et folle : raconter la construction d´un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d´une dizaine d´hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier. Un roman-fleuve, «à l´américaine», qui brasse des sensations et des rêves, des paysages et des machines, des plans de carrière et des classes sociales, des corps de métiers et des corps tout court.
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Ni fleurs ni couronnes ; sous la cendre
Maylis de Kerangal
- Gallimard
- Minimales
- 16 Mars 2006
- 9782070777204
Printemps 1915, un naufrage au sud de l'Irlande, un jeune homme et une inconnue partent en mer repêcher les noyés. Été 2003, une expédition nocturne sur les pentes du Stromboli, deux voyageurs et une jeune femme aux prises avec leurs vertiges volcaniques. Deux récits en miroir pour faire entendre le souffle des corps qui se libèrent, dire la matérialité physique et poétique du monde qui les contient et concilie leurs gestes, la tension entre l'animé et l'inerte, entre le mort et le vivant.
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Brasserie parisienne, restaurant étoilé, auberge gourmande, bistrot gastronomique, taverne mondialisée, cantine branchée, Mauro, jeune cuisinier autodidacte, traverse Paris à vélo, de place en place, de table en table. Un parcours dans les coulisses d'un monde méconnu, sondé à la fois comme haut-lieu du récit national et comme expérience d'un travail, de ses gestes, de ses violences, de ses solidarités et de sa fatigue. Au cours de ce chemin de tables, Mauro fait l'apprentissage de la création collective, tout en élaborant une culture spécifique du goût, des aliments, de la commensalité. À la fois jeune chef en vogue et gardien d'une certaine idée de la cuisine, celle que l'on crée pour les autres, celle que l'on invente et que l'on partage.
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L'auteure a composé un texte en s'inspirant de ses paysages familiers, à l'occasion des Rencontres littéraires en Pays de Savoie dont elle est l'invitée d'honneur.
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Dotée d'une carte blanche dans le cadre des résidences « Mineurs d'un autre monde », Maylis de Kerangal prend un vol à destination de Kiruna et nous emmène en Laponie suédoise. Sur le mode du reportage littéraire, elle nous invite à la découverte de l'une des plus grandes exploitations minières encore en activité.
LA VILLE DE KIRUNA Kiruna est une ville de 18 154 habitants. Sa création en 1903 découle directement de la présence d'un gisement de fer issu du bouclier scandinave et reste encore aujourd'hui au fondement de l'économie de la cité.
La société minière LKAB est créée en 1890 pour exploiter le gisement.
1,1 milliard de tonnes de minerai ont été extraits en 110 ans d'exploitation.
En 2004 les résultats d'un diagnostic des sols révèlent que la ville menace de s'effondrer. Une opération débutée en 2009 vise à déplacer la ville minière de 5km...
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«Ceux-là viennent de Moscou et ne savent pas où ils vont. Ils sont nombreux, plus d'une centaine, des gars jeunes, blancs, pâles même, hâves et tondus, les bras veineux le regard qui piétine, le torse encagé dans un marcel kaki, allongés sur les couchettes, laissant pendre leur ennui résigné dans le vide, plus de quarante heures qu'ils sont là, à touche-touche, coincés dans la latence du train, les conscrits.» Pendant quelques jours, le jeune appelé Aliocha et Hélène, une Française montée en gare de Krasnoïarsk, vont partager en secret le même compartiment, supporter les malentendus de cette promiscuité forcée et déjouer la traque au déserteur qui fait rage d'un bout à l'autre du Transsibérien. Les voilà condamnés à fuir vers l'est, chacun selon sa logique propre et incommunicable.
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Chromes
Maylis de Kerangal
- Institut Memoires De L'Edition Contemporaine
- 5 Novembre 2020
- 9782359430271
Après Tanguy Viel, c'est au tour de Maylis de Kerangal d'interroger sa pratique d'écrivain par le détour de l'image. Comme le peintre ou le photographe, le romancier cadre, scénographie, traque l'insaisissable, donne forme à une expérience sensible et inédite du monde. Comme le cartographe, il construit un réseau de noms.
Avec Chromes, Maylis de Kerangal explore la combinaison complexe d'aspirations, de motifs personnels et d'opérations formelles par laquelle ses livres adviennent.
Maylis de Kerangal est née en 1967 et a grandi au Havre. Ses romans et nouvelles sont publiés aux éditions Verticales. Parmi eux, Corniche Kennedy (2008), Naissance d'un pont (2010, prix Médicis et prix Franz Hessel), Tangente vers l'est (2012, Prix Landernau), Réparer les vivants (2014, lauréat de nombreux prix littéraires et adapté au théâtre et au cinéma) et Un monde à portée de main (2018). Son dernier ouvrage, Kiruna, a paru en 2019 aux éditions La Contre-Allée. Elle est membre du collectif Inculte.
Chromes est le nouveau Diaporama de l'IMEC.
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Le narrateur est un jeune homme une dizaine d'années, il considère Bruce comme une sorte d'oncle d'Amérique auréolé de mystère. Resurgi après trois ans de silence, l'homme est venu tenir la promesse qu'il avait faite à l'enfant: trois jours en montagne, trois jours pour découvrir l'univers particulier du hors-piste. Mais ce voyage va aussi être l'occasion d'aller à la découverte de soi et pourquoi pas d'apprendre à tracer sa propre piste.
En partenariat avec la galerie Jeanne Robillard, carte blanche a été donnée au sérigraphiste Tom Haugomat, qui nous entraîne au coeur de la montagne.
Maylis De Kerangal s'est emparée de ces images pour nous raconter l'histoire d'une aventure en hors-piste, d'un voyage qui entraînera les personnages plus loin qu'ils ne l'auraient pensé. Un album comme une plongée en haute montagne, une aventure à couper le souffle, mais aussi l'exploration d'un univers graphique fort et singulier grâce aux pages fi nales qui nous ouvrent les portes de l'atelier de Tom Haugomat et nous dévoilent ses secrets.
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Les effondrements de régimes marquent notre mémoire collective. Les images de dictateurs finalement vaincus, totalement vulnérables, ont imprimé de manière indélébile nos rétines. Benito Mussolini pendu par les pieds, Mouammar Kadhafi à genoux, Saddam Hussein hagard... Dans cette même optique d'annihiler la puissance monstrueuse de ces tyrans, l'artiste égyptien Aalam a choisi de détourner des photographies de ces hommes provenant de collections (publiques ou privées) ou des médias. Les sujets ont en commun qu'ils semblent s'oublier un moment, rompant avec les canons de leur propagande officielle?: Idi Amin Dada dans une piscine, Adolf Hitler prostré, fixant le plafond, Kim Jong-un, le regard noyé dans son assiette. De là, la manipulation de l'artiste?: une association incongrue avec d'autres clichés pour créer des instants fictifs surprenants, divertissants voire ridicules, d'autant qu'ils sont complétés par une légende et un copyright réécrits par Aalam.
Le titre de la série « Privaatt » signifie « Privé » dans la langue d'un État totalitaire imaginaire et cet ouvrage rassemble cette collection d'illusions. -
Femmes et sport ; regards sur les athlètes, les supportrices, et les autres
Maylis de Kerangal, Joy Sorman
- Helium
- 15 Octobre 2009
- 9782358510196
Le sport a longtemps été l'affaire des hommes, à la fois dans les stades, les médias et l'imaginaire collectif. Au début du XXe siècle, quelques pionnières sont entrées sur le terrain et ont commencé à chambouler les pratiques, les usages et les représentations : elles sont sorties de chez elles, ont couru autour de la piste, montré leurs jambes, gagné de l'argent, sont devenues des stars, et certaines sont restées des légendes. Aujourd'hui, qu'elles soient licenciées dans un club, supportrices, pom-pom girls ou championnes, les femmes se passionnent pour le sport. De Suzanne Lenglen aux soeurs Williams, de Nadia Comaneci à Manuela Montebrun, de Carolina Klüft à Nelly Viennot ou Samantha Davies, ce livre propose des portraits d'athlètes mais aussi d'aller voir du côté des stades, des tribunes, des vestiaires, et même des canapés les soirs de match à la télé. Une cinquantaine de textes par une équipe mixte d'auteurs amateurs de sport et une vingtaine de photos, qui sont autant d'entrées ludiques, subjectives et documentées, pour interroger aussi bien le sport au féminin que les femmes d'aujourd'hui : performantes, glamour, étonnantes.
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Ariane, la trentaine, travaille pour la revue l'archiviste, spécialisée dans la recherche généalogique.
Elle enquête sur le puzzle des origines d'autrui ,jusqu'au jour oú jeanne malauzier, sa tante, la charge de retrouver l'éphémère et secret amour de sa jeunesse guindée. de barcelone au havre en passant par vals-les-bains, ariane voit remonter à la surface un autre mirage sentimental.
Avec la vie voyageuse, maylis de kerangal a écrit un livre d'aventures de l'intime. elle nous fait partager une errance identitaire qui évoque la géographie sentimentale de certains films d'antonioni.
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J'ai 20 ans, qu'est-ce qui m'attend ?
François Bégaudeau, Arnaud Cathrine, Aurélie Filippetti, Maylis de Kerangal, Joy Sorman
- Theatre Ouvert
- Enjeux
- 15 Novembre 2012
- 9782954059525
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Je m'appelle Nina, j'ai neuf ans. J'habite au septième étage d'un immeuble rococo. Chez moi, le plancher craque, le couloir est tordu comme un bretzel, et ma chambre petite avec une grande fenêtre. J'ai trois copines à la Vie à la mort, un chat, deux grands frères, et un voisin de mon âge très énervant. Ma nouvelle vie a commencé le soir où j'ai trouvé un oreiller tout neuf posé sur mon lit...
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Pierre, feuille, ciseaux
Maylis de Kerangal, Benoît Grimbert
- Le Bec En L'Air
- Collateral
- 6 Avril 2012
- 9782916073767
"Les jeunes du Clos appellent "Champ" cette réserve d'espace non affectée, indécise, entre Stains et Saint-Denis.
Pour eux, il s'agit d'un monde en suspens, sorte d'alvéole acquise à l'imprévisibilité et au biologique : ils y sont mal à l'aise, ils n'y entrent pas comme ça, il leur faut une raison supérieure, un cas de force majeure, quelque chose à planquer ou un assaut du désir a vivre au revers d'un buisson, couchés dans l'herbe drue, toi Jane moi Tarzan." Pierre, feuille, ciseaux mais aussi îlot, parcelle, lisière.,.
De mot en mot, au gré d'analogies et de fictions embryonnaires, apparaît un territoire composite fait de mystérieuses friches et de zones maraîchères, vestiges agricoles d'un autre temps. On y croise une vieille dame ex- chef de bande de la Cité-Jardin, une fillette qui conserve ses trésors dans une boîte à chaussures, on y, trouve des centaines de téléphones portables qui recèlent des milliers de textos, une perle noire soigneusement enfouie au tond d'une commode, un cahier de couture et d'amples chorégraphies pour rejouer son existence aux yeux du monde.
Fidèle à son écriture puissante et aux thèmes qui la mobilisent, Mayas de Kerangal s'appuie sur les photographies de Benoît Grimbert pour construire un récit en forme de jeu de piste.
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Tous les marins ont les yeux bleus
Maud Bernos, Maylis de Kerangal
- Gallimard Loisirs
- Hors Serie Nouveaux Loisirs
- 22 Octobre 2015
- 9782742442874
«Il s'agit de pister les skippers, d'obtenir un temps avec eux juste à l'arrivée de la course, ou quelques jours plus tard, afin de les photographier alors qu'ils sont encore "dedans", pleins de ce qu'ils viennent de vivre, et que les regards portent encore la lumière, la fatigue, la peur, l'horizon, la solitude, la grâce, la violence.» Maylis de Kerangal.
Durant trois ans, Maud Bernos a sillonné les ports, immortalisant le visage de 39 marins, hommes et femmes, à leur retour de mer. Des fac-similés de ses carnets de notes donnent un éclairage intime et original sur son travail. Maylis de Kerangal a décidé de participer à ce beau projet en présentant le travail de la photographe en ouverture de l'album. Elle a rencontré Maud au départ du Vendée Globe. Fille et petite-fille de capitaine au long cours, Maylis de Kerangal a passé son enfance au Havre.
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Je marche sous un ciel de traîne
Maylis de Kerangal
- Verticales
- Phase Deux Verticales
- 16 Septembre 2000
- 9782843350641
Antoine Dezergues, le narrateur, est un jeune homme essoufflé qui erre le coeur vide dans une totale absence de projet comme de désir. Une panne de voiture le fait échouer à Ribérac, une petite bourgade du Sud-Ouest, peuplée d'âmes solitaires. Là, il s'enlise peu à peu dans une déambulation infinie qui n'a d'autre objet, entre parties de pêche et longueurs en piscine, que de se livrer - sans aucune complaisance - à l'examen de son existence dissoute. Deux personnages surgissent à égales distances de lui : Armand Tabasque, libraire en faillite et manipulateur subtil et Claire, sa nièce, venue se réfugier chez lui. Le corps en fuite de Claire vient raviver celui d'Antoine. Triangulation du désir, opacité du passé, mensonges et porosités de la mémoire s'entrechoquent sur fond de campagne automnale. Un lourd secret lié à la Seconde Guerre mondiale hante les consciences coupables de ce village endormi. Les manipulations de Tabasque, l'innocence naïve d'Antoine vont alors permettrent aux intrigues de se dévoiler alors comme des trompe-l'oeil. Je marche sous un ciel de traîne est le roman de ce passage vers la vérité, celle que le village cachait et celle qu'Antoine va découvrir à son propre sujet.
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Entretiens avec Emmanuelle Pouquet et Ingrid Blanchard
Maylis De Kerangal
- Claire Paulhan
- 18 Septembre 2024
- 9782912222824