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Catherine Cusset
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«Pour Clarisse, le bonheur n'existait pas dans la durée et la continuité (cela, c'était le mien), mais dans le fragment, sous forme de pépite qui brillait d'un éclat singulier, même si cet éclat précédait la chute.» Ève et Clarisse ne se connaissent pas. À leur insu, un lien mystérieux unit ces deux femmes. La première habite New York, l'autre Paris. L'une s'épanouit entre une vie de famille stable et une modeste carrière de chef. L'autre, ogre de vie, passionnée d'Asie et grande amoureuse, porte en elle une faille qui annonce le désastre. Des années 1980 à nos jours, chacune, face aux aléas du destin, tente de préserver un bonheur impossible à domestiquer.
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D'un milieu modeste, habité dès l'enfance par la passion du dessin, David Hockney apprend rapidement à composer avec son excentricité naturelle et son homosexualité pour imposer à la fois son style (figuratif dans une époque résolument abstraite) et sa manière de vivre (hédoniste dans un milieu plutôt puritain). La découverte des États-Unis quand il a 24 ans révolutionne sa vie. Il obtient une reconnaissance internationale en devenant le peintre de la Californie. Toujours en mouvement, il ne cesse de se renouveler, d'interroger les lois de la perspective et d'explorer toutes les techniques que l'époque met à sa disposition. Rien n'entame son désir de liberté et sa joie d'être au monde : ni les chagrins amoureux, ni les deuils nombreux de ses amis disparus du cancer ou du sida, ni les conflits avec les milieux de l'art, ni la surdité précoce, facteur de solitude.
Catherine Cusset retrace ici avec empathie la vie du grand artiste contemporain et son parcours, depuis l'excitation des années 60 aux piscines turquoise et aux corps resplendissants, jusqu'aux tremblements sombres de l'après 11-Septembre, période du déclin physique et des drames familiaux. Ce livre émouvant, à mi-chemin entre roman et biographie, dépeint avec une intelligence formidable, toute en finesse et en simplicité, le processus de la création artistique.
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«Quand tu penses à ce qui t'arrive, tu as l'impression de te retrouver en plein David Lynch. Blue Velvet, Twin Peaks. Une ville universitaire, le cadavre d'un garçon de vingt ans, la drogue, la police, une ravissante étudiante, une histoire d'amour entre elle et son professeur deux fois plus âgé : il y a toute la matière pour un scénario formidable.
Ce n'est pas un film. C'est ta vie».
L'autre qu'on adorait fait revivre Thomas, un homme d'une vitalité exubérante qui fut l'amant, puis le proche ami de la narratrice, et qui s'est suicidé à trente-neuf ans aux États-Unis. Ce douzième roman de Catherine Cusset, où l'on retrouve l'intensité psychologique, le style serré et le rythme rapide qui ont fait le succès du Problème avec Jane, de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, déroule avec une rare empathie la mécanique implacable d'une descente aux enfers.
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En 1958, malgré l'opposition de ses parents, Elena épouse Jacob, un Juif.
Elle réalise son rêve : quitter la Roumanie communiste et antisémite de Ceausescu et émigrer aux Etats-Unis. Elle s'y fait appeler Helen et rompt avec son passé. Mais, vingt ans plus tard, elle se retrouve confrontée à une réalité qui lui échappe : l'indépendance de ce fils à qui elle a tout sacrifié, et qui épouse Marie, une Française. Compte-t-il partir à son tour ? Helen n'aime pas la jeune femme, qu'elle trouve égoïste et arrogante.
Marie a peur de cette belle-mère dont le silence recèle une hostilité croissante. Pourtant, entre ces deux femmes que tout oppose - leur origine, leurs valeurs et leur attachement au même homme -, quelque chose grandit qui ressemble à de l'amour.
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Nouvelle édition en 2018
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«Le football familial, ou comment survivre en famille.
Déterminez le défaut le plus irritant de chaque membre de votre famille et attribuez-lui une couleur.
Dès que votre père hurlera pour un torchon disparu, vous lui crierez : "Carton vert !" Chaque fois que votre mère se lamentera sur sa vie ratée, vous vous exclamerez : "Carton rouge !" Lorsque votre soeur vous traitera de mollasson incapable de passer une éponge, vous répliquerez : "Carton jaune !" Quand votre frère se lancera dans le récit d'une fête sublime que vous avez manquée, vous l'interromprez : "Carton gris !" Seul, vous surprenant à bouder parce que personne ne vous aime, vous vous direz soudain, dans un éclair de lucidité : "Carton bleu !", et vous éclaterez de rire».
Catherine Cusset.
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« Remarque, je la comprends. C'est plus amusant de lire un roman que d'aller à la messe ».
Marie, la narratrice de La haine de la famille et d'Un brillant avenir, raconte ici les rapports qu'elle a entretenus avec la religion au cours de son enfance et de sa jeunesse, entre un père croyant et une mère athée. Elle évoque la naissance du désir à travers des passions successives, et la découverte de l'amour, vécu d'abord comme une crucifixion, puis comme une rédemption.
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Un festival culturel rassemble pendant huit jours en Inde quatre Français, deux hommes et deux femmes, qui ne se connaissent pas. Une surprise attend chacun d'eux et les confronte avec leur passé. Cette semaine bouleverse leur vie.
De Delhi à Kovalam, dans le Sud, ils voyagent dans une Inde sur le qui-vive où, juste un an après les attentats de Bombay, se fait partout sentir la menace terroriste. Une Inde où leur jeune accompagnateur indien déclare ouvertement sa haine des États-Unis. Une Inde où n'ont pas cours la légèreté et la raison françaises, où la chaleur exacerbe les sentiments, où le ciel avant l'orage est couleur indigo.
Tout en enchaînant les événements selon une mécanique narrative précise et efficace, ce nouveau roman de Catherine Cusset nous fait découvrir une humanité complexe, tourmentée, captivante.
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Une femme rencontre un homme. Elle ne veut pas lui faire l'amour. Elle a terriblement envie de lui. Elle livre sa vie amoureuse et charnelle, crûment, de A. à Z., de six à trente-deux ans. Avec un désir : que l'histoire ne se répète pas.
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«Je suis radine mais j'aimerais ne pas l'être. La première victime de ma radinerie, c'est moi.En effet je crois que vivre c'est dépenser, jouir, donner sans compter. Surtout, ne pas compter.Je peux me mettre en colère contre moi. Je peux réagir contre. Il n'en reste pas moins : mon premier instinct, c'est d'être radine.Je finirai comme grand-maman : invitant les autres, donnant, payant avec mon fric laborieusement économisé. Je serai la femme-qui-paie-plus-vite-que-son-ombre mais je resterai la radine : celle qui calcule.Parfois je me demande si c'est par radinerie aussi que j'écris. Pour que rien ne se perde. Pour recycler, rentabiliser tout ce qui m'arrive. Pour amasser mon passé, le constituer en réserve sonnante et trébuchante. Pour y entrer comme dans une salle au trésor et contempler mes pièces d'or. Pour investir et faire fructifier mon capital de sensations et de douleurs.»Catherine Cusset.
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Trois fois au bout du monde ; Népal, Costa rica, Chine
Catherine Cusset
- Gallimard
- Le Sentiment Geographique
- 4 Juin 2020
- 9782072895340
J'ai toujours été une plante d'appartement, une petite nature, une trouillarde. C'est par hasard que je me suis retrouvée à boire le thé avec Julie et que je lui ai dit : «Génial, ton trek au Népal ! Voilà quelque chose que je ne pourrais jamais faire, moi qui n'arrive pas à marcher avec un sac à dos !» Julie m'a répondu : «Justement au Népal il y a des porteurs !» Et voilà : un mois et demi plus tard, nous y sommes. » Catherine Cusset nous raconte trois voyages : un trek au Népal avec son mari et sa fille adolescente ; un séjour cauchemardesque dans un paradis tropical ; une escale dans le futur quand l'auteure est invitée en Chine. Ces voyages sont reliés par un fil invisible-celui qui fait qu'on part loin, pour retrouver ce qui est proche.
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«D'après mon mari ce n'est pas le désir d'enfant qui me rend folle mais l'absence de contrôle sur le cours des choses. Je ne supporte pas qu'un bébé ne se fasse pas comme ça, sur un simple claquement de doigts.» Catherine Cusset ne nous peint pas seulement la ville de New York sous un jour nouveau, à vélo et en photos, elle nous livre aussi un récit intime et touchant sur les difficultés du couple et de l'enfantement.
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« Quand elle avait quitté le studio à la tombée de la nuit, elle était éperdument amoureuse, elle juive, d'un Allemand trouvé en Italie. Il était beaucoup plus âgé qu'elle : trente-trois ans. Pendant des mois elle n'avait pu se réveiller sans voir le visage de Hans. Elle lui avait écrit une lettre. Il n'avait pas répondu. Elle n'avait jamais oublié Hans et cette délicatesse qui l'avait conduit à la laisser vierge. » Le souvenir de Hans habite Myriam, qui est mariée à Xavier, qui tombe amoureux de Camille, qui rencontre Luis, qui aime Margarita, qui est morte. Ainsi s'entrelacent les fils de ces amours transversales - ces amours qui ne sont pas celles sur lesquelles on fonde sa vie, mais qui n'en sont pas moins importantes - jusqu'à la tragédie finale.
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Sur un ton innocent et pervers, Marie raconte sa vie entre douze et vingt ans. Huit années défilent à toute allure, scandées par des amours qui ont nom tour à tour Jean, Bruno, David, Sebastian, Walter. Marie découvre le monde et pose des questions simples : Comment peut-on être vierge à vingt ans ? Comment peut-on ne pas parler anglais ? Comment peut-on ne pas devenir folle ?À trois reprises, dans la vie de Marie, l'amour rencontre la mort. Trois cadavres jalonnent le récit des passions enfantines. Trois notes aiguës, les trois temps d'une valse aberrante.
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D'Amérique où elle a suivi son mari, Marie T. s'adresse à Aloïs Man, l'écrivain parisien séducteur dont la rencontre a changé sa vie. Inspirée par l'apprentissage difficile de la vie de couple, Marie écrit le roman qu'Aloïs Man attend. Elle le lui envoie. Il ne répond pas.Le silence d'Aloïs Man obsède la jeune femme. Elle l'entend comme un défi qui la pousse à l'adultère. Elle rencontre Tony, un jeune garçon qui tond des pelouses, et Paul, un physicien new-yorkais.Entrée dans le mensonge et la trahison, Marie n'a plus qu'un désir : se débarrasser d'Aloïs Man. Elle retourne à Paris pour revoir l'homme qui joue avec elle depuis cinq ans, et pour en finir.Sur un rythme tendu comme celui d'un thriller, l'histoire d'une possession.
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«Quand Marc sera parti pour Paris, elle passera avec Al, à Boston ou à S., une nuit entière. Voilà seulement ce qui leur manque : une nuit, une nuit sans limites de temps, sans précipitation et sans peur. Et tout sera accompli.» On trouve dans ce premier roman de Catherine Cusset ce qui a fait la singularité et le succès des livres suivants : son écriture précise et crue explore les contradictions, les emportements et les impasses du désir féminin.
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«De l'Inde elle avait vu pour l'instant un hôtel de luxe, des bâtiments universitaires, une ambassade, une place ronde poussiéreuse, un musée décati dont elle n'avait rien retenu sinon que l'histoire de l'Inde remontait à des temps très anciens [...]. L'Inde était invisible. Elle était invisible...» Un festival littéraire réunit pendant huit jours en Inde quatre Français qui ne se connaissent pas. De Dehli à Kovalam, sur les routes saturées et électriques de l'Inde du Sud, leurs destins se croisent. Cette plongée dans l'immensité et l'urgence d'un pays où plane la menace terroriste va bouleverser leur vie, les confronter au plus intime d'eux-mêmes, à leur identité française.
Vive, incisive, Cécile Cassel fait vibrer les voix entrelacées d'Indigo au rythme des tablas et des cythares. Avec cette lecture, l'écriture ciselée de Catherine Cusset se révèle : teintée d'autodérision, habitée par le désir.
L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
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Catherine Cusset : life of David Hockney ; a novel
Catherine Cusset
- Random House Us
- 14 Mai 2019
- 9781590519837
Equivalent anglais du roman de Catherine Cusset consacré à David Hockney.
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"qui peut définir les femmes ?" ; l'article "femme" de l'encyclopédie (1756), sur les femmes de Diderot (1772)
Catherine Cusset
- Indigo Cote Femmes
- 10 Octobre 2008
- 9782911571671
«Qui peut définir les femmes ?» demande un des auteurs de l'article «Femme» dans l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Les deux textes rassemblés ici présentent la tentative la plus intéressante et la plus complète de définir la femme au XVIIIe siècle : non seulement ils sont riches en informations sur la réalité juridique, médicale et sociale des femmes de l'époque, mais ils remettent en cause les préjugés et questionnent l'objectivité du savoir qu'ils livrent. «Qui peut définir les Femmes ?»
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En toute innocence ; à vous ; jouir ; le problème avec Jane ; la haine de la famille
Catherine Cusset
- Folio
- Folio
- 30 Octobre 2003
- 9782070313112
Coffret de cinq volumes vendus ensemble
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La botanique a bénéficié depuis une dizaine d'années d'importants développements techniques en microscopie électronique, séquençage génétique et méthodes d'analyse des données.
Ces évolutions méthodologiques ont entraîné des bouleversements conceptuels qui renouvellent en profondeur la biologie et la taxinomie végétales. Cet ouvrage constitue la première grande synthèse sur l'état actuel des données en botanique. Il présente chacun des 138 ordres constituant les Embryophytes (des Bryophytes aux Angiospermes), sur les 5 continents. L'auteur en propose une classification originale, dans une perspective évolutionniste.
Les groupes marginaux, généralement négligés, sont également décrits car ils conditionnent la cohérence de cette vision d'ensemble. Plus de 2000 dessins illustrent chaque ordre analysé. En outre, un glossaire répertoire 660 définitions spécialisées et lève toute incertitude sur les termes employès. Cette base de documentation permettra ainsi aux "étudiants et enseignants de compléter leurs connaissances des plantes " supérieures ".
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Le côté gauche de la plage
Catherine Cusset, Alain Robet
- Editions Dialogues
- La Petite Carree
- 19 Novembre 2015
- 9782369450351
Une plage, sa plage, belle et violente, qu'elle côtoie depuis trente-cinq ans, chaque été, dans la presqu'île de Crozon. Cette plage où l'on se moque de la bienséance. Elle y rencontre Jean, homosexuel qui profite ici de vivre enfin pleinement. Alain Robet illustre d'aquarelles vives les paysages magnifiquement décrits par Catherine Cusset.